J'ai pris mon temps pour finir cette petite pépite, que j'ai intercalée entre d'autres lectures juste pour le plaisir, pour rester un peu plus dans son univers complètement décalé. Mais toutes les bonnes choses ont une fin... Retour sur mes impressions de lecture avec Alice au pays des zombies de Gena Showalter !
Éditeur : Harlequin
Collection : Darkiss
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Genre : roman, fantastique
Public : dès 14 ans
Nombre de pages : 528
Date de parution : juin 2013
Prix : 16,41€
Résumé :
"Moi, Alice, j'ai cessé de me croire au pays des merveilles le jour où je les ai vus. Eux, les montres. Ils existent. Ils ont pris ma petite soeur. Ils ont dévoré mes parents. Bientôt, ils seront partout et ils dévoreront vos familles, vos copains, notre monde... Vous voulez ça ? Non, moi non plus. Alors, je vais rejoindre Cole et sa bande, et avec eux, je vais me battre jusqu'à la mort s'il le faut. Contre les monstres... les Zombies."
Avis :
Encore un conte revisité ? Pas du tout ! Même s'il y a quelques références au conte d'Alice au pays des merveilles [couverture, prénom], ça n'en reste que là. Il ne s'agit pas ici de reprendre l'histoire du conte, mais de s'en servir comme base pour quelque chose de totalement différent, et de plus contemporain ! Certains éléments sont gardés et viennent ici complexifier l'intrigue, ou décorer la couverture ;)
Alice a toujours cru que son père était fou. Rongé par l'alcool, il empêche sa famille de sortir à la tombée de la nuit, interdisant les rendez-vous romantiques ou les sorties nocturnes. Pourtant, Alice le convainc de les emmener tous à la représentation de sa petite soeur, Emma. Et sur le retour, la jeune fille perd toute sa famille, dans un accident causé par des... zombies ! A-t-elle halluciné ? Son père avait-il raison ? Quels cauchemars renferme la nuit ? Doucement, la folie dont était prise son père gagne Alice. Son père n'avait pas tort, et elle souhaite aujourd'hui se venger...
Si vous aimez Gena Showalter, déjà connue pour pas mal de séries parues également chez Darkiss [La promesse interdite] et chez Harlequin [Les seigneurs de l'ombre] ou encore J'ai lu, vous la retrouverez certainement avec plaisir dans cette nouvelle saga YA. Pour ceux/celles qui ne la connaissaient pas - comme moi - c'estla bonne l'occasion de la découvrir.
Et une belle découverte de mon côté ! La plume de Gena Showalter a cet élan de modernité, ce ton léger qui sait être sérieux parfois. Les mots nous accrochent, nous font rire, ou nous font pleurer. Je ne m'y attendais pas, mais ce roman m'a fait passer d'une émotion à une autre, sans aucun couac. C'est lisse, c'est fluide. Et les actions se suivent et s'enchaînent à merveille. C'est rythmé, c'est rebondissant. D'autant que l'auteure parvient à nous perdre dans sa forêt de mots, dans son univers de zombies, brouillant des pistes qu'on croit suivre correctement. En effet, on comprend très vite que quelque chose cloche avec les zombies, mais on n'a aucune idée de quoi avant la fin du roman. A aucun moment je n'ai vu les plus grosses révélations venir, ce qui m'a offert tout plein de surprises et de sursauts [les exclamations qui vont avec bien entendu] ! Autant vous dire que lorsque j'étais dedans, j'y étais jusqu'au cou... et m'en ressortir n'était pas chose aisée. C'est aussi pour ça que j'ai aimé faire durer ma lecture avec lui ♥
Côté intrigue, on modernise aussi ! Exit les zombies façon Warm Bodies ou ces monstres tout gris avides de chair. Ici, ils ne mangent pas votre cervelle, ni même votre peau : ils se nourrissent de votre âme. Et puisqu'ils ne s'attaquent pas à tout le monde, tout le monde ne peut pas les chasser. Intéressant, non ? ^^ Du coup, le roman s'élève dans une sorte de niveau spirituel et gagne en complexité côté fantastique. On n'est pas seulement face à des zombies et des tueurs de zombies, il y a quelque chose de plus, quelque chose de creusé, de réfléchi. Le combat n'est plus physique... il devient aussi celui de l'esprit. Une perception que j'ai trouvé fascinante parce qu'elle a mis un peu de magie dans le roman. Ce sans compter le lien avec le conte ! Bon, je m'attendais à des parallèles plus prononcés, des références plus nombreuses. Mais en fait, il y a juste ce qu'il faut pour qu'on ne tombe pas dans une parodie du conte, ni une adaptation. Alice au pays des merveilles est juste ce qui donne un peu plus de magie et d'intérêt à l'intrigue. Par exemple, la figure du lapin devient celle d'un nuage annonciateur, ou encore la reine, remplacée par la horde de zombies. Puis, bien sûr, le prénom de l'héroïne... Alice.
Enfin, ce prénom se perd après l'accident, puisque Alice décide à la suite de se faire appeler Ali, histoire de pouvoir couper les ponts avec son passé. Mais est-ce qu'un simple changement de prénom permet une telle chose ? Si seulement ce pouvait être si simple...
Je l'ai beaucoup aimé, la petite Alice. Avec tout ce qui lui arrive, on se prend très vite d'affection à son égard, on voudrait la protéger tout en allant se battre avec elle. C'est une jeune fille un peu naïve, au début, et qui n'a aucune conscience de son potentiel. Loin d'être la petite chose fragile qu'on se représente, on la découvre vite rebelle et entêtée. Elle répond, elle se bagarre... Elle m'a à la fois étonnée et amusée, surprise et laissée sans voix. Alice est un personnage intéressant, profond et avec une humanité presque palpable. Sa responsabilité dans l'accident et la culpabilité qu'elle ressent après la mort de ses parents et de sa soeur font qu'on a limite envie de rembobiner le cours des événements pour faire revenir tout le monde et empêcher le massacre. Mais ce n'est pas l'idée du roman. Puis, sans ça, est-ce que Alice rencontrerait vraiment Cole ? Je ne suis pas sûre... Cole, le mystérieux et séduisant Cole, avec ses yeux violets, son air canaille et sa réputation de bad boy. Je ne sais pas pourquoi, mais on n'a pas eu d'atomes crochus lui et moi. Je l'ai trouvé froid, dur. Il m'a attendrie par moments, sans plus. Alors que Justin ! Lui par contre, je n'ai pas fini de me poser des questions à son sujet, et la fin d'Alice au pays des zombies me pousse à m'en poser davantage encore. Parce qu'il cache des choses, ce petit, et que je n'ai pas tout compris chez lui...
J'ai aussi beaucoup aimé le caractère d'Emma, la petite soeur d'Alice. Sauf que comme elle disparaît dans l'accident, je n'ai pas pu en voir beaucoup. Et le papa d'Alice a été une grosse surprise ! Au début, j'étais comme Alice, je le prenais pour un fou et jugeais son comportement des plus bizarres. Mais en apprenant la vérité, mon regard sur lui a complètement changé, à l'image de celui d'Alice. D'homme fou penché sur la bouteille, il est devenu un père aimant, protecteur et pas allumé du tout. 'Fin, il paraît qu'il faut perdre quelque chose pour se rendre compte de la chance qu'on a de l'avoir. Ce dicton est merveilleusement illustré ici. Oh, et il ne faut pas que j'oublie chaton, plus connue sous le nom de Kat ! Son personnage ajoute une petite touche de folie au roman, tout en apportant aussi un soupçon d'émotion pour son histoire. Elle amuse, elle enchante, elle rayonne. Et sa relation/séparation avec Frosty m'a fait rire plus d'une fois. Kat, dans son genre, est aussi déterminée qu'Alice, et cela peut créer bien des étincelles !
Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre, ce serait celle-là :
"Les autres membres du groupe sont tombés dans un profond silence, tous perdus dans leurs pensées. J'aurais aimé trouver les mots pour les réconforter, mais je ne me souvenais que trop bien de ma propre indifférence devant les ridicules platitudes que m'avaient servies médecins, infirmières, amis et parents après l'accident.
"Tout ira bien." Oh ! ils survivraient, bien sûr. Mais aucun d'eux n'oublierait ce qui est arrivé, ni le sentiment tenace de leur propre immortalité.
"Le temps efface tout." Perdre un être aimé est comme perdre un membre : on reste à jamais conscient de ce qui nous manque, de ce qui a disparu à jamais."
Alice a toujours cru que son père était fou. Rongé par l'alcool, il empêche sa famille de sortir à la tombée de la nuit, interdisant les rendez-vous romantiques ou les sorties nocturnes. Pourtant, Alice le convainc de les emmener tous à la représentation de sa petite soeur, Emma. Et sur le retour, la jeune fille perd toute sa famille, dans un accident causé par des... zombies ! A-t-elle halluciné ? Son père avait-il raison ? Quels cauchemars renferme la nuit ? Doucement, la folie dont était prise son père gagne Alice. Son père n'avait pas tort, et elle souhaite aujourd'hui se venger...
Si vous aimez Gena Showalter, déjà connue pour pas mal de séries parues également chez Darkiss [La promesse interdite] et chez Harlequin [Les seigneurs de l'ombre] ou encore J'ai lu, vous la retrouverez certainement avec plaisir dans cette nouvelle saga YA. Pour ceux/celles qui ne la connaissaient pas - comme moi - c'est
Et une belle découverte de mon côté ! La plume de Gena Showalter a cet élan de modernité, ce ton léger qui sait être sérieux parfois. Les mots nous accrochent, nous font rire, ou nous font pleurer. Je ne m'y attendais pas, mais ce roman m'a fait passer d'une émotion à une autre, sans aucun couac. C'est lisse, c'est fluide. Et les actions se suivent et s'enchaînent à merveille. C'est rythmé, c'est rebondissant. D'autant que l'auteure parvient à nous perdre dans sa forêt de mots, dans son univers de zombies, brouillant des pistes qu'on croit suivre correctement. En effet, on comprend très vite que quelque chose cloche avec les zombies, mais on n'a aucune idée de quoi avant la fin du roman. A aucun moment je n'ai vu les plus grosses révélations venir, ce qui m'a offert tout plein de surprises et de sursauts [les exclamations qui vont avec bien entendu] ! Autant vous dire que lorsque j'étais dedans, j'y étais jusqu'au cou... et m'en ressortir n'était pas chose aisée. C'est aussi pour ça que j'ai aimé faire durer ma lecture avec lui ♥
Côté intrigue, on modernise aussi ! Exit les zombies façon Warm Bodies ou ces monstres tout gris avides de chair. Ici, ils ne mangent pas votre cervelle, ni même votre peau : ils se nourrissent de votre âme. Et puisqu'ils ne s'attaquent pas à tout le monde, tout le monde ne peut pas les chasser. Intéressant, non ? ^^ Du coup, le roman s'élève dans une sorte de niveau spirituel et gagne en complexité côté fantastique. On n'est pas seulement face à des zombies et des tueurs de zombies, il y a quelque chose de plus, quelque chose de creusé, de réfléchi. Le combat n'est plus physique... il devient aussi celui de l'esprit. Une perception que j'ai trouvé fascinante parce qu'elle a mis un peu de magie dans le roman. Ce sans compter le lien avec le conte ! Bon, je m'attendais à des parallèles plus prononcés, des références plus nombreuses. Mais en fait, il y a juste ce qu'il faut pour qu'on ne tombe pas dans une parodie du conte, ni une adaptation. Alice au pays des merveilles est juste ce qui donne un peu plus de magie et d'intérêt à l'intrigue. Par exemple, la figure du lapin devient celle d'un nuage annonciateur, ou encore la reine, remplacée par la horde de zombies. Puis, bien sûr, le prénom de l'héroïne... Alice.
Enfin, ce prénom se perd après l'accident, puisque Alice décide à la suite de se faire appeler Ali, histoire de pouvoir couper les ponts avec son passé. Mais est-ce qu'un simple changement de prénom permet une telle chose ? Si seulement ce pouvait être si simple...
Je l'ai beaucoup aimé, la petite Alice. Avec tout ce qui lui arrive, on se prend très vite d'affection à son égard, on voudrait la protéger tout en allant se battre avec elle. C'est une jeune fille un peu naïve, au début, et qui n'a aucune conscience de son potentiel. Loin d'être la petite chose fragile qu'on se représente, on la découvre vite rebelle et entêtée. Elle répond, elle se bagarre... Elle m'a à la fois étonnée et amusée, surprise et laissée sans voix. Alice est un personnage intéressant, profond et avec une humanité presque palpable. Sa responsabilité dans l'accident et la culpabilité qu'elle ressent après la mort de ses parents et de sa soeur font qu'on a limite envie de rembobiner le cours des événements pour faire revenir tout le monde et empêcher le massacre. Mais ce n'est pas l'idée du roman. Puis, sans ça, est-ce que Alice rencontrerait vraiment Cole ? Je ne suis pas sûre... Cole, le mystérieux et séduisant Cole, avec ses yeux violets, son air canaille et sa réputation de bad boy. Je ne sais pas pourquoi, mais on n'a pas eu d'atomes crochus lui et moi. Je l'ai trouvé froid, dur. Il m'a attendrie par moments, sans plus. Alors que Justin ! Lui par contre, je n'ai pas fini de me poser des questions à son sujet, et la fin d'Alice au pays des zombies me pousse à m'en poser davantage encore. Parce qu'il cache des choses, ce petit, et que je n'ai pas tout compris chez lui...
J'ai aussi beaucoup aimé le caractère d'Emma, la petite soeur d'Alice. Sauf que comme elle disparaît dans l'accident, je n'ai pas pu en voir beaucoup. Et le papa d'Alice a été une grosse surprise ! Au début, j'étais comme Alice, je le prenais pour un fou et jugeais son comportement des plus bizarres. Mais en apprenant la vérité, mon regard sur lui a complètement changé, à l'image de celui d'Alice. D'homme fou penché sur la bouteille, il est devenu un père aimant, protecteur et pas allumé du tout. 'Fin, il paraît qu'il faut perdre quelque chose pour se rendre compte de la chance qu'on a de l'avoir. Ce dicton est merveilleusement illustré ici. Oh, et il ne faut pas que j'oublie chaton, plus connue sous le nom de Kat ! Son personnage ajoute une petite touche de folie au roman, tout en apportant aussi un soupçon d'émotion pour son histoire. Elle amuse, elle enchante, elle rayonne. Et sa relation/séparation avec Frosty m'a fait rire plus d'une fois. Kat, dans son genre, est aussi déterminée qu'Alice, et cela peut créer bien des étincelles !
Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre, ce serait celle-là :
"Les autres membres du groupe sont tombés dans un profond silence, tous perdus dans leurs pensées. J'aurais aimé trouver les mots pour les réconforter, mais je ne me souvenais que trop bien de ma propre indifférence devant les ridicules platitudes que m'avaient servies médecins, infirmières, amis et parents après l'accident.
"Tout ira bien." Oh ! ils survivraient, bien sûr. Mais aucun d'eux n'oublierait ce qui est arrivé, ni le sentiment tenace de leur propre immortalité.
"Le temps efface tout." Perdre un être aimé est comme perdre un membre : on reste à jamais conscient de ce qui nous manque, de ce qui a disparu à jamais."
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Alice au pays des zombies est un premier tome fort sympathique, intrigant et prometteur ! Il nous embarque dans une histoire de zombies aussi drôle qu'innovante. Il y a un bon trio de personnages [peut-être même un quatuor] - Alice, Cole & Kat - qu'on prend vite plaisir à connaître et à suivre. Une bonne découverte, doublée d'un très bon moment de lecture !
Ce livre est dans ma pal grâce à toi ^^ !!
RépondreSupprimerIl me faut absolument ce roman!!!!!
RépondreSupprimerTa chronique est juste géniale ! Tu donnes vraiment envie de découvrir cette histoire :)
RépondreSupprimerOups...J'ai loupé quelques réponses par ici. Toutes mes excuses !
RépondreSupprimerMerci pour votre confiance et j'espère qu'il a plu ou qu'il plaira à celles qui le liront ;)