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Mes dernières chroniques :

        

samedi 29 août 2015

#Routine du lecteur/blogueur

• L'idée : en tant que lecteurs/en tant que blogueurs/en tant que lecteurs et blogueurs, on se retrouve parfois confronter à des petits problèmes, des petites angoisses, des questions, auxquels on aimerait bien une solution.
• Pourquoi ? Parce que j'aimerais être libraire/bibliothécaire/secrétaire d'édition, sans avoir cette chance pour le moment. Parce que j'aime conseiller, blablater, le tout dans l'esprit livresque. Parce qu'il est toujours bon d'avoir quelques conseils. Parce qu'on se pose peut-être les mêmes questions, et que nous pourrions y répondre ainsi ensemble. 
• Comment ? Chaque mois, j'exposerai un problème/une question et tenterai de lui apporter des solutions, misons sur trois. Le tout accompagné de quelques idées livresques en fin d'article. 

Let's go ! 
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Faire sa rentrée... littéraire

Je vous retrouve aujourd'hui pour une édition du rendez-vous Routine du lecteur/blogueur un peu différente puisqu'il s'agit d'une sélection de romans pour la rentrée littéraire. 
J'ai réfléchi à ce nouveau numéro tout l'été, que je voulais orienter tout d'abord sur la rentrée scolaire. Mais, clairement, chaque rentrée est différente et s'appréhende différemment, selon notre personnalité, la classe qu'on intègre,... Et personnellement, je ne saurais donner aucun conseil. Mes rentrées (si on excepte celles de mon DUT) ont toutes été un fiasco. Trop timide, j'avais tendance à m'isoler dès le premier jour ; ce qui donnait aussi la marche à suivre pour le reste de l'année... 
Trêve de vieux souvenirs, parlons romans ! J'ai donc décidé de rester sur le thème de la rentrée non scolaire mais littéraire. Cette année, le nombre de parutions est encore plus élevé que l'année précédente. C'est une tonne de romans, qui foisonne peut-être de pépites, qui cache des auteurs encore inconnus, qui est en train d'arriver sur les tables/dans les rayonnages de nos librairies préférées.
Étant exclusivement plus romans ado/YA que adulte, j'ai fait le tour des parutions allant d'août à octobre pour vous sortir quelques titres du lot. Je vous invite à cacher votre carte bancaire et ouvrir votre wish list, il y en a pour tous les goûts !


• La série attendue de la rentrée littéraire : 
   

• Les suites de la rentrée littéraire : 
   

• Les dystopies de la rentrée littéraire : 
   

• Les fantastiques de la rentrée littéraire : 
   

• Les contemporains de la rentrée littéraire : 
   

• Les prolongations de la rentrée littéraire : 
(octobre)
  
 

mercredi 26 août 2015

=> Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers - Benjamin Alire Sáenz <=

Après avoir entendu parlé de sa sortie pendant des mois, m'être tenue à distance des chroniques trop élogieuses, veillant à ne pas trop en entendre, j'ai pu me plonger à mon tour dans cette lecture et en faire l'expérience. Si je ressors de Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers de Benjamin Alire Sáenz sans le coup de coeur général, je sens pourtant que j'étais à deux doigts de l'avoir !

Éditeur : Pocket Jeunesse 
Traduit par : Helène Zilberait
[Lien auteur] - [Page facebook]
Genre : contemporain, YA,
Public : dès 15 ans
Nombre de pages : 359
Date de parution : 18/06/2015
Prix : 17,90€

Résumé :
« Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, de ces relations qui changent la vie à jamais...
C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers. »

Avis :
Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers est assurément un roman d'une grande simplicité... mais dans le meilleur sens du terme ! Tout y est simple, le texte semble s'écouler de lui-même, Benjamin Alire Sáenz ne passe pas par mille chemins. Les mots choisis sont justes, les personnages décrits avec sensibilité, les dialogues se répondent du tac au tac. Une nouvelle histoire sur l'adolescence, ses maux, la quête de soi, l'acceptation, qui ne manque pas de se démarquer et de marquer !

Aristote est du genre solitaire. Peu locace, pas ou peu d'amis, mais cela lui convient. Ainsi, il ressemble à son père, marqué par le Vietnam, et au silence que ses parents entretiennent autour de son frère, en prison. Mais ses allures de gars prêt à en découdre ne vont pas effrayer Dante. Et malgré leur personnalité bien différentes, une grande amitié va vite se nouer entre les deux garçons.

Courant juin, Pocket Jeunesse a publié un roman très attendu, longtemps sollicité et coup de coeur pour bon nombre de lecteurs. Le résumé, assez flou, a très vite piqué ma curiosité, si bien qu'en apprenant sa sortie, j'avais le sentiment d'avoir besoin de ce livre. Et quand on découvre de quoi il est vraiment question... Je n'en dirais rien, mais le récit évoque pour moi avec sensibilité et poétisme la quête de soi, l'acceptation, ces maux de l'adolescence, le tout dans un contexte spacio-temporel difficile. Une lecture qui m'a remuée et émue.
L'histoire d'Ari et de Dante dégage autant de simplicité que de douceur. Benjamin Alire Sáenz possède une plume très fluide, intimiste, qui nous emporte au coeur de ses personnages, au coeur de leur histoire, au coeur de leurs sentiments. Si bien que l'on plonge littéralement dans le roman. Il se dévore tout seul, et ses chapitres courts, brefs - néanmoins pleins d'émotions, de réflexion - incitent également à faire notre lecture d'une traite. Parce que pourquoi pas un chapitre de plus, puis un autre  ; parce que le lecteur est vite pris dans le récit ; parce qu'Aristote est un personnage hyper attachant
Fermé, paumé, perdu, au début, j'ai vraiment pensé que je ne parviendrais pas à saisir Aristote, que je ne parviendrais pas à me laisser convaincre par ce protagoniste. Trop renfermé, trop sombre, il me paraissait insaisissable. Mais c'est une crainte qui a rapidement disparu. Avec ses allures d'anti-héros, Aristote renvoie au lecteur quelque chose de brut, qui nous fait dire qu'on ne devrait pas l'approcher. Sauf que ça ne prend pas et il en devient rapidement attachant. Attachant et émouvant. Quant à Dante, il est tout son contraire. Expressif, expansif, il ne cache rien et amène beaucoup de lumière, tant dans le roman que pour le personnage d'Ari. Aristote et Dante sont deux personnages tout à fait complémentaires, qui explorent l'adolescence, ses secrets, ses difficultés avec sincérité
Mais je n'ai pas été aussi convaincue par le reste des personnages, à savoir les parents d'Ari et ceux de Dante. Ils avaient le potentiel, le vécu propre à me donner envie de les aimer de tout mon coeur. Chacun d'eux est affectueux, plein d'amour, même si à leur manière. Je crois cependant que ce sont certains clichés, comme pour le père d'Ari, qui m'ont empêchée de vraiment accrocher avec eux.
A tous ceux qui s'attendent à un road-trip, à un roman plein d'actions/de grosses révélations inattendues, Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers n'est pas ce genre de roman. Cette simplicité que j'ai tant aimé dans l'histoire a un mauvais revers : le lecteur n'a pas spécialement de surprises. S'il est parfois maintenu en haleine, on comprend malgré tout rapidement ce qu'il va arriver, comment les choses vont se dérouler et ce que l'auteur pourrait nous dire au final de son ouvrage. Pour autant, cet aspect n'a en rien gâché ma lecture ni même la satisfaction qui m'a saisie en la terminant. 

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre : 
« Un autre secret de l'univers : parfois, la douleur est comme une tempête venue de nulle part. »

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Ce que je retiendrais d'Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers ? Tout d'abord l'amitié sincère et entière que nous livrent Ari et Dante, une amitié dans le genre forte et émouvante. Ensuite, l'amour qui transpire de ce roman, même s'il n'est pas toujours comme on s'y attend. Surtout, la plume de Benjamin Alire Sáenz, poétique, sensible, douce et toujours juste. Enfin, la simplicité qui se dégage du récit. Rien d'abracadabrant, rien de trop, seulement ce qu'il fallait pour toucher le lecteur. Et qui aura réussi à me toucher également. 

+ Je remercie le site lecteurs.com et les éditions Pocket Jeunesse pour cette lecture ♥

lundi 24 août 2015

=> Un été sans toi - Karen Swan <=

Réception surprise du mois de juin : un roman qui sentait bon l'été et la découverte ! Un été sans toi de Karen Swan, feel good book et roman de l'été selon Femme Actuelle, autant dire que je partais avec beaucoup d'enthousiasme. Mais peut-être ai-je placé la barre un peu trop haute... C'est un roman qui m'aura dépaysée et amusée, mais malheureusement aussi parfois ennuyée. Chronique mi-figue mi-raisins ci-dessous.

Éditeur : Prisma
Traduit par : Ève Vila & Anne Rémond 
Genre : contemporain, adulte
Public : /
Nombre de pages : 589
Date de parution : 11/06/2015
Prix : 19,95€

Résumé
« Rowena Tipton tombe de haut lorsque l'homme de sa vie lui annonce qu'il a décidé, avant de l'épouser, de partir pour un trek de six mois au Cambodge... sans elle !
Déboussolée, la jeune femme quitte l'Angleterre sur un coup de tête pour s'installer, le temps d'un été, au coeur des Hamptons. Dans cette région huppée où les enseignes de luxe voisinent avec les plafes de sable blanc, trois colocataires haut en couleurs l'attendent et peut-être, aussi, des réponses à ses questions : réussira-t-elle à s'épanouie à des milliers de kilomètres de l'homme qu'elle aime ? Son couple survivra-t-il à cette séparation ? N'est-il pas temps pour elle de prendre un nouveau départ ? »

Avis
Un titre au parfum estival : parfait pour ce mois d'août oscillant entre la pluie et le soleil ! De quoi ramener un peu l'été dans mon horizon. Un été pour Rowena, alias Ro, notre personnage, qui sera celui de l'aventure puisque son fiancé choisit de se lancer à la conquête du Cambodge et de la laisser seule pendant six mois. Redonner un nouveau souffle à leur couple, casser la routine, tels sont les arguments qu'il donne. Comment Ro vivra-t-elle sans Matt, l'homme de sa vie depuis la fac ? Leur couple supportera-t-il cette séparation ? Ro décide de quitter l'Angleterre et leur appartement le temps de son départ et s'inscrit à une colocation dans les Hamptons le temps de l'été, histoire de vivre elle aussi une aventure...

C'est l'été, personnellement la saison pendant laquelle j'aime bien lire des romances fraîches et légères, découvrir des livres que je n'ai pas forcément l'habitude de lire ou juste piocher au hasard de ma PAL des romans aux allures estivales. Un été sans toi rentrait dans toutes ces catégories et son résumé me donnait envie. Il me paraissait être le roman pour l'été, le compagnon de quelques virées à la plage et soirée lecture au dehors pour profiter des dernier rayons. Mais dans les faits... 
Disons que j'ai beaucoup aimé le premier tiers du roman. On découvre d'entrée Ro et Matt, ce dernier informant la première qu'il part pour six mois au Cambodge, sous entendant qu'ils ne se verraient plus et ne communiqueraient que très peu, se défendant en affirmant que leur couple entrait dans une routine qui ne lui plaisait pas et qu'il voulait retrouver le délice des premiers moments. Pour Ro, comme pour nous, la nouvelle est encaissée comme une claque. Et ce détail a tout de suite capté ma curiosité. Ro et Matt se fréquentent depuis la fac, j'avais envie de savoir si leur couple tiendrait le coup, comment Ro prendrait son partie dans cette séparation.
Notre personnage principal choisit donc de partir en colocation dans les Hamptons pendant trois mois, avec des quasi inconnus. On fait la découverte de nouveaux personnages : Hump et Bobbi, pour lesquels j'ai vite éprouvé une légère affection. Deux caractères différents, deux personnalités fortes et sûres d'elles, qui vont changer l'été de Ro. On apprend également davantage sur Ro, on la voit changer, prendre davantage confiance en elle et en son potentiel, s'ouvrir plus aux gens qu'elle croise. Elle noue de nouvelles amitiés, de nouvelles relations, c'est tout un monde sans Matt, dans lequel elle finit par totalement se laisser aller. 
Cependant, même si j'ai adoré Ro, l'intrigue de départ, le milieu d'Un été sans toi m'a été un peu plus difficile. Certains éléments étaient lancés mais aucun n'évoluait. L'histoire stagnait, prenait en longueur, il ne se passait pas grand-chose, tant dans l'avancée des intrigues que pour nos personnages. Ce qui a malheureusement gâché mon plaisir de lire. J'avais juste hâte que les choses bougent de nouveau. Ce qui est arrivé dans le dernier tiers du roman.
J'ai tenu pour ce final, pour voir les choses que je pressentais arriver, pour avoir des réponses, pour être surprise par un dénouement que je n'ai pas su voir. J'étais attachée à Ro, Bobbi et Hump, je voulais connaître l'issue de leur été et de leur colocation, savoir où Karen Swan irait avec ses intrigues. Son écriture, bien que parfois lourde sur les descriptions, m'était agréable et j'appréciais la proximité qu'elle avait su créer entre ses personnages et le lecteur. 

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Un été sans toi de Karen Swan aura été une bonne lecture ! Si je reste sur ma faim concernant les longueurs que prend le roman par endroits, je suis restée intriguée par les personnages et l'intrigue principale, désireuse de vouloir aller jusqu'au bout et de connaître les dénouements que l'auteur réservait à nos personnages. C'est un fait, la plume de Karen Swan a su me dépayser et assez piquer ma curiosité pour que je m'accroche malgré les quelques bémols de cette lecture. J'étais surtout trop attachée au personnage de Ro pour la laisser vivre cet été sans moi ! 

+ Je remercie les éditions Prisma pour cette lecture

mercredi 12 août 2015

=> Il était une fois dans le métro - Karen Merran <=

De passage chez mes parents fin juin, l'homme est revenu à la maison avec un roman arrivé par erreur chez eux. Je n'étais pas au courant de cette réception, aussi ai-je été plus surprise lorsque j'ai découvert le titre. Pas vraiment mon genre, ni même dans mes habitudes. J'ai tout de même laissé une chance à Il était une fois dans le métro de Karen Merran. Et c'était très sympa !

Éditeur : Michel Lafon
Genre : contemporain, adulte,
Public : /
Nombre de pages : 285
Date de parution : 04/06/2015
Prix : 16,95€

Résumé :
« Ce que la pétillante Maya préfère dans sa routine quotidienne « métro, boulot, dodo », c'est le métro. Elle aime observer les gens et imaginer leur vie. Chef de produits capillaires au sein du service marketing de Beauty Corporation, c'est aussi dans le métro qu'elle trouve les idées de shampoings ou de soins les plus innovantes. Un matin, à la station Saint-Lazare, elle se fait voler son portable, et voir un homme courir pour rattraper son agresseur. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Roger, un SDF qui gagne sa vie en vendant le Guide des restos pas chers... Roger l'émeut, et elle décide de l'aider en élaborant une stratégie : trouver une idée originale qui lui permette de sortir de l'impasse. Un projet bien ambitieux, et pas très réaliste. Mais la générosité peut devenir contagieuse, et parfois provoquer de belles surprises. »

Avis :
A priori, Il était une fois dans le métro ne serait pas le genre de roman sur lequel je me serais retournée. Et pourtant, je ne regrette pas de lui avoir laissé sa chance aussi rapidement parce que j'ai fait une très belle découverte. C'est une lecture fraîche et légère, drôle et agréable, qui nous entraîne dans l'envers du métro, à reconsidérer son décor quotidien. Un passage de l'autre côté sans morale ni jugement, juste pour nous faire découvrir ce qu'on ne fait que voir

« Métro. Boulot. Dodo. » Chef de produits capillaires au sein du service marketing pour Beauty Corporation, Maya connaît bien cette routine, et y trouve parfois de l'inspiration. Mais le jour où elle se fait voler son téléphone portable dans le couloir d'un métro, la jeune femme met également le pieds dans l'envers du métro. Un SDF a volé à son secours en essayant de rattraper son agresseur, Maya a par la suite engager la conversation avec lui. Par la suite, touchée par son histoire, elle se met en tête de l'aider. 

Il était une fois dans le métro est à l'origine un roman autoédité, qui aura rencontré un franc succès et rejoint par la suite le catalogue Michel Lafon. Une belle aventure, aussi bien pour le roman que dans le roman ! Et une lecture en plein dans l'actualité, qui m'a fait penser à l'histoire de cet homme SDF, embauché après avoir diffusé son CV... dans le métro justement !
Tout commence avec Maya, qui se fait voler son téléphone portable dans le couloir d'un métro. Et Roger, qui prend son agresseur en chasse, mais ne le rattrape finalement pas. Maya, 28 ans, au grand damne de ses parents toujours célibataire, est chef de produits capillaires pour une grande marque, sous la tutelle d'une chef des plus envahissantes. Mais c'est avant tout un personnage plein de vie, drôle, enthousiaste et sensible, rêvant encore au prince charmant, qu'importe le temps que ça prendra. Roger est à peu près dans la même veine. Philosophe, il ne se plaint pas de sa condition et tente comme il peut de reprendre pied. J'ai également apprécié son optimisme, ses manières, son franc parler, là où Maya est parfois plus dans la retenue.
Et ce duo fait partie de la force du récit. On ne tombe à aucun moment dans l'apitoiement ou la morale/le jugement. Il était une fois dans le métro, c'est seulement l'histoire douce et tendre d'une rencontre, dans un couloir de métro, entre deux personnes, deux univers. C'est aussi une bonne dose d'humanité, d'espoir et de réflexion. L'intrigue se concentre sur l'aide que Maya va apporter à Roger, mais pas seulement. La famille est aussi un élément très présent dans l'histoire, de même que l'amour et l'épanouissement personnel. 
Au fur et à mesure du récit, Maya évolue, dans ses échanges avec Roger, dans ses perspectives au boulot, dans ses relations familiales, dans sa recherche du prince charmant. Et on évolue avec elle, en la suivant dans toutes ses entreprises, dans tous ses déjeuners avec sa grand-mère [mamie You est d'ailleurs une protagoniste particulièrement drôle et pleine de peps !], au rythme de ses idées et de son imagination. On sent aussi qu'elle n'aide pas Roger juste pour se donner bonne conscience, mais du fait de ce lien qui se crée entre eux, un lien ténu que même le côté mystérieux de cet homme ne parvient pas atténué. 
C'est donc aussi une histoire d'amitié, de celles qui naissent par hasard, grandissent dans les tremblements et s'épanouissent dans un sourire. Improbable d'abord, puis ensuite indispensable, complémentaire. Maya et Roger s'apportent l'un à l'autre, simplement. L'intrigue se déroule selon leur rencontre, leurs idées, leurs grandes conversations. Et le temps qui passe disparaît. J'ai passé un agréable moment en la compagnie de Maya et Roger, avalent le récit d'une traite, à la découverte de la plume de Karen Merran, fluide et personnelle

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre : 
« Pendant toute la soirée, Maya observa ses réactions comme si elle regardait le déourlement du d^iner sur un écran de télévision. Elle avait cette étrange impression d'être en retard par rapport aux autres. A ving-huit ans, elle avait encore la fragilité d'un enfant. Un rien la destabilisait et elle voyait sa vie s'effondrer à chaque coup dur. Les autres lui paraissaient tellement plus forts... Ils avaient évolué depuis le lycée. Maya, elle, ne voyait pas de différence flagrante entre celle qu'elle était dix ans auparavant et celle d'aujourd'hui. »

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Il était une fois dans le métro de Karen Merran, ou le roman qui vous fera sourire et voir le métro autrement. L'occasion de s'asseoir sur un strapontin et de voir cet univers comme un lieu de rencontre plus que de transport, un lieu où chacun peut puiser de l'inspiration. Les personnages de ce roman sont fournis et légers, drôles et pleins de vie. J'ai aimé cette histoire pour ce qu'elle raconte, son fond sans pathos et sans jugement, qui lui fait gagner en réalisme. J'ai replongé avec elle dans les couloirs du métro parisien, qui n'ont pas toujours été ma tasse de thé, mais où j'aimais voir la vie s'activer. Ce que Karen Merran a merveilleusement su retranscrire, dans son récit et dans ses personnages. 

+ Je remercie les éditions Michel Lafon pour ce partenariat

mercredi 5 août 2015

=> Invisibilité - Andrea Cremer & David Levithan <=

Depuis un certain roman, A comme Aujourd'hui, je suis aux aguets dès que j'entends le nom de David Levithan. Alors, savoir qu'un nouveau titre de sa plume allait paraître en juin, forcément, j'ai suivi cela de près. Jusqu'à sa sortie. Aujourd'hui, je vous retrouve pour vous parler de Invisibilité, écrit par David Levithan et Andrea Cremer. Un auteur que je voulais relire et une auteur que j'ai découverte. Verdict ?

Éditeur : Michel Lafon 
Traducteur : Philippe Mothe
Genre : YA, fantastique
Public : dès 14 ans
Nombre de pages : 432
Date de parution : 11/06/2015
Prix : 15,95€

Résumé
« Stephen est invisible depuis toujours.
Une malédiction impossible.
Jusqu'au jour où Elizabeth le voit.
Elle seule peut briser le sort.
Au risque de les séparer à jamais. »

Avis
C'est toujours quelque chose de s'apprêter à retrouver un auteur qu'on aime d'amour. On a tellement d'attentes, même inconsciemment : on espère que la magie fonctionnera à nouveau, qu'il réussira à nous transporter comme il l'a déjà fait. Et on fonce les yeux fermés sur cette valeur sûre. Des fois, tout fonctionne comme la première fois ; d'autres fois, ça se complique... Invisibilité, je l'ai aimé, mais pas complètement. Stephen, je l'ai adoré, mais pas complètement. L'histoire, elle m'a emballée, mais pas complètement. Que s'est-il donc passé ? 

Stephen est invisible depuis toujours. Ses parents ne l'ont jamais vu. Il ne s'est jamais vu. Jusqu'au jour où Elizabeth emménage sur son pallier. Sans qu'ils sachent pourquoi, cette jeune fille est capable de le voir, de l'entendre, de le toucher. Stephen n'est plus vraiment seul. Mais cette découverte s'accompagne rapidement de questions, qui seront suivies de réponses... Elizabeth pourrait délivrer Stephen de son invisibilité. Une délivrance qui a un prix.

Invisibilité est un roman qui m'a prise de court, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme. J'avais hâte de retrouver la plume de David Levithan. J'avais hâte de découvrir celle d'Andrea Cremer. J'avais hâte de pouvoir lire ce titre, cette histoire qui semblait bien particulière, un brin fantastique. Pourtant... J'ai été perdue par endroits, ennuyée à d'autres, pas totalement convaincue par certains personnages, par certaines de leurs actions, mais j'étais malgré tout incapable de lâcher ce roman, de le refermer sans en connaître le fin mot. 
L'intrigue, premièrement centrée sur l'invisibilité de Stephen, m'intéressait énormément. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais le sujet me parlait beaucoup. De même qu'on a rêvé un jour d'immortalité, on rêve aussi parfois de pouvoir disparaître des yeux de tous dans certains moments. Pour Stephen, c'est au quotidien... Ce qui avait de quoi soulever chez moi moult interrogations. D'autant plus que Elizabeth est l'unique personne capable de le voir. Pourquoi ? Comment ? Par la suite, les auteurs ont étoffé l'intrigue, l'ont complexifiée, ce qui n'a pas toujours été une partie de plaisir.
Sans grande surprise, on apprend que Stephen est victime d'une malédiction, que seule Elizabeth peut arrêter. Jusque là, les tenants et aboutissants se tenaient pour moi. J'ai toutefois trouvé par la suite les explications un peu pompeuses, parfois pas très claires. Les auteurs m'ont perdue dans de nombreux détails [trop de détails ?], si bien que cet univers qui me plaisait, cette touche de fantastique tout à fait charmante, m'a finalement ennuyée. Puis le sujet a entraîné quelques longueurs, et j'ai été doublement ennuyée
Ce qui m'a retenue, c'est le personnage de Stephen, son invisibilité et l'idée de base d'arrêter sa malédiction. Malgré les longueurs que cela a pris, je voulais savoir ce qui lui arriverait, s'il lui serait un jour possible de se voir et d'être vu. Parce que j'ai beaucoup aimé ce personnage, d'abord timide et en retenu, un peu passif, mais ensuite avide d'avoir la vie qu'on lui a en quelque sorte volé. Son histoire est du genre chargée, pleine d'émotions, et je me suis rapidement laissée attendrir. Il en est allé de même pour le personnage de Laurie. A l'inverse, j'ai beaucoup coincé avec Elizabeth. C'est une protagoniste que j'ai eu du mal à suivre alors qu'elle avait un fond intéressant. Et je pense que c'est de son point de vue que l'intrigue amoureuse entre Stephen et elle m'a semblé trop rapide.
Bref, Invisibilité aura été une lecture en dents de scie... Je me prenais régulièrement à espérer les chapitres du point de vue de Stephen, puisque la narration est alternée entre le sien et celui d'Elizabeth. Mon amour pour David Levithan ne fléchit pas, je reste toujours curieuse de retrouver Andrea Cremer. Le final, même s'il m'a beaucoup plu, n'aura pas réussi à rattraper les quelques bémols de cette lecture. L'intrigue me promettait de l'originalité, il y en a eu ; une romance, il y en a eu ; des personnages à la vie trouble, il y en a eu. Mais je n'ai pas pu accrocher complètement au récit. 

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre : 
« Tantôt je reste assis sur un banc plusieurs heures d'affilée. Tantôt je me promène. A chaque instant, j'observe. Les touristes et les habitués. Les gens qui sortent leur chien tous les jours à midi pile. Les bandes d'adolescents où chacun cherche bruyamment à attirer l'attention des autres. Les personnages âgées qui demeurent assises elles aussi, l'oeil aux aguets, comme si elles avaient tout leur temps alors qu'au fond elles savent qu'il n'en est rien. Tous, je les vois. J'entends leurs conversations, je suis le témoin de leurs ruminations intimes. Je ne prononce jamais une parole. Leur esprit est accaparé par les oiseaux, les écureuils, le vent.
Je n'existe pas. Et pourtant j'existe. »

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Invisibilité d'Andrea Cremer et de David Levithan n'aura pas totalement opéré avec moi ! Tantôt touchante, tantôt ennuyante, l'histoire de Stephen et d'Elizabeth monte rapidement dans les tours, à la façon d'un coup de foudre - qui m'a paru trop facile. Par la suite, les auteurs m'ont perdue dans trop d'explications et certains chapitres parfois longs. J'ai tout de même passé un moment sympa, mais pas aussi bon que celui auquel je m'attendais. Le récit reste bien mené, assez captivant en tout cas pour m'avoir donné envie de poursuivre ma lecture jusqu'au bout. 
Et si votre amour habitait sur le même pallier que vous, mais qu'il était invisible...

+ Je remercie les éditions Michel Lafon pour cette lecture

Chez les copinautes :
Léa Touch Book

samedi 1 août 2015

♦ Wake up! ♦ #14

• Wake up ?
Un petit RDV qui me trottait dans la tête depuis un moment. A l'origine, je voulais l'intituler "What's up?", sauf qu'en faisant des recherches je me suis rendu compte que ce RDV existait déjà chez Sous ma couverture, que je découvre à l'occasion :D Comme l'idée que j'avais s'éloigne un peu de ce que propose Bookish Girl, j'ai changé de titre. Et c'est parti mon kiki ! 
• Quand ? 
Tous les premiers de chaque mois.
• Quoi ? 
Les sorties qui me tentent, les RDV littéraires à ne pas manquer, une PAL prévisionnelle. Du blabla ?
/!\ ATTENTION : article pouvant comporter des spoilers /!\
~~~~~~

Et voilà, juillet est terminé. Un mois assez étrange de mon côté, beaucoup de questions, beaucoup de doutes et aussi beaucoup de lectures ! Je ne m'en suis pas tenue à ma PAL prévisionnelle envisagée au début du mois, comme souvent, mais je n'en ai pas moins lu ; ce qui m'a ravie totalement. Entre laisser aller et services de presse, j'ai redressé mon moral à coup de lecture et de réceptions. Août s'annonce plus calme, affirme aussi l'arrivée des vacances [de l'homme et du blog] et donne de nouvelles sources de réflexion, pour le blog notamment. Mais nous parlerons de tout cela en septembre, voyons déjà ce que ce mois d'août nous réserve !

Les sorties [à titre exhaustif] : 

Ne regarde pas de Michelle Gagnon [Expérience Noa Torson, #2]
Éditeur : Nathan
Nombre de pages : 440
Prix : 16,90€
Résumé
[/!\ Spoilers - Surlignez pour lire le résumé]
« L'heure n'est plus à la fuite, mais à la lutte. Noa a décidé de se battre contre la corporation qui se cache derrière le sinistre Projet Perséphone. Avec d'autres adolescents rescapés du Projet, elle monte une armée souterraine et sillonne les États-Unis pour empêcher leurs ennemis de kidnapper de nouveaux cobayes. Peter, resté à Boston, utilise ses talents de hacker pour pénétrer dans le système de l'organisation. Mais une poignée de jeunes peut-être venir à bout d'un tel complot ? »

=> Quelle date ? Le 20/08.
=> Pourquoi ? J'ai beaucoup aimé le premier tome. J'espère donc avoir l'occasion de lire cette suite !

Quelqu'un qu'on aime de Séverine Vidal
Éditeur : Sarbacane
Collection : Exprim'
Nombre de pages : 208
Prix : 15,50€
Résumé
« Matt a un projet fou : refaire avec son grand-père Gary la tournée d’un crooner mythique des années 50, Pat Boone. Un road-trip pour rattraper au vol les souvenirs qui s’échappent… 
Mais rien ne se passera comme prévu ! Peu avant le départ, Matt apprend qu’il est le père d’une petite Amber de 18 mois – et qu’il doit s’en occuper pour quelques semaines. À l’aéroport, une tornade s’annonce : les avions ne décollent plus. Matt, Gary et le bébé grimpent à bord d’un van de location… et, ultime surprise, deux personnes les rejoignent : Luke, ado en fugue, et Antonia, trentenaire prête à changer de vie. »

=> Quelle date ? Le 26/08.
=> Pourquoi ? Je reste scotchée par le résumé.

U4 • Stéphane de Vincent Villeminot
Éditeur : Nathan/Syros
Nombre de pages : 300
Prix : 16,90€
Résumé
« « Je m'appelle Stéphane. Ce rendez-vous, j'y vais pour retrouver mon père. »
Stéphane vit à Lyon avec son père, un éminent épidémiologiste. Si des adultes ont survécu, son père en fait partie, elle en est convaincue. Alors elle refuse de rejoindre le R-Point, ce lieu où des ados commencent à s'organiser pour survivre. Elle préfère attendre seule, chez elle, que son père vienne la chercher. Et s'il ne le fait pas ? Et si les pillards qui contrôlent déjà son quartier débarquent avant lui ? Tout espoir s'écroulera, à l'exception d'un seul : un rendez-vous fixé à Paris... »

=> Quelle date ? Le 27/08.
=> Pourquoi ? Je suis hyper curieuse quant à cette sortie. D'une, parce qu'elle est lancée par deux maisons d'édition très intéressante. De deux, pour sa particularité : quatre tomes, totalement indépendants. Pourquoi celui-ci en particulier ? Pour retrouver Vincent Villeminot.

Witch fall d'Amber Argyle
Éditeur : Lumen
Nombre de pages : 416
Prix : 15€
Résumé
« Par la grâce de leur chant, les sorcières président aux vents et aux marées, à la pluie et aux saisons. La jeune Lilette, élevée loin de sa terre natale suite au naufrage qui a coûté la vie à ses paretns, oublie peu à peu les pouvoirs dont elle a hérité. Jusqu'au jour où, contrainte de chanter pour sauver son père adoptif, elle révèle à tous sa véritable nature. Extrêmement puissante, la jeune sorcière suscite aussitôt convoitise et jalousie.
Mariée de force à un prince, menacée par d'invisibles ennemis, arrachée à son pays d'accueil, la jeune fille se retrouve simple pion sur l'échiquier des puissants. D'autant qu'entre humains et sorcières, la guerre et bel et bien déclarée. Mais Lilette refuse d'être un jouet entre leurs mains, quitte à sélever contre ses soeurs... »

=> Quelle date ? Le 27/08.
=> Pourquoi ? La préquelle à la saga Witch Song, qui peut se lire indépendamment des deux premiers tomes et dont la couverture est ravissante ! 


PAL prévisionnelle : 
         
Soit, dans l'ordre : ma lecture en cours, mes trois lectures pour le week end à 1000 qui a commencé hier [j'espère être bien avancée au moment où vous lirez cette article :p], des numériques pour NetGalley et d'autres titres piochés dans ma PAL pour le challenge de l'été. On remarquera que Au bout du rêve en fait encore partie, je sais... Mais cette fois-ci, c'est la bonne, je le sens ! Puis avec le trajet et le programme de vacances du chéri, onze romans, je pense que c'est un bon prévisionnel.

L'IMM de juillet : 
J'ai une excuse : mon anniversaire ! Puis j'ai eu de la chance et gagné quelques concours [Coeur de Brindille et Tornade], j'ai été gâtée par Léa [Dieu me déteste], je n'ai pas pu refuser une sortie que j'attendais [Invisibilité], j'ai craqué mon slip sur NetGalley et en librairie. Et enfin, je participe à l'événement Explo'Book avec le site lecteurs.com [Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers et Fangirl]. 

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Juillet aura été un mois en demi teinte, quoique riche sur le plan des lectures et des réceptions, ce qui avait de quoi redonner le sourire. J'attends de voir ce que le mois d'août me prépare, mais pour sûr, j'affronterai tout ça bien accompagnée !
Je vous souhaite un excellent mois et de belles lectures ♥