De passage chez mes parents fin juin, l'homme est revenu à la maison avec un roman arrivé par erreur chez eux. Je n'étais pas au courant de cette réception, aussi ai-je été plus surprise lorsque j'ai découvert le titre. Pas vraiment mon genre, ni même dans mes habitudes. J'ai tout de même laissé une chance à Il était une fois dans le métro de Karen Merran. Et c'était très sympa !
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Genre : contemporain, adulte,
Public : /
Nombre de pages : 285
Date de parution : 04/06/2015
Prix : 16,95€
Résumé :
« Ce que la pétillante Maya préfère dans sa routine quotidienne « métro, boulot, dodo », c'est le métro. Elle aime observer les gens et imaginer leur vie. Chef de produits capillaires au sein du service marketing de Beauty Corporation, c'est aussi dans le métro qu'elle trouve les idées de shampoings ou de soins les plus innovantes. Un matin, à la station Saint-Lazare, elle se fait voler son portable, et voir un homme courir pour rattraper son agresseur. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Roger, un SDF qui gagne sa vie en vendant le Guide des restos pas chers... Roger l'émeut, et elle décide de l'aider en élaborant une stratégie : trouver une idée originale qui lui permette de sortir de l'impasse. Un projet bien ambitieux, et pas très réaliste. Mais la générosité peut devenir contagieuse, et parfois provoquer de belles surprises. »
Avis :
A priori, Il était une fois dans le métro ne serait pas le genre de roman sur lequel je me serais retournée. Et pourtant, je ne regrette pas de lui avoir laissé sa chance aussi rapidement parce que j'ai fait une très belle découverte. C'est une lecture fraîche et légère, drôle et agréable, qui nous entraîne dans l'envers du métro, à reconsidérer son décor quotidien. Un passage de l'autre côté sans morale ni jugement, juste pour nous faire découvrir ce qu'on ne fait que voir.
« Métro. Boulot. Dodo. » Chef de produits capillaires au sein du service marketing pour Beauty Corporation, Maya connaît bien cette routine, et y trouve parfois de l'inspiration. Mais le jour où elle se fait voler son téléphone portable dans le couloir d'un métro, la jeune femme met également le pieds dans l'envers du métro. Un SDF a volé à son secours en essayant de rattraper son agresseur, Maya a par la suite engager la conversation avec lui. Par la suite, touchée par son histoire, elle se met en tête de l'aider.
Il était une fois dans le métro est à l'origine un roman autoédité, qui aura rencontré un franc succès et rejoint par la suite le catalogue Michel Lafon. Une belle aventure, aussi bien pour le roman que dans le roman ! Et une lecture en plein dans l'actualité, qui m'a fait penser à l'histoire de cet homme SDF, embauché après avoir diffusé son CV... dans le métro justement !
Tout commence avec Maya, qui se fait voler son téléphone portable dans le couloir d'un métro. Et Roger, qui prend son agresseur en chasse, mais ne le rattrape finalement pas. Maya, 28 ans, au grand damne de ses parents toujours célibataire, est chef de produits capillaires pour une grande marque, sous la tutelle d'une chef des plus envahissantes. Mais c'est avant tout un personnage plein de vie, drôle, enthousiaste et sensible, rêvant encore au prince charmant, qu'importe le temps que ça prendra. Roger est à peu près dans la même veine. Philosophe, il ne se plaint pas de sa condition et tente comme il peut de reprendre pied. J'ai également apprécié son optimisme, ses manières, son franc parler, là où Maya est parfois plus dans la retenue.
Et ce duo fait partie de la force du récit. On ne tombe à aucun moment dans l'apitoiement ou la morale/le jugement. Il était une fois dans le métro, c'est seulement l'histoire douce et tendre d'une rencontre, dans un couloir de métro, entre deux personnes, deux univers. C'est aussi une bonne dose d'humanité, d'espoir et de réflexion. L'intrigue se concentre sur l'aide que Maya va apporter à Roger, mais pas seulement. La famille est aussi un élément très présent dans l'histoire, de même que l'amour et l'épanouissement personnel.
Au fur et à mesure du récit, Maya évolue, dans ses échanges avec Roger, dans ses perspectives au boulot, dans ses relations familiales, dans sa recherche du prince charmant. Et on évolue avec elle, en la suivant dans toutes ses entreprises, dans tous ses déjeuners avec sa grand-mère [mamie You est d'ailleurs une protagoniste particulièrement drôle et pleine de peps !], au rythme de ses idées et de son imagination. On sent aussi qu'elle n'aide pas Roger juste pour se donner bonne conscience, mais du fait de ce lien qui se crée entre eux, un lien ténu que même le côté mystérieux de cet homme ne parvient pas atténué.
C'est donc aussi une histoire d'amitié, de celles qui naissent par hasard, grandissent dans les tremblements et s'épanouissent dans un sourire. Improbable d'abord, puis ensuite indispensable, complémentaire. Maya et Roger s'apportent l'un à l'autre, simplement. L'intrigue se déroule selon leur rencontre, leurs idées, leurs grandes conversations. Et le temps qui passe disparaît. J'ai passé un agréable moment en la compagnie de Maya et Roger, avalent le récit d'une traite, à la découverte de la plume de Karen Merran, fluide et personnelle.
Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
« Pendant toute la soirée, Maya observa ses réactions comme si elle regardait le déourlement du d^iner sur un écran de télévision. Elle avait cette étrange impression d'être en retard par rapport aux autres. A ving-huit ans, elle avait encore la fragilité d'un enfant. Un rien la destabilisait et elle voyait sa vie s'effondrer à chaque coup dur. Les autres lui paraissaient tellement plus forts... Ils avaient évolué depuis le lycée. Maya, elle, ne voyait pas de différence flagrante entre celle qu'elle était dix ans auparavant et celle d'aujourd'hui. »
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Il était une fois dans le métro de Karen Merran, ou le roman qui vous fera sourire et voir le métro autrement. L'occasion de s'asseoir sur un strapontin et de voir cet univers comme un lieu de rencontre plus que de transport, un lieu où chacun peut puiser de l'inspiration. Les personnages de ce roman sont fournis et légers, drôles et pleins de vie. J'ai aimé cette histoire pour ce qu'elle raconte, son fond sans pathos et sans jugement, qui lui fait gagner en réalisme. J'ai replongé avec elle dans les couloirs du métro parisien, qui n'ont pas toujours été ma tasse de thé, mais où j'aimais voir la vie s'activer. Ce que Karen Merran a merveilleusement su retranscrire, dans son récit et dans ses personnages.
+ Je remercie les éditions Michel Lafon pour ce partenariat
ça peut-être sympa!
RépondreSupprimerIl l'a été pour moi en tout cas :)
SupprimerTa chronique me donne très envie de lire ce roman! (comme d'hab haha)♥
RépondreSupprimerMerci ♥
SupprimerUn récit tout en douceur qui va vous transporter dans le monde très fermé des laissés pour compte que sont les Sans Domicile Fixe, vivre leur quotidien, leurs besoins, leur état psychologique, mémoire cachée du temps qui passe.
RépondreSupprimerUne rencontre inattendue avec Maya sur le quai de la station de métro Saint-Lazare, est-ce le hasard qui fait qu’ils vont se rencontrer, synchronicité serait le mot le plus approprié car une relation va naître entre ces deux êtres dans un suivi au quotidien.
Un récit à la Guillaume Musso, attachant, réfléchi, qui nous fait partager des moments
sans retenue. Une autre rencontre va se produire, mais ceci est dans le domaine de la découverte de cette histoire, un chapitre où tout est possible grâce à l’auteure…