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dimanche 31 mars 2013

=> Traqué - Andrew Fukuda <=

Après Kaleb II et Cinder, je me suis attaquée à Traqué d'Andrew Fukuda... Ce roman, à paraître chez Michel Lafon le 4 avril, est une vraie surprise !


Éditeur : Michel Lafon
Collection : Jeunesse
Genre : roman, fantastique
Public : dès 16 ans
Nombre de pages : 349
Date de parution : 04/04/2013
Prix : 15,95€

Résumé :
"
A dire vrai, je ne pense pas qu'il reste un seul d'entre nous. A part moi. Voilà ce qui arrive quand on est un mets délicat. Une drogue dure. L'espèce s'éteint.

Gene est l'un es derniers humains sur Terre. Son seul moyen de survie : se faire passer pour l'un de ses prédateurs. Ne pas rire, ne pas transpirer, ne pas montrer qu'il est un "homiféré". Cela fait dix-sept ans qu'il se font parmi ceux qui n'hésiteraient pas à le tuer s'ils découvraient sa véritable nature.
Chaque décennie, le gouvernement organise un immense jeu où une poignée de privilégiés peuvent pister et dévorer les rares humains retenus en captivité pour l'événement. Sélectionné pour traquer les siens, Gene ne peut commettre le moindre faux pas. D'autant qu'une mystérieuse fille éveille en lui des sentiments qu'il n'a pas le droit d'avoir. Des sentiments qui pourraient le trahir.

Gene a la rage de vivre... mais vaut-elle le prix de son humanité ?
"

Avis
Il dépote ce roman !! D'ailleurs, c'est un signe que vous devriez sentir ne serait-ce qu'en voyant sa couverture ou alors sa quatrième ^^ Puis son titre est totalement intrigant, avec la mention "Cessez d'être la proie, devenez le chasseur" c'est limite si là on ne se demande pas dans quoi on va tomber. Et j'y suis tombée, les deux pieds en avant... Autant dire que je me suis pas jetée dedans oui x) Et quelle jolie surprise !! [le roman et l'histoire ;) un indice, regardez le bas des pages, j'ai trouvé ça trop chouette de retrouver les numéros de page écrits en plein milieu d'une cible !] Direct dans l'ambiance quoi... même si on ne sait pas encore tout à fait à quelle sauce on sera mangés... ^^

Gene est l'un des derniers "homiphérés" sur Terre. Pour survivre, son père lui a appris à se fondre dans la masse, à renier ce qu'il était pour être comme les autres, devenir les autres. Ces hommes/créatures qui vivent différemment et raffolent de la viande crue et du sang, dont le mets préféré est l'humain, qu'ils ont renommé "homiphéré" - enfin, pour ceux qui vivent encore. Après avoir perdu son père, ce jeune garçon devra affronter une épreuve encore plus dure : il est sélectionné pour la Chasse "Homiphère", une course qui vise à tuer les derniers "homiphérés"... 

Ma première réflexion a été de me demander où j'étais, où se situait l'histoire du roman. Il n'y a pas vraiment de repères spatio-temporels. Tout ce qu'on sait, c'est que des êtres - aux moeurs bizarres pour ne pas dire repoussantes - ont fait de la Terre leur terrain de jeu, de chasse et de vie. Les humains sont rares, libres ou bien enfermés par le Gouvernement, et le peu qu'il reste se cache, se fond dans cette population monstrueuse [selon moi ^^]. Nan, mais sérieusement, ces gars sont des bêtes [et pas dans le sens ASD... xD] : ils aiment la viande crue, le sang, les hommes, dormir la tête en bas, ils possèdent des crocs et détestent le soleil... Là, je vous imagine tout de suite en train de penser "Vampires..." mais vous tomberez dans un piège. L'idée, c'est que pas une seule fois on ne découvre vraiment ce qu'ils sont... Ce qui donne un sacré suspense au livre, la question de savoir ce que c'est que cette espèce a été récurrente chez moi. J'ai trouvé ça atypique et bien trouvé, le livre ne peut ainsi pas vraiment être un livre de vampires ^^ Puis on peut aussi tout de suite oublier les gentils vampires à qui nous avions le droit depuis quelques temps ! Là, ce sont des bêtes, assoiffées de sang, aux habitudes vraiment étranges [ils bavent à foison... *beurk*] et plusieurs scènes ont parfois failli me donner des hauts le coeur... ^^ C'était juste... hyper bestial ! Sans qu'on connaisse leur véritable nature, l'auteur a su clairement les séparer des '"homiphérés" [j'ai tellement envie d'écrire humain à chaque fois] et nous inspirer la même peur, le même dégoût que pourrait ressentir tout homme en leur présence... 
Je me suis déjà attendrie sur la couverture du roman et sur son intérieur alors je vais maintenant m'attacher à ses personnages... Gene *__* Ce nom seul représente tout. Est-ce parce qu'il est seul ? Est-ce parce qu'il a un mental de fer ? Est-ce parce qu'à certains égards je me retrouve en lui ? J'en sais rien, et je ne cherche pas à le savoir, le fait est là : je me suis très vite attachée à Gene. Son intelligence, sa force, sa solitude m'ont beaucoup troublée. J'ai été séduite d'emblée et je me suis vite attachée à lui quand je le voyais rejoindre la masse, ces monstres et se forcer à être comme eux. J'ai admiré le contrôle dont il fait preuve à chaque instant, la volonté qu'il met dans sa survie. Ce serait si facile de se laisser aller, de devenir leur repas, d'arrêter. Et pourtant, il se bat, se réfrène depuis tout petit pour être comme eux. Ne pas rire, ne pas transpirer, ne pas ressentir... Cesser d'être humain, en somme. Et la façon dont l'auteur a réussi à retourner ça... Là, chapeau bas quoi ! En fait, il y a vraiment un message sous-jacent là-dedans [ma dissert' me monte peut-être à la tête] : à freiner celui qu'on est, on finit par s'oublier, à se détester soi-même... Et ce contraste est encore plus saisissant, surtout quand Gene rencontre enfin les "homiphérés". Bien que le roman soit principalement centré sur Gene, le nombre de personnages s'agrandit pendant la préparation de la chasse... Il y a d'abord Ashley June, dont on entend beaucoup parler. C'est l'amour de jeunesse de Gene, son seul repère une fois le lycée quitté. Un personnage haut en couleur, tout en surprise et terriblement mystérieux, qui me laisse encore perplexe et un brin frustrée... Vous l'aurez compris, je suis du genre à vouloir tout savoir dès le début... Mais je me plaindrais tout aussi bien s'il n'y avait pas de suspense :lol: Puis viennent le Directeur, le Patron et les autres chasseurs... Autant vous dire que toute cette brochette, Ashley June comprise, n'a fait que renforcer mon horreur et les frissons qui me parcouraient l'échine pendant certains passages. Ils étaient parfois pires que des animaux. Totalement... inhumains en fait. 
Quant à l'ambiance et aux décors, ils étaient tout à fait en adéquation avec la trame de Traqué. Il y a quelque chose de pervers, de malsain, d'urgent et d'affreusement inhumain [je me répète un peu là...] qui colle bien au roman. C'est sombre, un peu glauque par moments et parfois ça peut devenir mignon et simple, comme s'il y avait deux faces du livre, l'une humaine et l'autre inhumaine. Ce qui donne à l'intrigue un côté encore plus juste. J'ai été prise très vite par l'action, les surprises [même si certaines se devinent assez vite] et le rythme de l'histoire. On peut croire que tout traîne en longueur, mais si on se met dans la peau de ces créatures, à lire toutes ces pages avant d'en arriver au dénouement, on comprend très vite ce qu'Andrew Fukuda cherchait à faire. Créer l'excitation, la mener à son comble, rendre tout le monde fou, désireux, semer le doute dans l'esprit de tous. Et l'effet est encore une réussite ! D'ailleurs, l'ensemble de Traqué est une oeuvre archi bien pensée, quand j'y pense ! Tout joue à créer sur le lecteur un véritable ressenti, à la fois des angoisses, des doutes, de l'excitation, de la folie. On se pose des questions, on cherche des réponses, on s'élance sur la moindre piste... Il y a ce flou sur l'époque, sur ces autres, sur leur venue, qui contribuent au côté mystérieux du roman. Il y a ces demi révélations sur les personnages que l'auteur s'amuse à lancer pour mieux nous frustrer, comme s'il nous narguait. Il y a cette Chasse, ces manies qui achèvent l'humanité du roman. Il y a Gene qui rend les choses plus supportables, qui nous aident à tenir. 
Et les décors... C'est simple : on s'y croit tout de suite. Sans trop savoir où on est, on s'imagine pourtant les lieux comme s'ils nous étaient familiers. Andrew Fukuda, sans être non plus trop dans le détail, parvient à décrire ce monde de façon à ce que le lecteur y croit, s'imagine un instant la Terre telle qu'il la décrit. Et l'effet est d'autant plus saisissant qu'il n'insère pas son récit dans un monde complètement décalé, juste le nôtre, notre quotidien, qu'il adapte à son roman. Puis sa plume est juste incroyable. On est saisi par le roman, quelque soit l'instant qu'on est en train de vivre. Je veux dire, j'avais beau être dégoutée, j'étais tout aussi incapable de lâcher les lignes des yeux ou de sauter un passage. Les mots sont choisis avec justesse, le récit gagne en profondeur, certains passages en force, et la lecture est fluide et sans accrocs [il fallait bien que je le mette xD]. 
Au final, l'auteur referme le rideau sur une dernière révélation, limite un coup de grâce. On pourrait la voir venir, on pourrait s'en douter, il n'empêche qu'elle ne fait que relancer les questions et le suspense, finissant de vous rendre dingue. 

Traqué est un roman atypique et détonant ! L'auteur a cette plume qui vous rend tout de suite addict, qui vous prend dans l'action et vous prend aux tripes. Gene a ce côté humain si touchant, cette dualité en lui qui semble presque le fissurer en deux. Pour moi, vous ne pouvez qu'y trouver votre bonheur ! 
Et je remercie très vivement les éditions Michel Lafon pour cette découverte ♥


Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre : 
"Plus tard dans la nuit, après que la cloche avait sonné la fin des cours, j'étais resté assis à mon bureau. Je n'avais pas bougé avant que le chahut s'estompe dans le couloir, avant que les derniers élèves et professeurs désertent l'établissement, avant que le crépitement des sabots disparaisse au loin. Il pleuvait alors dru, les gouttes martelant les fenêtres. J'avais attendu plusieurs heures la sirène annonçant l'aube avant de rassembler mes affaires pour rentrer. Comme prévu, je n'avais croisé personne en partant. L'air était glacial et il pleuvait encore à verse, l'eau semblant vouloir combler le vide des rues. Je n'avais pas ouvert mon parapluie. J'avais laissé les gouttes détremper mes vêtements, l'eau s'infiltrer dans mon corps, le froid comprimer ma poitrine, me piquer la peau, me geler le coeur."


Maintenant, je vais attendre la suite de pied ferme !
Et vous, rejoindrez-vous la Chasse ? RDV le 4 avril pour la Traque ;)

mercredi 27 mars 2013

=> Cinder - Marissa Meyer <=

Salon du Livre sur le stand Pocket oblige, je me suis dit qu'il serait bon d'avoir lu leur dernière parution avant/pour le salon afin de m'en faire un avis... Alors une semaine avant le Salon, en sortant de la librairie, Cinder de Marissa Meyer repartait avec moi :) Et quel coup de coeur


Éditeur : Pocket 
Collection : Pocket Jeunesse
Genre : roman, SF
Public : dès 13-14 ans
Nombre de pages : 416
Date de parution : 07/03/2013
Prix : 17,90€

Résumé :
"Humains et androïdes cohabitent tant bien que mal dans la ville de New Beijing. 
Une terrible épidémie ravage la population. Depuis l'Espace, un peuple sans pitié attend son heure...
Personne n'imagine que le salut de la planète Terre repose sur Cinder, brimée par son horrible belle- mère. Car la jeune-fille, simple mécanicienne mi-humaine, mi-cyborg, détient sans le savoir un secret incroyable, un secret pour lequel certains seraient prêts à tuer...



Même dans le futur, les histoires commencent par "Il était une fois..." "

Avis :  
Moi, je dis que si vous avez aimé l'univers de La Sélection, ce roman est fait pour vous ! Cinder reprend le conte [souvent réadapté] de Cendrillon à une sauce complètement nouvelle, moderne et originale ! Après ma lecture de Kaleb II, j'avais besoin d'un peu de calme et d'une histoire toute mimi, pour me remettre. Autant dire que je n'ai pas été déçue ;)

Cinder est devenue cyborg après un accident dont elle n'a aucun souvenir. Mécanicienne reconnue dans la ville de New-Beijing, elle est aussi la cendrillon moderne de sa belle-mère et de ses deux soeurs. Son quotidien bien rôdé bascule à l'arrivée du prince Kai dans son atelier. Le jeune homme est aussi beau qu'inaccessible, pourtant, une relation va naître entre les deux personnages. Mais des menaces pèsent : la Reine Lunaire menace d'attaquer la Terre et la fièvre mortelle touche de plus en plus le peuple. Cinder est loin de s'imaginer quel est son rôle dans tout ça... 

Un coup de coeur, les amis, un coup de coeur Je n'ai pas lu très vite, Salon du Livre oblige, mais dès que j'étais dedans, j'avais beaucoup de mal à m'en détacher... Puis il était sur la table toute la journée, juste sous mes yeux... J'ai eu envie de le mettre dans les mains de toutes les personnes qui passaient x) Cinder a été pour moi un roman complètement addictif, brillant et accrocheur. Et mon âme d'enfant n'a pu que resurgir avec force à la mention d'un conte modernisé, surtout celui de Cendrillon. D'ailleurs, cette modernisation est géniale ! Avouons que des adaptations de Cendrillon, il y a en eu [moult et moult], mais j'ai trouvé que celle-là avait un charme ravageur. J'ai beaucoup apprécié l'aspect SF/Fantastique - un mix agréable entre Cendrillon et Star Wars, comme on l'entend par endroits ^^ - apporté par l'univers futuriste et le côté cyborg de Cinder. C'était frais ! Après tout, pourquoi pas ? Et si Cendrillon avait été cyborg, dans une autre vie ? La réincarnation, je vous dis, la réincarnation x) Bon, je reprends mon sérieux. Mais je maintiens, j'ai trouvé ce mélange vraiment intéressant ! A la lecture de la quatrième de couv', je me demandais jusqu'où irait Marissa Meyer dans l'adaptation, quelles étaient les libertés qu'elle prendrait, et tout et tout. Bien qu'on le devine certains détails de l'intrigue assez vite, les révélations n'en restent pas moins surprenantes. L'histoire est menée avec brio ! 
... par des personnages muy charismatiques !! Très vite, on se prend d'affection pour Cinder, cette jeune fille qui à la suite d'un accident s'est retrouvée avec une jambe et un poignet en acier, un tableau de commandes pour cerveau, des câbles en guise de veines. Humaine, ça ?! Oui, incroyablement humaine ! Et c'est cette humanité qui m'a fait chavirer. Le personnage de Cinder m'a entraînée dans une ronde d'émotions vives, auxquelles je ne m'attendais pas spécialement. Il y a le rejet, la détermination, l'isolement mais aussi le désir de s'affirmer, l'envie d'être aimée et l'irréalité des premiers émois. Si bien qu'on se retrouve tous dans Cinder, pour une raison ou pour une autre. Elle a ce jenesaisquoi qui capte l'attention, qui fait qu'on s'attache à elle. Sans pour autant que le texte vire dans le pathos. On ne s’apitoie pas sur le sort de Cinder, ou en tout cas je n'en ai pas eu l'envie. J'étais plutôt admirative face à sa force de caractère, sa ténacité. Et sa rencontre avec le prince Kai [Parce qu'il est prince ou parce qu'il est Kai ? x)] Qu'importe en fait ! Oui, il fallait bien un prince à Cendrillon ^^ [ou bien qu'elle trouve chaussure à son pied xD] Très bien choisi d'ailleurs ! L'apparition de Kai permet d'élargir l'horizon du roman. Ce n'est pas un prince comme les autres, qui observent son peuple mourir à l'abri des hauts murs de son château. Nan, c'est un prince qui se fait du souci pour eux et qui a à coeur de servir tous les intérêts, et pas seulement les siens. Son approche de Cinder m'a beaucoup plu et très étonnée :) Je les ai trouvés beautiful, tout mimi même. Un peu gênés, un peu hésitant. Un couple comme un autre en somme ! Si bien que son apparition a contribué à donner davantage de réalité au roman. 
A côté, on retrouve à la fois des personnages importants [le docteur ou encore la reine lunaire] et des personnages que je qualifierai de fantômes [comme le père de Cinder, dont on parle beaucoup dans le roman]. Chacun d'eux contribue à enrichir l'intrigue et à développer les aspects du roman... Mention au conseiller royale, qui m'a bien fait rire par moments x) 
Et si on en revient à ce mariage SF/conte, c'est pour moi une réussite ! Le ton est très bien donné, tout reste à la fois dans le merveilleux, avec le prince, la reine, l'amour, & dans le fantastique avec Lavana, la reine Lunaire, l'aspect cybord de Cinder et les droïdes qui se baladent ci et là. Il n'y a pas d'outrance et il n'y a pas de peu. C'est juste, et savoureux :D Puis il y a tous ces clins d'oeil à Cendrillon ^^ Sur le coup, je n'y faisais pas vraiment attention, puis en reposant le roman entre deux lectures, j'y repensais et je me disais : "C'est dans le conte !". En réadapté bien sûr, arrangé à la sauce conte SF, mais c'était quand même des petites références qui font sourire, qui nous replongent en enfance et apportent quelque chose d'inattendu, un brin de merveilleux en plus dans le roman. Enfin, je vais arrêter de m'extasier sur cette rencontre pour parler un peu de l'écriture de l'auteure... Et je le dis : Marissa Meyer écrit avec talent ! Non seulement elle a donné vie à des personnages de choc, mais en plus son histoire - à première vue farfelue - demeure complètement cohérente. Sans compter que sa plume est très agréable. On plonge très vite, on ressort difficilement. Autant le dire, j'étais totalement captive et captivée ! Quant à la fin... 
... "Et ils vécurent heureux et eurent plein d'enfants"... Ça, il faudra attendre pour le savoir ! Et l'attente va être dure... ^^


Bref, Cinder est un roman plein d'atouts et de charmes, qui ne manquera pas de ravir les jeunes comme les moins jeunes, et l'enfant qui se cache encore en tous ;) Un coup de coeur, à bien des égards ! Cinder est une pépite à mettre entre toutes les mains ! ♥  

samedi 23 mars 2013

=> Kaleb, saison 2 - Myra Eljundir <=

Juste avant le Salon de Paris, j'ai pu lire Kaleb - Saison II de Myra Eljundir ! Et... et... et j'en perds mes mots. ^^ Vous vous souvenez de l'effet que m'avait fait la lecture du premier tome de cette trilogie retournante qu'est Kaleb ? C'est un peu pareil avec ce deuxième opus. Un côté dérangeant, une certaine distance, mais toujours un plaisir avide et irrésistible de poursuivre la lecture, de tout comprendre... Ouais, c'est clair, j'ai aimé ce roman ♥


Éditeur : Robert Laffont

Collection : Collection R
[Lien éditeur] - [Page facebook]
[Page auteure] - [Page facebook]
[Extrait]
Genre : roman, fantastique
Public : dès 16 ans
[/!\ âmes sensibles /!\]
Nombre de pages : 312
Date de parution : 28/02/2013
Prix : 17,50€

Résumé :
"Magnétique et sensuelle, Abigail est l'arme la plus redoutable du réseau SENTINEL.
La jeune succube se nourrit de votre énergie vitale et vous consume dans l'extase.
Inutile de lutter : l'attraction qu'elle suscite est irrésistible.
Même si faire l'amour avec elle, c'est s'unir à la mort.

Kaleb Helgusson est plus dangereux encore, car il porte désormais l'empreinte du Mal.
Quand leurs routes se croisent, Abigail a beau le repousser, l'empathe l'attire comme un aimant.
Au terme d'un affrontement passionnel sans merci, ils découvriront avec effroi ce que la combinaison de leurs dons peut accomplir.
Mais seront-ils capables de maîtriser leurs désirs les plus sombres ?
"

Avis
"Oh !" ... *bruit de pages qui tournent* ... "Oh !" ... *bruit de pages qui tournent* ... "OMG !" ... *bruit de livre qui se referme sèchement*... Imaginez en même temps une petite tête brune, un peu pâle, avec des yeux aussi gros que des soucoupes... C'est bon, vous avez l'image et le son de moi en train de lire Kaleb II de Myra Eljundir ! :) Ce tome m'a littéralement retourné le cerveau, heureusement que je n'étais pas en cours pendant cette lecture [j'aurais eu pas mal de problèmes de concentration ^^] Oui, Kaleb [personnage et livre compris... je n'arrive pas à les dissocier] m'obsède, et même encore maintenant. Non pas qu'il soit beau, non pas qu'il donne envie qu'on s'occupe de lui, mais il a un tel magnétisme. Son pouvoir - pour moi - dépasse les limites du livre et il m'a surprise, touchée, chahutée tout au long de ma lecture. C'était un véritable tourbillon, une sorte de tsunami d'impressions et de sentiments, à la fois dérangeant et bienvenu. Étrange, atypique & complètement unique [tout comme son personnage... ou ses, en fait ^^] ! Le genre de roman qui ouvre une brèche en vous, une faille, qui que vous soyez, que vous adhériez ou non, et qui y fait son nid... Pas à la manière d'un poison, mais presque.

Souvenez-vous, à la fin du premier tome, Kaleb quittait la France pour retrouver son pays d'origine, l'Islande. Mais un arrêt par l'Irlande s'impose. Une escale où le jeune homme doit [enfin] rencontrer Abigail, la succube du colonel. Depuis le début, il existe une sorte d'alchimie entre eux, un lien étroit, extraordinaire... à la puissance dévastatrice. Ce dont ils se rendront compte dès leur première entrevue. Pourtant, les deux jeunes gens vont rester ensemble, s'aimer, s'éloigner... L'un persuadé de pouvoir être sauvé, l'autre ivre de pouvoir. La limite du mal devient floue, oscille. Il n'a jamais été aussi séduisant. Lequel des deux y succombera ?

Ce deuxième titre est sans conteste dans la lignée de son prédécesseur ! Aussi dérangeant, aussi perturbateur, aussi addictif... la liste pourrait être si longue si je continuais :p Il demeure cet effet pervers, ce cercle presque vicieux qui fait qu'une fois que vous êtes tombé sous le charme de Kaleb et de la plume de Myra, vous ne vous en relevez pas !
J'ai adoré retrouver Kaleb et découvrir davantage Abigaïl... Même si maintenant... Argh, ce roman m'a retourné le cerveau ! Je ne sais plus à qui faire confiance, qui croire et qui encourager. Myra Eljundir a repris les clés de Kaleb pour les pousser à leur extrême limite, entraînant son lecteur dans un tourbillon encore plus puissant, plus violent. Quasiment indescriptible. Lire Kaleb, ce n'est pas une lecture qui se raconte, mais une lecture qui se fait ! Je suis de nouveau incapable de savoir comment parler de ce titre... [ça promet xD] Puis, le pire, c'est d'essayer de ne pas faire de spoiler...
Kaleb nous revient encore plus seul que jamais, encore plus mauvais, plongé dans le mal jusqu'au cou, encore plus manipulateur. Et l'auteure réussit pourtant l'exploit de nous faire nous attendrir encore devant ce personnage. Non pas de pitié face à sa solitude, sa perdition, mais juste parce qu'on a envie de s'occuper de lui, il suscite d'emblée un attachement réel, un besoin chez l'autre de le couver, de le protéger même quand on sait très bien qu'il est capable de le faire tout seul. Lorsqu'il dit qu'il est capable de s'arrêter, que le Mal ne le possède pas, on a envie d'y croire, de lui dire que tout ira mieux. Et quand il recommence à s'introduire dans l'esprit des autres et à les manipuler, on parvient à lui trouver des excuses, à lui pardonner. Et quand arrive Abigaïl, on pense comme lui, dur comme fer, qu'il pourra être sauvé, que le Mal n'est pas une voie sans retour... Parlons-en un peu, d'Abigaïl, d'ailleurs ! Quelle joie [ou pas...] de découvrir plus ce personnage !! Qui se révèle de plus en plus à la lecture. Autant vous dire qu'elle m'a beaucoup [énormément] étonnée dans ce nouveau tome. Myra reprend l'alternance des points de vue, ce qui permet de la voir par ses yeux et par les yeux de Kaleb, ou d'autres personnages. Et le changement est étonnant, pour ne pas dire incroyable ! Quant à SENTINEL... je rêve de les voir tous brûler *Mouhahahahha* Surtout Bergsson & Powel... Ces deux types me filent des frissons rien qu'à la mention de leur nom...
Pour le reste, le décor et la plume de Myra restent toujours aussi saisissants ! De même que cette sauvagerie qu'on retrouve parfois dans le roman, entre  Kaleb et Abigail, cette ambivalence des personnages, cette ambiguïté entre le Bien et le Mal. Les changements et les surprises sont légion dans ce roman, qui vous entraînent d'une piste à une autre, de révélations en révélations, qui ne manqueront pas de vous laisser sur le cul [si je puis me permettre ^^]. Moi-même, je me suis lancée sur quelques indices, risquer à quelques hypothèses avant de voir tout éclater... C'était bluffant !
[Instant couverture] Pas de grand changement par rapport à la couverture du premier Kaleb, mais juste cet aspect... ce toucher. Vous n'avez pas remarqué une différence lorsque vous l'aviez en main ? ;) Ce n'est pas comme de sentir de la peau, mais presque ! Quant au design du titre... Davantage étendu, davantage gravé... La graphie donne presque l'idée d'un tatouage gravé sur la peau, mais de façon un peu barbare, un peu sauvage, avec ces lettres qui dépassent parfois, ces irrégularités. Et que dire de toutes ces petites ridules, ces petits traits où l'encre se barre, comme pour pénétrer davantage... [Si j'avais pu, j'aurais fait mon dossier de sémio sur cette couv' xD] Et la troisième promet d'être encore plus magnifique *__* [à voir ici] Surtout que je veux la suite de toutes les révélations que nous offre Myra dans cet opus. Parce que si on en apprend plus sur quasiment tout le monde, Myra a gardé pour elle quelques secrets... *veux tout savoir*

Si vous avez aimé le premier tome, vous aimerez forcément celui-ci aussi ! Et pour ceux qui ne sont pas convaincus, c'est vraiment l'occasion de se lancer ^^ Kaleb II confirme la position d'OVNI de cette trilogie dans la littérature YA ! Les personnages et l'intrigue de ce nouveau tome ne manqueront pas de vous surprendre et de vous entraîner plus loin dans l'histoire des Enfants du Volcan. Et puis, comme l'a dit Oscar Wilde, "Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder." Si Kaleb vous attire, cédez-lui ;)


Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre : [quand je vous dis que Kaleb est irrésistible !]
"Comme elle n'était pas coutumière des colères du jeune homme, Abigail ne chercha pas à comprendre. Tout ce qu'elle vit, c'est son visage sans masque, pour la première fois depuis leur rencontre. Un visage déjà marqué pour son âge, aux yeux tristes et au charme fou. Un visage qu'elle eut soudain envie de prendre dans ses mains et de couvrir de baisers. Le visage d'un homme qui avait rêvé sa mère toute sa vie et qui venait juste de découvrir qu'il l'avait tué. Un homme à la posture de petit garçon qu'on a envie de consoler, de protéger. D'aimer."


Je remercie vivement S-L B. pour sa confiance et ce partenariat ! 

Alors, qui a lu Kaleb [I & II confondus ;)] ?

mercredi 13 mars 2013

=> Indiana Teller, tome 3 - Sophie Audouin-Mamikonian <=

Demain [14 mars ;)] Sophie Audouin-Mamikonian revient avec le troisième tome de sa série Indiana Teller : Lune d'automne. Que j'ai eu la chance de lire ! Autant vous dire que ce tome vient de me faire renouer avec cette saga, après un deuxième tome qui me laissait mitigée. 


Éditeur : Michel Lafon
Collection : Jeunesse
Genre : fantastique
Public : dès 15 ans
Nombre de pages : 380
Date de parution : 14/03/2013
Prix : 17,20€

Résumé
"Dans les interminables plaines du Montana s’étend le Lykos Ranch. Alentour, les voisins sont loin de se douter que ses occupants sont les membres de l’un des clans de loups-garous les plus puissants d’Amérique du Nord. Parmi eux, un seul humain a sa place : Indiana Teller. 

Katerina est en danger mortel. Rongée par le venin des loups, la jeune femme se transforme peu à peu en un monstre sanguinaire et meurtrier. Son humanité semble perdue à jamais. Pourtant, Indiana ne renonce pas à son amour. Défiant les lois du clan, il enlève Katerina, abandonnant les siens au milieu de la guerre qui déchire la Meute.
Prêt à tous les sacrifices, il devra utiliser son don de rebrousse-temps jusqu’à l’extrême limite. Mais ce pouvoir est imprévisible et, à trop jouer avec le passé, Indiana pourrait s’attirer des ennemis millénaires…


La guerre des clans est déclarée."

Avis
Franchement, c'est quand même bon de retrouver Indiana ! Pour l'écriture de Sophie, pour l'intelligence du personnage, pour Axel, pour la romance [moins agaçante dans ce tome :D] et surtout... pour l'action ! Ce troisième opus, comme ses prédécesseurs, est loin d'en manquer ;) 

Tout va mal : Tyler a mordu Katerina et cette dernière ne reprend pas forme humaine. Et sa forme de semi est... énorme. Chuck passe pour un petit joueur à côté. La jeune fille est donc conduite dans les laboratoires du Lykos Ranch et sous étroite surveillance des médecins. Mais Tyler ne lâchera pas, lui aussi veut Katerina. Et il est aussi givré que feu son père. Pour protéger et sauver celle qu'il aime, Indiana va donc s'enfuir avec Katerina et prendre tous les risques. Même quand un ancien vampire, un brin mégalo, se réveille et décide de reconquérir le monde...

*Mouhahaha !* Je me prends aussi au jeu du personnage mégalo xD Comme je le disais plus haut, l'action est à son plus haut niveau dans ce troisième tome ! Les personnages ne cessent de se courir après, ou de courir, et de se lancer dans des gueguerres pour telle ou telle chose. L'un Katerina, l'autre le monde, l'une son amour, l'autre sa meute... Ce qui donne au roman un rythme haletant et tout à fait entraînant. Sans compter que Lune d'automne est très riche en rebondissements et en surprises. L'auteure joue avec nos nerfs [souvent à vif xp] tout au fil des pages, préférant ne relever certains mystères que lorsque la tension est à son comble. Ma lecture a souvent été ponctuée de "Grrrrr" [non, je ne me transformais pas en loup ;)] et de "Argh" de frustration ;) Si ce tome est plein d'actions, il est aussi plein de mystères ! Les plans d'Indiana sont souvent dévoilés sous forme d'élipse, si bien qu'on ne comprend ce qu'il projette de faire qu'au moment où il le fait... Et l'attente peut durer sur tout un chapitre ^^ On a beau y être habitué, l'impatience de tout savoir, de tout comprendre demeure la même, jusqu'à la dernière page.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore cette saga, sachez que cette série est vraiment top ! Une bonne passerelle pour ceux qui ne suivent plus Tara Duncan [comme moi] ^^ Le style de l'auteure y est tout aussi actuel, jeune mais il a un jenesaisquoi de plus mûr et de très masculin, ce qui est assez rafraîchissant et très différent. Les personnages sont plein de personnalité et d'originalité, drôles et touchants, sincères et concrets. L'histoire et l'intrigue sont développées et s'étoffent à chaque tome, prenant davantage d'ampleur et de réalité. Les livres se lisent avec plaisir, entre rires et cris ;) Indiana est un personnage haut en couleur, qui n'a pas son pareil en humour et en intelligence. Il est capable de fomenter des plans [souvent dangereux] en deux temps trois mouvements même dans une urgence telle qu'elle en devient presque palpable, de réfléchir à cent à l'heure quelque soit la situation. Son histoire, loin d'être commune, en fait un personnage attachant et unique, qu'il plaît de retrouver, ou de découvrir ;) Et il sait si bien s'entourer ! Entre Axel, le semi, Chuck, le gros loup, Nanny, sa presque mère, puis tous les autres personnages qui viennent par la suite grandir sa troupe d'amis, on a l'embarras du choix et du bon mot ^^ De même, Indiana sait tout aussi bien se faire des ennemis, plus ou moins sans le vouloir. Et c'est ça qu'on apprécie aussi : retrouver l'histoire de monsieur tout le monde, dans un récit fantastique et pas que. L'univers créé par l'auteure reprend les mythes des loups-garous, vampires, fées,... tout en s'éloignant des clichés qu'on retrouve parfois. Si bien qu'en fait, on n'a pas l'impression d'être face à une énième histoire de loups-garous, vampires, fées,.. mais plutôt face à quelque chose de nouveau, qui se sert uniquement des bases pour donner forme à l'intrigue avant de partir au gré de l'imagination [hypra développée] de Sophie Audouin-Mamikonian.
Pour ceux qui auraient oublié [un peu... ou plus ^^] les premiers tomes, le gros avantage, c'est que Sophie Audouin-Mamikonian nous offre à chaque début un pré-prologue et un prologue, histoire de remettre ses lecteurs dans le bain. Ainsi, n'ayez crainte si vous avez oublié quelque chose, elle vous le rappellera et vous pourrez vous plonger dans le roman les yeux fermés [enfin, pas trop quand même hein ^^]. D'autant que le roman démarre sur les chapeaux de roue et qu'il vaut mieux avoir la mémoire fraîche pour tout suivre. La romance Indiana-Katerina prend un peu moins de place dans le roman, ôtant ce côté un peu mielleux que je reprochais au deuxième opus [Lune d'été]. A la place, nous sommes au coeur des luttes entre clans, d'une lutte pour le pouvoir et la suprématie. Les personnages, bien qu'ils n'en aient pas fini, se révèlent sous leur pire jour, sans plus aucun artifice. La cruauté des uns montent d'un cran tandis que doucement se dessinent les ambitions [souvent trop grandes] des plus fous. De l'autre côté, naissent les complots les plus infâmes, les menaces les plus viles. La guerre ne fait que commencer... Et très fort ! Dans cet opus, Sophie Audouin-Mamikonian élargit cet aspect de son roman en revisitant [à sa manière ;)] la légende du roi Arthur. Cela m'a rendu Lune d'automne encore plus intéressant et passionnant. Je regrette seulement que nous ne voyions pas un peu plus du pouvoir d'Indiana. Bon, on comprend bien qu'il le maîtrise avec peine, mais je regrette qu'on ne voit pas plus souvent Indiana y faire appel, quand bien même on sait pourquoi il craint de s'en servir. Mais qui sait ? Peut-être le verra-t-on davantage à l'action plus tard... Ce que j'aimerai beaucoup ! Et malgré quelques redites, impossible de ne pas en redemander !

Très vite, l'auteure nous happe dans son histoire. On pourrait s'attendre à être lassé, à ne plus rien trouver de neuf, mais Sophie Audouin-Mamikonian sait ce qu'elle fait ;) Si bien que d'un tome à l'autre, ou même d'une page à l'autre, le lecteur ne s'ennuie jamais et passe un agréable moment. En tout cas, ce fut mon cas ! Comme dans chaque tome, l'écriture parvient à me prendre et à m'entraîner dans le roman, avant de prendre fin de manière si abrupte que mon dernier cri [d'agonie cette fois :p] est une réclamation, qui vient du fond de l'âme : "LA SUIIIIITTTTEEEEEEUUUUHHHH !"


Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre : 
"Je me souvins soudain que, lorsque j'avais vu Twilight et Vampire Diaries, je m'étais moqué de cet amour si inconditionnel, si absolu, si obsessionnel. C'était avant de comprendre que si on m'arrachait Katerina, on m'arracherait le coeur et probablement aussi un bout d'âme. A l'époque, cela me semblait pathétique. Aujourd'hui, je comprenais un peu mieux les grandes histoires d'amour. Comme toutes les passions, elles se nourrissaient autant d'absolu que d'interdits.

Un grand merci aux éditions Michel Lafon pour ce partenariat ! 

Qui connaît ? Qui est fan ? ^^ 


/!\ Quelques dates à noter
- la sortie est pour demain ;)
- l'auteure sera en dédicace à la Fnac des Ternes le samedi 16 mars ! Soyez nombreux !

samedi 9 mars 2013

- Rencontre/Dédicace Stephenie Meyer -

Le 7 mars dernier, Stephenie Meyer était à Paris, à l'occasion d'une tournée de promotion pour Les Ames Vagabondes ! Son roman, paru en 2008 chez JC Lattès, sera adapté à l'écran le 17 avril prochain ;)
De passage dans la capitale, l'auteure a participé à une séance de dédicace organisée à la Fnac Saint-Lazare, à partir de 18h. Forcément, je ne pouvais que y être ♥ Et j'y étais ! Venez découvrir ce formidable et inoubliable jour avec moi :)

Fin février, à moitié coupée d'internet, je peinais à suivre les dernières infos littéraires, les derniers bons plans... Et j'entends dans une conversation la venue prochaine de Stephenie Meyer en France. Là, je me dis que c'est pas possible, c'est juste irréel. Mais après quelques vérifications....
WAAAAOOOOUUUUUHHHHH ! Je me suis mise en mode kangourou et hystérique ! Et je n'avais plus qu'une date en tête : celle du 7 mars ;) Il fallait que j'y sois ! Et tout semblait être avec moi : vacances [donc pas de boulot], dézonnage de la navigo [à moi l'Ile-de-France, ou tout du moins Paris ;)], début des cours à 10h30 et fin à 16h30... Bref, tout était réuni quoi ! Mais, en fouillant un peu plus, je découvre la partie un peu moins réjouissante : la dédicace était sur invitation. Il y a en aurait 150 de distribuées à l'ouverture du magasin à 10h... Certains y voyaient là un obstacle [papa, maman,... ^^], moi à peine une contrainte ;) La seule pensée qui m'est venue c'était : "Pas grave, je prends le premier bus qui passe à côté de la maison [5h30] et j'arrive devant la fnac un peu après 6h. Puis je ferai le pied de grue pour avoir ma place." Oui, oui, vous imaginez bien la tête de mes parents et les réflexions qui ont pu s'ensuivre... Surtout que pour prendre ledit bus, il fallait d'abord se lever vers [facilement] 4h30 histoire de se préparer x) [Au final, je me suis même levée plus tôt ^^] Sauf que je n'ai écouté que moi :p Après, j'ai eu une pensée : mes Twilight n'étaient pas chez moi... Mais dans le sud de la France, chez le chéri *argh* Bon, j'avais au moins Les Ames Vagabondes avec moi, ça rattrapait le truc [heureusement]... Mais chéri est un génial chéri : il m'a offert le billet pour descendre et j'ai pu récupérer mon Fascination ♥ Alors le 7 mars, ou plutôt même la veille au soir, j'étais prête de chez prête ! Les livres, protégés, dans un sac, mes affaires de cours d'en d'autres, et de quoi monter un siège devant la Fnac pour l'attente xD J'ai préparé le réveil et me suis couchée tôt [ça arrive x)] ! Sauf que l'excitation aidant, la nuit a été plutôt courte ;)
Par crainte de louper le réveil, ou de me rendormir ou d'avoir un pépin sur la route, j'ai préféré mettre le réveil un peu plus tôt que prévu : 4h13 x) Je me prépare, change de tenue trois fois puis vérifie une dernière fois que j'ai tout de chez tout. Il ne manque rien, et l'heure arrive de partir. A l'arrêt, une fois n'est pas coutume, le bus est en retard xD [Oui, oui, le bus à côté de chez moi est assez fort pour avoir du retard dès sa première tournée...] J'arrive à la gare, j'attends un peu le train qui m'emmène vers Saint-Lazare et saute dedans dès qu'il est à quai, priant pour qu'il n'y ait pas de pépin. L'arrivée devait se faire dans 20min. Dans ma tête, j'imaginais déjà la foule devant la Fnac. On parle quand même de Stephenie Meyer, de sa première venue en France et de seulement 150 places... Et le train ralentit sur la voie, s'arrête, prend son temps... *ARGH* Je finis quand même par voir la gare approcher, le train s'arrêter une dernière fois. Je bondis dès que ses portes s'ouvrent ;) Et devant la Fnac, loin de la foule que je pensais voir, je trouve un petit groupe, tout calme et tranquille [oui, j'avoue, j'ai aussi imaginé qu'il y aurait quelques hystériques et que ce serait une sorte de mini chaos là-bas ^^] ! On me dit d'aller voir une certaine Aline, qui a géré l'organisation et la foule avec brio et sans bousculade, c'était géant ! Elle me donne un numéro [le 13] et je m'installe derrière le dernier groupe arrivé. L'attente commence :) Et j'en suis ! =D
Je sors mes devoirs [10 pages de civi à lire], que je parcours rapidement avant d'abandonner et de reprendre la lecture de mon bouquin ;) Puis j'écoute et me joins à quelques conversations. Le groupe grossit petit à petit, et le plus gros du monde arrive vers 8h30. Nous ne sommes plus très loin des cent personnes ! La Fnac commence à s'éveiller, tout comme la capitale. Les passants nous regardent étonnés, quelques uns posent des questions. Et l'impatience commence à battre son plein. Je tape du pieds et ne tient pratiquement plus en place. J'ai l'impression que l'heure défile lentement, jusqu'à ce que Aline nous replace dans notre ordre d'arrivée. Nous sommes à 30min de l'ouverture. L'attente se passe en papotant. J'écoute des filles raconter leurs souvenirs AP de Twilight ou leurs rencontres avec certains acteurs en me demandant où je pouvais bien être à ce moment-là et pourquoi l'idée d'en faire au moins une ne m'avait jamais traversée. :/ Arrive enfin 9h55 ! Le devant du magasin commence à être plein, entre les fans venus pour les invitations et les personnes qui viennent seulement faire quelques achats. Aline resserre le rang et les cinq dernières minutes passent comme une poignée de secondes. La Fnac ouvre... L'entrée est super rapide, sans bousculade, calme et bon enfant. A peine 10h passé de quelques minutes que j'ai déjà mon invitation entre les mains, que je contemple béatement, dans le hall d'accueil ! =D Je n'en reviens pas. J'en suis ! J'en suis vraiment ! Je redescends un peu de mon nuage en souhaitant une bonne journée aux filles avec qui j'ai patientées et cours prendre le RER pour partir à mon premier cours...

Un sourire idiot ne me quitte pas, même quand le RER ne vient pas, que l'heure passe et que je pressens que je serai en retard. Stephenie vaut tous les retards du monde ;) Mais, même si j'ai ma place, il faut encore attendre la fin de la journée... Autant vous dire que j'ai trouvé la journée très longue, les cours très longs et que j'ai failli exploser tandis que mon dernier professeur de la journée était en train de grapiller quelques minutes après la fin de son cours [Nan mais oh !] Je quitte la salle et la fac à fond de train, en me demandant comment tout va se passer une fois à la Fnac... Il est plus de 16h30, tout le monde doit être réuni devant ou dedans dans l'attente de la dédicace. Effectivement, ça n'a pas loupé. ^^
La rencontre a eu lieu dans le forum de la Fnac Saint-Lazare, au troisième étage. A mon arrivée, on m'annonce que la salle est pleine. Je panique deux secondes puis me calme lorsque le vigile me dit d'aller au niveau de l'issue de secours et d'y patienter. J'y retrouve déjà quelques personnes, mais aucune que j'aurais aperçue ce matin. Je pose mes affaires, prends quelques photos [nous patientons aux côtés d'affiches du film ^^] et je fais quelques aller-retour entre le forum [dont on ne voyait que la foule], la librairie, et l'escalier de secours. Le vigile avec nous était super ! Il répondait gentiment à nos questions et aidait le temps à passer plus vite. Quand j'entre enfin dans le forum, j'ai mal aux joue tant je souris et je prends le plus de photos possible. On avance, on avance... Je sors mes livres petit à petit pour ne pas les abîmer et prépare dans un coin de ma tête tout ce que je pourrais dire... Plus j'approche plus je vois l'organisation d'encore plus près : une première personne remet une affiche des Ames Vagabondes, une autre prend nos livres et les donne à Stephenie avant de prendre une photo !! Attendez... Une photo !! UNE PHOTO =D !!! Et enfin, je la vois !
Je la vois ! =D
Encore quelques pas, quelques personnes et j'arrive devant Stephenie Meyer ! Là, j'y suis vraiment ! J'ai les moins moites alors que j'approche, prends l'affiche et remets mes livres et mon appareil photo. On me prévient que Stephenie ne signe que deux livres et l'affiche. Ok ! Qu'importe, je suis déjà aux anges, tout me va !! Mais le temps presse. Un rapide bonjour, la pose pour la photo, une bafouille de remerciements et je suis déjà en train de sortir de la salle... C'est passé comme dans un claquement de doigts. Mais c'était réel, bien réel ! Je regarde mes livres et mon affiche, puis la photo. Réel. REEL !! ♥
Je ferme les yeux pour me remémorer encore l'instant. Stephenie était superbe ! Souriante, agréable... Nous n'avions pas vraiment le temps de parler, mais le fait qu'elle accepte les photos et dédicace tous nos supports était géant ! ^^ 
Je suis rentrée chez moi en nage, le dos en compote, les jambes en coton... l'impression d'avoir vécu un rêve...


I will always remember !! ♥ 

Pour finir cet article, je vais juste faire une énorme merci à toutes les personnes qui étaient présentes, qui ont géré l'organisation, qui ont permis cette rencontre et qui ont fait qu'elle se déroule au mieux. Tout le monde a été au top ! 
Et surtout, surtout, un immense merci à Stephenie Meyer pour sa venue ! C'était impressionnant et ça restera inoubliable ! 
♥♥♥ 

La rencontre en vidéo 
[source : BFM TV]

L'album de la rencontre

mercredi 6 mars 2013

=> Addict - Jeanne Ryan <=

Ce week end, j'ai eu la chance de découvrir Addict de Jeanne Ryan, récemment paru chez la Collection R ! Autant vous dire que ce roman porte bien son titre... à mon avis ;)


Éditeur : Robert Laffont
Collection : Collection R
[Lien éditeur] - [Page facebook]
[Extrait] - [Site de l'auteure]
[Concours]
Thème : limite, télé-réalité
Public : dès 16 ans
Nombre de pages : 360
Date de parution : 21/02/2013 
Prix : 16,90€

Résumé :   
"ADDICT est un jeu qui diffuse sur Internet des défis filmés en direct. Vee, 17 ans, ne sait pas si elle aura le cran d'y participer. Mais les organisateurs connaissent ses ésirs les plus secrets et finissent par la convaincre avec des cadeaux qu'elle ne peut pas refuser, et un partenaire irrésistible...
Dès qu'elle fait équipe avec le beau Ian, Vee ne peut qu'accepter le défi suivant, puis un autre, et encore un autre... D'autant que l'engouement des milliers d'Observateurs en ligne la pousse à dépasser ses limites et ses peurs. 
Bientôt, le jeu prend un tournant plus que malsain : dangereux. Mais comment décrocher quand on est devenu complètement addict ?"

Avis
Comment dire ce qu'on pense d'un livre que l'on n'arrive pas à lâcher ? Sérieusement, j'étais incapable de me défaire du roman. Simplement parce qu'il est entraînant, addictif, haletant. Mais en même temps, on peut rester accro à quelque chose sans forcément que cela soit bon [non, je vous arrête, le chocolat est l'exception qui confirme la règle ;)]. Alors ce n'est pas une bonne introduction pour dire que ce roman m'a beaucoup plu... *Va falloir mieux faire, mag x)* L'argument le plus probant, c'est que je partais en week end, et je n'ai pris que trois livres... dont l'un était déjà bien entamé. Je savais que je ne pourrais pas tenir avec si peu dès que j'ai commencé Addict, sauf que même malgré la peur de me retrouver sans lecture, au moins pour une partie du retour, je ne pouvais pas ne pas dévorer chaque ligne d'Addict. Donc au-delà d'avoir été seulement accro, j'ai aussi bel et bien accroché à ce petit roman ♥

ADDICT est l'émission internet phare du moment : des jeunes qui se filment en train de réaliser des défis, du plus bateau au plus fou, dans l'espoir d'être sélectionnés pour la finale et d'acquérir encore plus de gains, et d'une valeur encore plus grande. Vee, une ado un peu effacée, décide un soir d'essayer... Un défi idiot, facile à faire, sans conséquence. C'est ce qu'elle croyait de prime abord. Mais après le premier défi, un deuxième s'enchaîne puis un troisième. Les récompenses sont trop alléchantes pour que Vee s'arrête... Et ADDICT en demande toujours plus. Jusqu'où l'adolescente sera prête à aller ? Et surtout, jusqu'où le jeu pourra-t-il l'entraîner ?

J'ai craqué dès le prologue du roman, comme ça, au bout de quelques lignes. La plume de Jeanne Ryan, simple et fluide, n'a eu aucun problème à me faire entrer d'emblée dans l'histoire et à en ressentir les instants les plus forts. J'avais l'impression d'y être, quelque part dans un coin de la scène, en coulisses ou bien moi-même en train de tenir une caméra. J'étais une Observatrice, je faisais partie de l'histoire. Spectatrice silencieuse, invisible, muette face à l'horreur qui se dessine. Puis, parfois, j'étais Vee, cachée dans l'ombre, répétant la pièce derrière le rideau. Cachée, effacée, oubliée. Comment ne pas souhaiter du changement ? même une minime évolution ?
Lorsque Vee réalise son premier défi, l'action - a proprement parlé - du roman démarre en trombe. Même si on ne sait pas si Vee continuera après le premier défi, on se doute bien que tout l'intérêt du roman repose justement dans cette idée. Tout ce qu'on ignore c'est quels vont être les rouages de l'action. Comment les personnes qui se cachent derrière ADDICT arrivent à appâter toujours plus leurs joueurs et comment Vee fera-t-elle son choix ? A la suite, les défis s'enchaînent et le récit n'est plus que sueurs froides, adrénaline et cruautés faciles. On tombe dans la bassesse des extrêmes, de la manipulation. ADDICT est prêt à tout pour conserver ses joueurs, et Vee est prête à tout pour les gains qu'on lui promet. Pis, ils savent ce qui lui plairait par dessus tout, alors pourquoi s'en priver. Et si le jeu en vaut largement la chandelle, pourquoi Vee dirait-elle non ? Entre espoirs et doutes, on suit Vee pousser son aventure au plus loin, les actions s'enchaînant sans nous laisser le temps de souffler. On essaie de lui dire d'arrêter, mais la question est aussi de savoir si nous en aurions fait de même à sa place... Désireux de savoir quelles seront les limites des défis, de manière perverse presque, on se prend au jeu d'ADDICT, on tourne chaque page avec appréhension et on se délecte de voir Vee toujours en lice. La compétition bat son plein au rythme des pulsations effrénées de notre coeur. Et une voix scande en arrière-fond : quelle sera l'issue de tout ça ? A certains moments, on se dit que ce n'est pas possible, qu'il faut fermer le roman parce que les choses vont trop loin et pourtant, dix pages après, on n'a rien lâché du tout... Simplement parce que nous sommes pris dans la spirale. Le lecteur devient addict...
Et comment ne pas le devenir ? ^^ Vee est un personnage très attachant, et j'ai beaucoup aimé Ian également. Même si Tommy... :p Sans être caricaturaux ou trop abstraits, les personnages ont une personnalité proche du réel, proche de nous. Si bien qu'on n'a aucun mal à se glisser dans leur peau, à ressentir ce qu'ils ressentent. Sans être hyper fouillés, ils possèdent tous une certaine profondeur, un certain vécu, qui loin de provoquer de la pitié, nous les présentent comme des ados de tous les jours, comme ils en existent partout. Chacun gagne ainsi en force et en réalité. Et chacun m'a plu pour diverses raisons : parce qu'ils se battent, parce qu'ils sont déterminés, pour leur courage et peut-être aussi parfois pour leur bêtise, parce qu'ils nous ressemblent. Aucun n'est à l'abri d'une erreur, et c'est aussi ça qui est touchant. Puis il y a ce lien, indéfinissable et rapide, du genre qui se créé dans l'urgence, entre Ian et Vee. Fait de promesses silencieuses, de regards, mais jamais de mots. Même si le rapprochement de ces deux personnages est attendu, il n'en reste pas moins surprenant, tant dans son écriture que dans son déroulement, dans sa profondeur que dans ses limites. Et puis il y a ceux qui réveillent en nous une aversion, du chagrin, du dégoût. Plongé dans une histoire qui va à cent à l'heure, d'actions en actions, le lecteur se retrouve également au centre d'un tourbillon de sentiments : ceux des personnages et les siens. Un cocktail qui ne manque pas de rendre le roman vivant ! 
A travers son roman, Jeanne Ryan nous livre un message très fort sur l'addiction, ses dangers et l'appât du gain. Alors que Vee va plus loin dans le jeu, les gains qu'elle peut empocher augmentent en nombre et en valeur, quelle raison aurait-elle à arrêter ? C'est là que toute la réflexion se met en place. Le jeu ne semble avoir aucune limite et les participants être prêts à tout. Une dépendance arrive si vite. Le lecteur voit Vee subir, affronter les épreuves une à une et répondre malgré tout oui à chaque défi. Raison et volonté mènent un combat acharné, et jusqu'à la fin, on ne sait laquelle prendra le dessus sur l'autre. De même, on tente d'imaginer dans quels extrêmes pourra plonger le jeu, on image des scénarios tous plus glauques les uns que les autres, sans avoir une idée de la nature des derniers défis à relever. Puis quand on en arrive au final, on ne peut qu'être muets de stupeur [ou d'horreur, parce qu'on a beau imaginé, une part inconsciente de nous continue de penser le monde comme le pays des bisounours]. Mais il n'existe pas de bisounours dans le monde de Vee, pas plus que dans le nôtre.
Lorsque le roman se ferme, on pousse un soupir de soulagement, une pointe de regret en travers de la gorge. J'avais presque un sentiment de déjà-vu, des souvenirs de vieux films à suspense que je regardais avant, avec ces fins qui n'en sont pas vraiment. Des questions planent encore, des réponses à peine dévoilées, on sait que les personnages n'en ont pas encore fini avec le jeu, ou que le jeu n'en a pas encore fini avec eux. Le problème avec une addiction, c'est qu'elle peut ne jamais s'arrêter...

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
"Il retire un premier élastique de mes cheveux, puis le second, tout en penchant lentement son visage vers moi. Lorsque ses lèvres se posent sur les miennes, ma peau est parcourue d'une salve de petites décharges électriques. Pour une fois, les apparences n'ont pas été trompeuses, et sa bouche s'avère aussi pulpeuse et délicieuse qu'elle le promettait. Je pourrais me noyer dans ce baiser. Et c'est ce que je fais. Toute notion de temps s'évapore dans ses bras. Son baiser a un goût de fruits rouges, de ceux qu'on mange compulsivement. Certaines parties de mon corps jusqu'alors silencieuses se réveillent soudain et hurlent leur manque et leur désir. Quand finalement nous nous détachons, j'ai toutes les peines du monde à reprendre mon souffle."


Et vous, relèveriez-vous un défi ? Si oui, jusqu'où iriez-vous ?
Si Addict vous tente, essayez donc de vous prêter au jeu ! La Collection R lance un grand concours sur le thème de son roman. A la clé : 20 exmplaires du roman Addict ! Pour visualiser de quoi je parle, cliquez sur le lien concours, dans la présentation du roman ;)
Et sinon, je remets le lien ici : Concours Addict

N'hésitez pas à revenir me parler de votre défi ! :)
Bonne lecture !

samedi 2 mars 2013

=> La vie rachète la vie - Pierre Schmidt <=

Grâce à la Masse Critique de Babelio, organisée le 31 janvier dernier, j'ai reçu La vie rachète la vie de Pierre Schmidt. Le résumé me paraissait accrocheur et j'ai donc tenté ma chance. Après la surprise d'avoir été sélectionnée, l'attente pour la réception du roman... Aussitôt arrivé, aussitôt commencé ;)


Éditeur : Salvator
Thèmes : parents ados, alcoolisme, foi
Public : dès 18 ans
Nombre de pages : 191
Date de parution : 24/01/2013
Prix : 18,90€

Résumé :
"Alix est une jeune fille de 16 ans. Elle habite Compiègne avec sa mère alcoolique dans une maison au bord de l’Oise. Elle est enceinte d’un enfant de son ami, Arthur. A l'annonce de la grossesse de sa fille, la mère fait front, et l'encourage à suivre son intuition profonde. Alix veut donner la vie à cet enfant pour aller de l'avant et quitter la noirceur de son quotidien. Ce n'est pas l'avis du jeune père. 
Un vieux curé, le Père Martigue, accueille un peu las son jeune et nouveau vicaire, le Père François. Il est accablé et las. Sa paroisse est moribonde. Ses initiatives pastorales n'ont pas empêché son église de se vider. Avec le temps, il a perdu le lien affectif qu'il portait au Christ quand il était jeune prêtre. Sa vie lui paraît un sacrifice absurde et vain. 
Alix, sa mère et le prêtre : au même moment, ces trois personnages doivent engager un combat intérieur. Renoncer ou aller jusqu'au bout de leur choix. Chacun doit livrer un combat spirituel violent. Autour d'eux, l'entourage s'affole. Le passé terrible de la mère d'Alix refait surface. L'issue de ces trois combats et les conséquences des choix posés sur l'entourage de chacun amènera son lot de surprises et de drames. Mais au bout, la vie triomphe. 

L'analyse psychologique dépasse le stade de la psychologie pour se hisser jusqu'à la spiritualité. Toutes les vies, même les plus tragiques ont un sens."

Avis
J'ai un peu de mal à me faire un avis clair sur ce roman. Non pas que La vie rachète la vie ne m'ait pas plu, mais je crois que j'avais plus d'attentes sur l'intrigue et que certains aspects du livre m'ont quelque peu déçue. J'ai tout de même passé un chouette moment et découvert une histoire profonde, des personnages chamboulés et un nouvel auteur. :)

Alix apprend qu'elle est enceinte, à 16 ans. C'est l'occasion pour elle. Donner la vie, être capable de quelque chose, sortir de la grisaille. Mais son copain, Arthur, ne l'entend pas de la même manière. Il refuse ce bébé, refuse qu'Alix devienne mère. Pourtant, la jeune fille le veut. Même sa mère lui dit de suivre son instinct. Son alcoolique de mère, qu'elle retrouve chaque soir, le verre à la main, la bouteille sur la table. La jeune fille pourra-t-elle garder son enfant ? 
Dans la même ville, le père Martigue perd la foi. Où est Dieu ? Le père ne le voit plus. Il se sent trahit, désabusé. Son église est vide, ses croyances l'abandonnent. Et il doit former ce nouveau prêtre, François. Comment, alors qu'il ne croit plus en ce qu'il dit ? Martigue tombe dans une spirale, une déchéance, avec l'idée d'avoir été abusé toute sa vie. Mais si Dieu n'existe pas, en quoi a-t-il cru toutes ces années ? Et surtout, peut-il croire encore ? 

Un roman a trois voix, voire plus. Les paroles se suivent et se donnent. D'abord Alix, qui nous dépeint sa vie, sa ville [Compiègne], son histoire. Les doutes l'assaillent alors que la jeune fille découvre qu'elle est sur le point d'être mère. Est-ce raisonnable, à son âge ? Pourtant, elle le sent au fond d'elle, cet enfant, elle le veut ! Et elle est prête à tout pour l'avoir. Puis le père Martigue qui nous parle de sa chute, de la fin des illusions. Qui a l'impression d'avoir cru des mensonges, d'avoir fondé sa vie sur ces même mensonges. Perdu, le père Martigue ne sait plus, doute et finit par ne plus croire en ce qui le portait. Alix et le Père Martigue, ce sont les deux principaux personnages de ce récit, opposés et en même temps si proches. L'une à l'orée de la vie, encore capable de tout changer, de faire LE choix, l'autre au bout du rouleau, qui ne comprend plus les choix qui lui ont fait prendre le chemin de la foi. Mais ils se rassemblent parce que tout deux sont des personnages forts, qui vont se battre et lutter pour ce en quoi ils croient et ce en quoi ils ont cru. Pour la vie. 
A d'autres moments, la voix devient celle de l'entourage : la mère d'Alix, son copain, le principal du lycée de la jeune fille, un vieux vicaire, le père François, une paroissienne. Les points de vue se croisent, se mêlent, nous offrant une vue globale de chaque scène, un peu comme de lire le livre à travers un kaléidoscope. On observe ainsi les réactions d'Alix et de Martigue de l'intérieur comme de l'extérieur. Le roman se complexifie pour plonger dans la psychologie des personnages, nous dévoilant ainsi les secrets et les blessures que chacun souhaite cacher. C'était vraiment intéressant de pouvoir être un peu comme partout à la fois. Grâce à ça, on comprend un peu mieux les personnages et leurs choix, ce qui fait qu'ils en sont là à l'instant du roman. Mais l'écriture de l'auteur y contribue tout autant. Pierre Schmidt utilise des mots et des tournures qui vont au coeur des choses, sans passer par quatre chemins. Le tout devient alors juste et saisissant. Même si... 
Je n'ai pas accroché à certains dialogues, notamment entre Alix et Arthur... Leurs paroles semblaient incohérentes, presque folles. Elles ne convenaient pas à des ados, bien que grandissant avant l'âge. Je n'ai pas réussi à m'imaginer deux adolescents tenir un dialogue avec leurs mots, et pour le coup à rentrer dans ce qu'ils disaient. A l'inverse, j'ai totalement accroché aux autres dialogues, notamment aux paroles du Père Martigue. Ses mots étaient touchants et son histoire m'a rendu ce personnage très attachant. Ceux du principal m'ont également beaucoup plu, et bien que le personnage soit assez atypique, je l'ai trouvé sympathique. Il avait à coeur d'aider les autres, bien que ce soit d'une manière différente à l'idée de tous. J'ai beaucoup aimé cet aspect de sa personnalité. 
Du reste, malgré quelques accroches, quelques passages parfois longs, j'ai passé un bon moment. L'auteur a su dépeindre avec réalité son récit, son décor et ses personnages. On s'attache au roman pour la force qu'il donne, pour l'intensité des émotions et surtout pour son côté "vrai". L'ambiance était parfois dure, trop flous avec une multitude de questions dont on se demande quand viendront les réponses. La fin vient nous délivrer du poids des secrets, des mensonges et nous apporter un dernier message, un dernier espoir : "toutes les vies ont un sens". 

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre : 
"Les mollets nus tremblent sous la petite jupe, mais le pied ferme redonne un coup sec sur la pédale. Et en avant ! La lumière si faible de la grande bicyclette s'infiltre à nouveau dans ce noir nocturne, et la petite lueur avance en vacillant dans la nuée adverse. Oh !, elle n'éclaire rien ! Presque rien. Mais c'est une vivante luciole. Tenace. Heurtant les cailloux, la roue avant se soulève et le vélo se cabre comme un étalon sauvage. La poitrine frappe sur le guidon qui grince en s'agitant et fait tituber le vélo. Redresser, et avancer, vite, vite, vite. Le visage reste droit, mais ses yeux rougis par la fatigue ne voient presque rien. Avancer pourtant. Avancer, vite. Avancer sans voir, seulement deviner, garder les mains auxquelles le froid ne fait plus rien sentir, garder les mains sur le guidon glacé. Avancer encore. Pédaler contre le vent mesquin provoquant des frissons sous la jupe, mais qu'importe !... les jambes ne sentent plus rien non plus. Le corps s'oublie dans la course et sur le chemin qui mène à Compiègne entre les arbres, Alix ne pense déjà plus. Plongée tête en avant, l'adolescente, l'adolescente déjà adulte, roule dans la nuit sous cette pluie d'automne sans force, jamais violente, toujours glaciale."


Merci aux éditions Salvator et à la Masse Critique de Babelio pour ce partenariat !