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vendredi 30 novembre 2012

=> Confusion - Cat Clarke <=

Avec Confusion de Cat Clarke, la Collection R démontre qu'elle est capable de s'illustrer dans tous les genres Chronique d'une belle découverte, d'un nouveau coup de coeur !


Éditeur : Robert Laffont
Collection : Collection R
Genre : YA, romance, mal-être
Public : dès 15-16 ans
Nombre de pages : 432
Date de parution : 18 octobre 2012
Prix : 17,90 €

Résumé
"Grace, 17 ans, se réveille enfermée dans une mystérieuse pièce sans fenêtres, avec une table, des stylos et des feuilles vierges. Pourquoi est-elle là ? Et quel est ce beau jeune homme qui la retient prisonnière ? Elle n'en a aucune idée. Mais à mesure qu'elle couche sur papier les méandres de sa vie, Grace est frappée de plein fouet par les vagues de souvenirs enfouis au plus profond d'elle-même. Il y a cet amour sans espoir qu'elle voue à Nat, et la lente dégradation de sa relation avec sa meilleure amie Sal. Mais Grace le sent, quelque chose manque encore. Quelque chose qu'elle se cache."

Avis :
J'ai presque envie de dire "Dommage que ce ne soit qu'un one-shot"... Pourtant, d'un autre côté, j'ai trouvé ce livre juste et parfait, profond et complexe, assez complet pour qu'il se suffise à lui-même. Je crois qu'une part de moi, en fermant le livre, voulait seulement continuer à lire la plume de Cat Clarke et suivre Grace, encore, pour la soutenir en tout temps. Oui, je crois que c'est ça, je n'ai pas envie de laisser Grace derrière moi...

Grace décide de mettre fin à ses jours. Elle part de chez elle, une bouteille de vodka en main, déjà bien éméchée. Mais rien ne se passe comme elle le prévoyait. Au lieu de ne pas se réveiller, elle se retrouve dans une chambre blanche, munie d'un lit et d'un bureau couvert de feuilles blanches et d'un stylo. Ethan se présente à elle. Grace comprend vite qu'elle est ici pour écrire sa vie, pour découvrir ce qui l'a conduite à se tuer. Chaque jour, pendant son enferment, Grace écrit, médite, pleure, sourit, se redécouvre. Mais où est-elle ? Que lui est-il arrivé ?

En fait, tout ce que je dirais dans les lignes suivantes pourrait se résumer très simplement : "Allez vite en librairie demander Confusion !" Pas seulement parce que j'ai adoré ce roman et que je vous le recommande vivement, mais surtout parce qu'il vous conquerra à coup sûr ! C'est une lecture très prenante, très intrigante. On se pose des questions, on cherche des réponses et en quelques pages on est dans le livre, plongé au coeur de l'intrigue. 
Le roman dégage beaucoup d'émotions et suscite beaucoup d'intérêt. Le lecteur se retrouve face à une héroïne dont il n'a pas l'habitude, ce qui donne un charme de plus au livre. Grace est une fétarde, elle boit, elle fume, c'est le genre d'amie que nos parents n'aimeraient pas nous voir fréquenter, en somme ;) Au début, on se demande s'il est possible de l'apprécier, de s'identifier à elle. Mais le déclic vient tout seul. Petit à petit, au fil des pages qu'elle écrit, Grace nous apprend à la connaître, à la comprendre, de même qu'elle en apprend sur elle-même. L'effet de rétrospection est très bien mené !
Atypique... je crois que c'est l'un des adjectifs qui colle à la couverture [à la peau :p] de ce roman. C'est étrange à dire [tout comme à écrire] mais on le commence par la fin. On découvre d'abord ce qui arrive à Grace pour ensuite découvrir comment elle en est arrivée là. C'était une tournure que j'appréhendais au début, sauf qu'en fait, Cat Clarke manie les feedback à merveille ! Passé et présent se mêlent et se démêlent avec grâce, sans que le lecteur n'en perde aucun enchaînement. Il n'y a pas de perte, on comprend vite où on est : soit avec Ethan, soit dans les souvenirs de Grace. Et l'histoire se déroule sous nos yeux.
Fluide, sans fausses notes ni accrocs
Et quand vous lâcher votre roman pour dormir, ou simplement pour suivre votre cours, le titre et ses personnages restent là, dans vos pensées. C'est un roman purement addictif et obsédant, qu'on aimerait pouvoir lire d'une traite, mais dont on apprécie chaque pause parce qu'elle nous permet d'en faire durer le délicieux supplice. 
J'aimerais vous parler des personnages, mais j'en suis incapable. J'ai été très surprise par chacun d'eux : Grace qui finit par m'émouvoir, Sal qui me demeure insupportable, Nat qui semble juste être le petit copain parfait... et Ethan, doux et mystérieux Ethan. D'ailleurs, c'était l'un des autres atouts de Confusion. Ce roman nous enseigne tellement sur les apparences. Ne pas se fier à quelqu'un qui nous sourit, savoir se méfier, ne pas croire tout ce qu'on entend et apprendre à faire confiance.
Du YA comme je l'aime, qui ne nous présente pas ce que tout le monde attend et qui joue avec les tabous, qui ose dire que ça ne va pas et qui ose l'écrire. On manque un peu de ce genre en littérature et c'est totalement changeant des récits fantastiques, bourrés de vampires, de loup-garous ou quesaisjeencore.
Confusion est un roman qui change, qui nous change ! Ce titre ne peut pas vous laisser indifférent. Cat Clarke a beaucoup de talent et j'ai hâte de pouvoir me plonger dans un autre roman d'elle... dès qu'un autre de ses romans sera traduit en français :)

Félicitations à la Collection R pour cette parution !

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
"Parce que tu vois, on peut très bien avoir un point de vue sur quelqu'un ou sur une situation, et ensuite, en rêver. Et alors, ça n'a en général absolument plus rien à voir avec ce qu'on s'était imaginé. Tu te réveilles, et tout a changé."


Quelqu'un l'a lu ? compte le lire ? Parlez-m'en ;)

samedi 24 novembre 2012

- Rencontre avec P.C. & Kristin Cast -


Le 22 novembre, j’ai pu rencontrer P.C. & Kristin Cast, auteures de la série La Maison de la Nuit, lors de leur première venue en France ! Retour sur plus d’une heure de questions/réponses avec les auteures et sur les deux heures de cette belle rencontre


Les prémisses de la saga
Comment a fait P.C. pour écrire, être professeure et élever Kristin ?
P.C. est arrivée deuxième du Best-Seller Times avec son dix-huitième roman. Elle a écrit pendant quinze ans sans être très reconnue. Elle était très motivée, elle a souvent dit non à des sorties. Kristin avait quatorze ans quand ça a commencé à marcher pour sa mère, donc c’était plus facile à gérer.

P.C. savait-elle qu’elle écrirait douze tomes pour la saga ? Avait-elle la trame de l’histoire en tête ?
Et non ! Au début, elle était partie avec son éditeur sur une base de trois livres. Puis, au milieu de l’écriture du deuxième, elle réalise qu’elle ne pourra pas tout dire en seulement trois romans. L’éditeur lui demande alors combien il lui en faudrait. C’est ainsi que la saga est passée à six livres. Et si elle est à douze tomes aujourd’hui, c’est parce qu’au milieu du troisième roman, P.C. comprit qu’il lui fallait plus de six livres. Elle connaît la trame globale et l’issue de la série [dont elle ne nous dira rien… P.C. est anti-spoile et tient à conserver le mystère ;)], mais ses personnages sont hors contrôle et font ce qu’ils veulent. D’où le besoin de douze tomes.

P.C. a écrit beaucoup de romans pour adulte avant La Maison de la Nuit. Pourquoi est-elle passée à un public adolescent ?
Elle a été professeur de littérature et d’écriture pendant 15 ans. Quand on lui a proposé d’écrire sur une école de vampires, P.C. a tout de suite su que ses personnages et son public seraient des adolescents. C’était pour elle une évidence.
Anecdote : Kristin a été l’élève de P.C. au cours d’ateliers d’écriture. La première fois qu’elle a dû noter sa fille, P.C. avait peur de devoir lui mettre une mauvaise note [vous imaginez ?! ^^]. Mais elle fut soulagée de voir qu’elle écrivait bien.

Comment se passe l’écriture du livre ?
C’est d’abord P.C. qui écrit tout le roman. Une fois l’écriture finie, elle l’envoie à sa fille. Kristin fait une première relecture et corrige, ajoute ou supprime des passages. C’est aussi elle qui insère ces petites références culturelles, qu’on aime tant lire dans la saga.
Anecdote : à l’origine, Marquée devait contenir une description [« beautiful » pour reprendre les mots de P.C.] d’environ cinq pages. Sauf qu’en lisant le tome, Kristin a dit à sa mère qu’il fallait l’enlever : elle était trop longue et too much. P.C. a répondu qu’elle avait besoin de créer son monde et de le laisser s’exprimer, la description est ainsi restée dans l’exemplaire qu’elle a envoyé à l’éditeur. Sauf que ce dernier a été du même avis que Kristin. Depuis, lorsque Kristin fait une remarque, P.C. fait mine de ne rien entendre afin de laisser faire sa fille, parce qu’elle sait qu’elle a raison.

Comment est venue l’idée du tatouage des vampires de la Maison de la Nuit, et notamment celui de Zoey qui s’étend ?
Dans la tradition ancienne, une femme choisie pour être prêtresse portait des tatouages. P.C. a repris cette idée afin de représenter les affinités des personnages. Puis, elle adore les tatouages ^^ P.C. ne fait pas de dessin au préalable pour les tatouages, elle les a tout en tête. Quand elle écrit, elle fait comme si elle regardait un film, elle essaie de donner tous les éléments, tout ce qu’elle voit.


Autour de la Maison de la Nuit
Quels sont les personnages préférés de Kristin et P.C. ?
Kristin adore Damien. Quant à P.C.,… elle préfère Aphrodite [je vous assure que je ne vous mens pas ;) et je la rejoins même sur ce choix ^^]. Elle dit que d’elle que c’est un personnage qui sait ce qu’il veut et avec lequel on est très vite fixé. Et elle aime la voir évoluer au fil des romans.
[D’ailleurs, méfiez-vous des personnages ! D’après mes sources, les gentils d’aujourd’hui peuvent devenir les méchants de demain, et inversement… Beaucoup de personnages vont être amenés à prendre des choix qui vont les mener dans le bien ou dans le mal. Qui ? Je n’ai malheureusement pas pu le savoir…]

Ont-elles un tome préféré ?
Ceci a été une source d’interrogations pour moi [que je vous explique : pour la rencontre, j’avais peur de faire vraiment accro si je prenais tous mes livres, alors je me suis dit qu’il fallait la jouer stratégique : prendre le premier, le dernier et le préféré… Sauf que je n’arrive pas à décider lequel est mon préféré… x)
Et devinez quoi ? J’ai fait part de ma longue et dure décision [au final, j’ai quand même pris cinq romans, mais dont deux pour des copines ^^] sur le choix de mon livre préféré, qui est en fait une indécision…. Et P.C. est du même avis que moi ! Elle non plus n’arrive pas à déterminer si elle préfère un tome plus qu’un autre. Elle m’a dit : « Chaque tome que je finis est mon tome préféré ! »

/!\ ATTENTION SPOILER – ATTENTION SPOILER – ATTENTION SPOILER – ATTENTION SPOILER /!\

Si vous n’avez pas lu toute la saga de La Maison de la Nuit, je vous conseille de ne pas poser les yeux sur la question, et de passer directement à la suivante ;)
P.S. : surlignez pour voir :)

Pourquoi avoir tué Heath ?
P.C. ne l’a pas voulue. À l’origine, Stark devait tomber amoureux de Lucie, sauf qu’il est tombé amoureux de Zoey, changeant ainsi son histoire. Si vous avez eu autant de peine que moi en lisant ce passage, P.C. elle en pleurait en l’écrivant. Elle n’aime pas écrire ce genre de scène.

- FIN DU SPOILER -


Pourquoi avoir écrit des nouvelles ?
Lors d’un dîner avec la maison d’édition américaine, il y a eu une conversation très animée sur la rencontre d’Anastasia et Dragon. L’éditeur a demandé à P.C. si elle savait comment ils s’étaient rencontrés, elle a répondu que oui. On lui a alors proposé de l’écrire, afin d’avoir l’histoire derrière l’histoire.
Scoop : il y aura un spin-off sur Néferet !! :D Le premier vient tout juste de sortir que j’ai déjà trop hâte de voir celui-là, qui sera sûrement le troisième, et donc normalement dernier. ;) Imaginez un peu, on pourrait enfin savoir pourquoi Néferet est ce qu’elle est :D
Anecdote : on lui a proposé d’écrire un spin-off pour Kalona [ARGH !! je crois que c’est le personnage que j’aime le moins…], mais P.C. a refusé. Elle ne veut écrire que trois spin-off, et les trois personnages sont déjà déterminés. Elle ne veut pas écrire pour vendre. « Il ne faut pas en faire trop. » Quand elle décide d’arrêter quelque chose, elle s’y tient.

Nyx paraîtra-t-il en France ?
Tout dépendra de l’éditeur français.

Y aura-t-il des cartes oracles en France ?
À ce jour, personne ne le sait. Mais vous pouvez suivre le blog de P.C. pour vous tenir au courant des nouvelles ! ;)
 
Et des romans graphiques ?
C’est en cours de discussion. P.C. a énormément d’idées, mais pas beaucoup de temps pour les mettre en place. En plus, P.C. adore les romans graphiques.
Quant à la bande dessinée, elle est sortie en cinq volumes aux USA, un volume par élément. En France, les cinq sont sortis en un ! La bande dessinée est parue chez Delcourt le 24 octobre dernier.


L’after Maison de la Nuit
P.C. & Kristin s’attendaient-elles à un tel succès ?
Clairement, P.C. ne s’y attendait pas. Elle connaissait déjà le domaine de la publication et ne voulait pas se faire d’illusion. Elle sait comme il peut être dur d’être publié. En revanche, Kristin était très enthousiaste et sûre de la réussite de la série. Elle avait 19 ans à la sortie du premier tome et en était conquise. [comme quoi, Kristin a toujours raison ;p]

Les auteures prévoient-elles d’autres tournées ? Un retour en France ?
Ce sont les éditeurs et les auteures qui choisissent de concert. Après la France, P.C. & Kristin se rendent en Allemagne, où elles doivent être en ce moment ^^
Elles essaient de changer souvent, d’alterner les pays qu’elles visitent, afin de pouvoir aller partout mais aussi où elles veulent. Mais comme elles écrivent beaucoup, elles le font peu. Aux USA, par exemple, elles ont arrêté les tournées pour ne faire qu’un seul grand évènement.
Pour ce qui est d’un retour en France, elles sont très intéressées, mais pensent aussi le faire en douce, pour en profiter un peu. Avant tout, elles veulent être justes. Par le passé, elles ont fait beaucoup de rencontres en Angleterre, aux USA et au Canada. Et là, depuis trois ans, l’Australie et la Nouvelle Zélande les réclame. Une prochaine destination en perspective ^^

« I love France » - P.C.

D’autres idées pour une autre série ?
Pour notre plus grand plaisir, oui !! :D Kristin a eu l’idée d’un roman post-apocalyptique, très fantastique et original. Quelque chose de nouveau. C’est d’ailleurs elle qui va prendre la voix du méchant.

Y a-t-il un projet séparé ?
Kristin a presque terminé un livre conte de fées, qui se présente en vers. La voix est très différente que dans la Maison de la Nuit. P.C. l’a qualifié de très intéressant.
Étant donné que Kristin a arrêté l’université, la mère et la fille écrivent à temps plein.


Les lectures vampiriques de P.C. & Kristin
P.C. est un peu old school. Elle lit Anne Rice, Bram Stocker et les St Germains. Petite, Kristin a également lu Bram Stocker. Aujourd’hui, ayant travaillé en librairie, elle est une véritable référence en matière de titre d’ouvrages. P.C. dit même qu’elle connaît tout et peut retrouver n’importe quel titre ou auteur.

Que pensent P.C. & Kristin des romans YA sur les vampires ?
P.C. n’aime pas lire des livres pour adolescents pendant qu’elle écrit pour adolescents. Mais, avec Kristin, elles ont suivi True Blood à la télévision, dont elles disent d’ailleurs que ce n’est pas vraiment pour les ados [« It’s more for adults »]. Elles ont également entendu parler de la série Vampire Academy et de son auteure, Rachelle Mead, mais ne l’ont pas lue.


Des conseils pour écrire ?
Le meilleur conseil qu’elle ait, et qui lui a aussi été donné d’un autre auteur, c’est : voir ça comme un vrai travail. Apprendre tout ce qu’il y a entre l’écriture et la publication, savoir ce que deviendra un manuscrit de A à Z. Ce n’est pas magique d’écrire, même si ça en a l’air. Cela peut être difficile. Il faut écrire, lire, réécrire,…


Petits plus :
-         Kristin appelle sa mère Phyllis lorsqu’elle est fâchée contre elle ou lui fait une réflexion sur l’écriture des livres. Pendant la rencontre, P.C. a parlé de la difficulté de classer les romans aujourd’hui, notamment parce qu’ils sont faits de plusieurs genres. Alors elle a dit que ce serait plus intéressant de pouvoir classer les livres par auteur, sans plus soucier des genres. « No Phyllis ! » – Kristin
-         Kristin reprend souvent les références, assez old school que sa mère glisse parfois dans les romans, quand elle est prise par l’écriture. P.C. a dit alors qu’elle n’avait aucune pitié.
-         Dans l’album FB, ou sur la photo en bas de l’article, vous pourrez voir le scorpion que P.C. a sur la cuisse. Elle a également un tatouage de dragon [en couleur] qui démarre de l’épaule et s’achève en bas de son dos. Kristin en elle aussi, mais elle est en train de les faire enlever un par un, elle les trouve moches aujourd’hui.
-         L’adaptation cinématographique est signée ! Pour l’instant, il ne s’agit que de cinq films, mais ça peut changer en plus ;) Samuel Hadida sera le producteur et Kristin aimerait jouer Zoey.
-         Pour créer le personnage de Zoey, P.C. s’est beaucoup inspirée de sa fille.



À savoir : La Maison de la Nuit, c’est aujourd’hui plus de vingt millions de livres sortis et quarante-trois pays de publication ! 

 [me demandez pas comment, moi-même je ne sais pas pourquoi je ne regarde pas l'objectif x)]


Un grand et immense merci aux auteures, à l'interprète [qui m'a bien sauvée la mise :lol:], Pocket Jeunesse et au site de La Maison de la Nuit grâce à qui cette rencontre a pu être possible et aussi merveilleuse !!

Et vous ? Est-ce que quelqu'un d'autre à profiter de la venue de P.C. & Kristin ? 
Racontez-moi ! :)  

jeudi 15 novembre 2012

=> Kaleb - Myra Eljundir <=

Et mes lectures scolaires pleurent, pleurent... Qu'importe, Kaleb était beaucoup plus intéressant [le personnage comme le livre :p]


Éditeur : Robert Laffont
Collection : Collection R
[Lien éditeur] - [Page facebook]
[Extrait]
Genre : fantastique
Public : 16 ans [et âmes sensibles, faites gaffe ^^]
Nombre de pages : 456
Date de publication : 14/06/2012
Prix : 18 €

Résumé
"A 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous même. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer. A la folie. A la mort. 
Sachez que ce qu'il vous fera, il n'en sera pas désolé. Ce don qu'il tient d'une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu'au jour où sa propre puissance le dépasse et où tout bascule... Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller ?

Avis
A la fin de ma lecture, je me suis demandée au moins mille fois comment j'allais présenter cette chronique. Non pas que Kaleb m'ait déplu [loin sans faut d'ailleurs ;)] mais tout du long il m'a laissé un sentiment que je ne saurai pas définir. Quelque chose qui me perturbe, sans que je n'arrive à mettre un mot dessus. Est-ce parce que je suis du genre âme sensible ? un dégoût vis-à-vis de certains passages ? C'est peut-être ça... Mais, qu'est-ce que c'était bon !! [Kaleb surtout était bon... 'fin, je dis, je dis rien :p]

Depuis son plus jeune âge, Kaleb ne sait rien de sa mère, si ce n'est qu'elle est morte, et vit avec son père, qui le trimballe de ville en ville. Jusqu'à ses 19 ans, tout se passe tranquillement pour lui : Kaleb est beau, fascinant, il n'a aucun mal à s'adapter et à plaire. Le jeune homme en profite donc sans le cacher. Petit à petit, il va comprendre que s'il arrive facilement à plaire, cela n'est pas une question de chance ou de physique [quoi que ^^] : Kaleb est un empathe. Il capte vos émotions et est capable de les manipuler. A partir de cette révélation, il ne pourra faire que deux choix : celui du bien ou du mal. D'autant qu'il doit se dépêcher, l'équipe de Sentinel est à ses trousses...

 Imaginez un peu : un beau gosse, capable de vous faire vivre des choses intenses, un jeune garçon un peu fragile, pourchassé, au regard hypnotique, un corps *__* Le genre de mec à problème que toute fille fuirait. En théorie. Dans la pratique, dans la lecture, on est juste captivé par ce personnage mystérieux, profondément seul, qu'on a envie d'aider et de soutenir [des intentions purement platoniques :ange: ]. On ne se détache pas de lui, comme du livre. Est-ce du fait de ses pouvoirs d'empathe ? Non, ce roman de Myra Eljundir est sublimement addictif, même dans les scènes qu'on préférerait ne pas connaître. Malgré le côté un peu dérangeant du personnage, ses sautes de caractère, son allure, le danger qu'il représente, on est très vite attiré par lui. A l'allure d'anti-héros, on découvre vite pourtant que Kaleb a une âme, une profondeur, ce qui le rend très attachant. L'auteure a su le mettre en valeur et le montrer sous la bonne lumière. On en tombe accro avant de s'en rendre compte. Pour ce qu'il est, pour ce qu'il pourrait être et pour ce qu'il ne sera pas. A côté de lui, gravite d'autres personnages : son père, Robin, Lucille, Abigael, et surtout l'équipe de Sentinel. Tous ces personnages permettent de voir différentes facettes de Kaleb, qui nous apparaît tantôt attendrissant, tantôt manipulateur. Mais Kaleb devient aussi la proie de Bergsson, le colonel qui dirige Sentinel.
Et là, le roman se transforme en une lecture intense et palpitante. On pénètre dans les arcanes d'un secret bien gardé, chèrement caché, d'une traque sans merci que livre Sentinel aux jeunes comme Kaleb, dotés d'un don : les Enfants du Volcan. Le lecteur est pris dans une sorte de course poursuite où s'oppose la volonté farouche de l'un contre le besoin de liberté de l'autre. Manigances, tortures, trahisons, Sentinel est quelque chose qu'on préfère ignorer, mais qui nous sera dévoilé dans toute son abominable grandeur. L'auteure jongle avec nos émotions pour nous faire entrer dans une spirale, dont on ne ressort pas indemne. Sentinel nous marque, au fer rouge, et tout comme Kaleb, nous préférons nous tenir loin de leurs cellules, comme de ses soldats. Au milieu de cette intrigue, le besoin de connaissance de Kaleb reste aussi impressionnant. Une quête de soi, une quête de l'autre, prend forme, rythmée par la chasse et l'appétit, non seulement de l'empathe, mais aussi du chasseur. Tout se mélange dans un tourbillon effrayant, qui vous prendra aux trippes et dont vous serez incapable de vous défaire.
Parce que Myra Eljundir possède cette plume froide et fluide, riche et implacable qui vous ferait ressentir même le souffle du vent. Elle mène l'action avec brio, n'offrant de pause que quand elle le juge nécessaire, alors même que nous sommes pourtant prêts à en redemander encore. Sans compter ces scènes qu'on préférerait ignorer en sautant les pages mais où pourtant l'écriture nous plaque au livre et empêche nos yeux de se dérober. Alors on gémit, on souffle, on rigole, on s'épuise, on pleure, mais on en regrette rien et on reste incapable de décoller du roman. L'auteure sait nous parler et nous fasciner, même dans l'horreur. Je me suis plusieurs fois étonnée de ne pas avoir fermé le bouquin sur certaines scènes qui me font encore frissonner rien qu'en y songeant. Mais, si je n'ai pas pu bouger, c'est parce que malgré ce que je ressentais, l'envie de connaître et de tout lire était plus forte. C'est un des gros points forts de ce roman. Il n'y a pas d'essoufflement, tout est poussé crescendo, jusqu'à l'extrême. Et les surprises se multiplient, achevant notre volonté au moment où nous devrions refermer le livre pour se coucher ou juste quitter Kaleb pour quelques minutes.

Dans ce roman puissant qu'est Kaleb, une page en entraîne une autre, de même qu'un chapitre en appelle un autre. L'auteure nous ravit de sa plume et de son personnage. Nos yeux sont grands ouverts, prêts à tout accepter et tout voir. Préparez-vous, Kaleb est là ! Et une nouvelle réussite pour la Collection R !


Et vous, qu'en avez-vous pensé ? 
Le lirez-vous ? L'avez-vous lu ?

dimanche 11 novembre 2012

=> 49 jours - Fabrice Colin <=

Je plaide coupable... Ces derniers temps, j'ai laissé tomber mes lectures scolaires pour me consacrer à mes lectures plaisirs... C'est plus fort que moi ! Et quand j'ai vu 49 jours de Fabrice Colin, j'ai jeté un coup d'oeil à mes lectures scolaires en leur disant qu'elles patienteront encore un peu :p Le roman fini, je me dis que le jeu en valait largement la chandelle


Éditeur : Michel Lafon
Collection : Jeunesse
Genre : fantastique
Public : 15 ans
Nombre de pages : 416 pages
Date de parution : 08/11/2012
Prix : 16,95 €

Résumé
"Je m'appelle Floryan ; j'ai dix-sept ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s'étendait à perte de vue. Un être de lumière m'a accueilli, se présentant comme un "Elohim". Il m'a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume - un paradis, selon lui, mais que je n'étais pas autorisé à voir avant de m'y rendre -, soit je plongeai dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers... Vers quoi ? C'est là toute la question. Je ne sais rien du Nihil, j'ignore tout du Royaume, et j'ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c'est que ce choix n'engage pas que moi..."

Avis
Je ne sais même pas par quel point commencer tant ce roman est une pépite !

Floryan a 17 ans lorsqu'il meurt dans un attentat. Lorsqu'il 'revient à lui', il n'est ni question d'Enfer ni de Paradis. Il se trouve dans ce que certains appellent  l'Intermonde, un entre-deux, une sorte de purgatoire. Un être de lumière se présente à lui en lui disant qu'il a 49 jours pour savoir où il veut aller : rejoindre le Royaume, l'endroit où vivent les autres êtres de lumière, ou sauter dans le Nihil, un gouffre dont personne ne sait rien. Floryan choisit de réfléchir. Explorant ce nouvel univers, il découvre un camp, semblable à un village, et d'autres personnes, comme lui. Ils se nomment les Égarés. Pour le jeune garçon, c'est le début d'une nouvelle vie...

C'est dur de se retenir pour ne pas en dire trop. A chaque mot, j'ai l'impression que je pourrais craquer et révéler ce que seul le livre doit vous apprendre. [Argh ! ^^] A la lecture de la quatrième de couverture, on pourrait s'attendre à quelque chose comme un récit en solitaire. Que nenni ! L'auteur nous offre un récit complet aux multiples facettes, donnant des pistes pour mieux faire de nous-mêmes des Égarés.
Floryan est un personnage hors des conventions. Dès la première ligne, j'ai eu envie de le détester. Imbu, arrogant, fils à papa... Il l'avouera lui-même [C'est ma citation ] Mais ce n'est qu'une partie de ce qu'il est. Il y a plus à découvrir sous son apparence. Je dirais que sa véritable histoire commence dans l'Intermonde, parce que, soudain, j'ai eu l'impression d'être face à un nouveau protagoniste. Floryan a pris du recul, comme s'il mûrissait dans cet entre-deux. Une évolution qui m'a accrochée au personnage : ses remises en question, ses doutes, ses attentes, tout ça lui donne une réalité, une profondeur qui fait forcément craquer. 
Et puis, en fait, comment lui en vouloir d'être ce qu'il est ? Pour les autres personnages, ils ont un soupçon de je ne sais quoi qui les rend aussi fascinant. D'une, au début de ma lecture, je ne m'attendais pas à tomber sur eux [même si en lisant le résumé, ça se comprend forcément ^^ sauf qu'on a aucune idée de qui dépendra le choix fait par Floryan ;) ] De deux, ils me sont apparus comme tellement libres, défaits de tout lien ; peut-être parce qu'il n'y a plus vraiment d'attaches qui comptent pour eux. De trois, ils avaient un truc d'intéressants de part leur adaptabilité et le rapport qu'ils avaient à la vie ou à la mort. Je les ai tous trouvé construits, réels et en même temps fugaces. Une sensation très étrange en fait, mais du genre qu'on apprécie malgré tout ^^ Mais les Eholim... POUAH !! Je ne veux même pas en entendre parler. Il faut se fier à sa première impression, et celle que j'ai eu lorsque Floryan rencontre son premier Elohim n'a pas été des plus tendres xD Il a éveillé de la peur en moi, trop gentil pour ne pas avoir un méfait à se reprocher... ^^
Quant à l'Intermonde... Un lieu vraiment louche, si vous voulez mon avis, mais où je me perdrais volontiers si je le pouvais... Parce qu'il projette une idée, une pensée que tout le monde a toujours eu. Savoir ce qu'il y a après la mort, ce qui nous arrive. Et ce qu'on peut y faire. C'est un univers sur lequel on a plein d'interrogations, dont les mystères sont savamment gardés et rarement distillés. Il est comme tout monde en somme : un lieu de secrets et de manipulation, de trahison et de corruption. Alors qu'il pourrait être tellement paisible à la vue de ses vallées, de ses montagnes enneigées, de son soleil et de ses deux lunes [Oui, deux aux couleurs assez étranges :lol: ] Et de ses lacs blancs... Il pourrait être un paradis, s'il en existait un.
Autour de tout ça, l'intrigue. Un mélange de fantastique et de mythologie très réussi, des idées menées comme il faut pour me rendre folle et faire du roman un pur roman addictif, une écriture fluide qui nous emporte. Je ne regrette pas d'avoir pris du retard à la fac pour passer du temps dans l'univers de Fabrice Colin, et je n'en ressors qu'à regret. Sur le cul et pleine de questions. [Je veux la suite ! =D] Tout au long, l'auteur maintient un suspens qui m'a rendu dingue, un flou autour du choix de Floryan qui m'a donné envie de crier et de m'arracher les cheveux. Arrivée à la dernière page de 49 jours, j'aurais pu pleurer de frustration. Mais les attentes ont pris le pas sur ce sentiment. La suite ! la suite ! la suite ! voilà tout ce que hurlait mon esprit.

Fabrice Colin signe ici une histoire forte, inattendue et haletante, dont on ne connaît l'issue qu'à la dernière ligne, aux facettes étonnantes, multiples et impressionnantes. Un roman qui mêle plusieurs genres, plusieurs temps, qu'on ne lâche qu'à la dernière ligne.

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
"[...] mes parents ont de l'argent, que demander de plus ? L'avenir n'est pas un problème, il ne l'a jamais été. La plupart des adolescents se croient immortels. Moi, je suis sûr de l'être."
[J'avais juste envie de lui mettre une baffe là x)]


Un grand merci aux éditions Michel Lafon pour cette merveilleuse lecture !


Il est sorti jeudi ! Qui l'a déjà ? Qui compte le lire ?
Partagez vos avis ! Et bonne lecture ! :)