Éditeur : Pocket Jeunesse
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Genre : roman
Public : dès 15 ans
Nombre de pages : 480
Date de parution : 16/05/2012
Prix : 18,20 €
Résumé :
"Après le divorce de ses parents, Mclean n'a cessé de déménager avec son père : quatre villes en deux ans, autant d'occasions pour se créer une nouvelle identité, et oublier son ridicule prénom et toute l'histoire qui va avec... Au revoir, Mclean ! Bonjour, Lizbet la gothique, Eliza la cheerleader, Beth l'hyperactive... Cette fois, pourtant, la jeune fille hésite à se cacher. N'est-il pas temps de découvrir qui elle est vraiment ? David, le garçon d'à côté, pourra peut-être l'aider..."
Avis :
Quand on connaît déjà l'auteure, impossible de résister à une de ses sorties. Quand on ne connaît pas... on finit par craquer un jour ou l'autre, si c'est notre genre. Ou pas. En tant qu'adepte du style, laissez-moi vous convaincre de succomber !
Depuis le divorce de ses parents, Mclean Sweet fuit sa mère, son passé en suivant son père, qui est devenu consultant culinaire à l'explosion de son mariage. De ville en ville, Gus, son père, remet des restaurants à flot, et ils repartent une fois le miracle arrivé. En deux ans, Mclean a déménagé quatre fois. Trois fois, elle s'est créée de nouvelles identités, changeant son prénom, changeant d'apparence et de personnalité. Cependant, elle n'y parvient pas en arrivant Lakeview. Première erreur : elle donne son vrai prénom, qu'elle rectifie toujours par un diminutif depuis deux ans. Et s'il était temps pour Mclean de se redécouvrir ?
Comment dire ? J'aime Sarah Dessen ! Ses livres, son écriture, sa manière de dire les choses, ses personnages... Elle est juste talentueuse et unique dans le domaine de la représentation d'adolescents blessés, écorchés, qui se cherchent, qui veulent se trouver. On pourrait croire que ses romans deviennent lassant, avec cet attachement et cet attrait pour les personnages détruits par la vie de tous les jours, par les petits évènements qui la bouleversent parfois. Pourtant, Sarah Dessen sait toujours avec brio rendre chacun de ses romans et chacune de ses histoires uniques, vraies et sans aucun pathos. Grâce à sa plume simple, sans artifice, et à ces mots, ces émotions qu'elle sait toujours décrire comme il le faut, à tel point qu'on le ressent également en dehors des pages. Sans compter ses personnages, justes de la pointe des cheveux au bout des pieds.
Une fois n'est pas coutume, je suis tombée sous le charme de son héroïne, Mclean. J'ai craqué pour son histoire, pour sa vie. J'ai compris ses refus, ses craintes, son besoin de fuite. Je me suis identifiée à elle, rapidement séduite par son authenticité et sa fragilité, ses forces et ses faiblesses. C'est ironique, quand on sait à quel point Mclean se cache. Tantôt Beth, tantôt Eliza. Mais, n'auriez-vous pas envie de fuir, d'être quelqu'un d'autre, si votre identité volait en éclat, si vous ne trouviez plus ni place ni repère dans votre monde ? Bref, j'ai aimé Mclean et les instants que j'ai pu partager avec elle. Ce qu'elle a appris, je l'ai appris aussi. Ce qu'elle a enduré, je l'ai enduré aussi.
L'histoire, somme toute, est celle d'un quotidien de plus en plus réel. Un divorce, un père qui s'en va, une mère qui trouve un autre mari. Et l'enfant dans tout ça ? Mclean tient sa mère pour responsable du divorce, leurs relations sont tendues, pleines d'attentes et de regrets, elle part donc avec son père. Plus d'attache, plus de lien. Personne ne la connaît dans les nouvelles villes qu'ils traversent. Alors Mclean préfère changer d'identité, éviter les attaches et les adieux. Comme son père, elle fuit les contacts, les personnes, les engagements. Parce qu'ils n'ont pas le temps, et avant tout pour ne pas souffrir. Sur fond de basket, d'études et de restauration, Mclean se redécouvre et apprend à accepter son passé, entourée d'amis qu'elle n'aurait pas pensé se faire. Deb [elle n'a cessé de me surprendre], David, Riley, Heather, Opal, tous ces personnages vont réconcilier Mclean avec son passé, avec son avenir et avec elle-même. Et même si leurs rôles ne sont que secondaires, on craque pour chacun d'eux aussi, terriblement sincères, terriblement entiers.
Autre chose, pour vous prouver la force du roman, une citation [ce n'est pas la seule que je garde du roman ;) ] : "On est tous quelqu'un en puissance." En lisant ces mots, je sais pas, quelque chose m'a traversée et je me suis sentie prise par un souffle nouveau, je me sentais moi-même quelqu'un en puissance. J'ai eu envie d'y croire et de m'approprier cette phrase. Pas vous ?
Je n'aurais plus qu'un verbe : craquer. Craquez pour ce tourbillon d'émotions, pour cette justesse, pour cette auteure.
Te revoir un jour, un jour dans vos mains ?
J'ai également craqué pour les Dessen. On ne peut que tomber sous son charme tellement elle écrit bien ! J'ai beaucoup aimé cette histoire là, Mclean est quelqu'un de solitaire et de totalement perdue. On n'arrive pas à se détacher d'elle !
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