[Lien éditeur] - [Page facebook]
Genre : contemporain, drame, YA
Public : dès 15 ans
Nombre de pages : 252
Date de parution : 13/10/2016
Prix : 16,95€
Résumé :
« Hugo Mars, dix-sept ans, n'est pas un garçon comme les autres. Atteint d'un mal étrange, le syndrome du papillon, il est interné en hôpital psychiatrique.
Mais la vie est parfois surprenante.
car c'est là qu'il fait la plus belle rencontre de son existence.
Celle de Morgane Saint-James, une jeune fille gothique et lunaire qui ne s'intéresse qu'aux génies.
Hugo tombe aussitôt sous son charme.
Jusqu'à ce que la jeune disparaisse... »
Avis :
Voilà un moment que je souhaitais découvrir la plume de Maxence Fermine, et c'est à présent chose faite avec Le syndrome du papillon ! Après avoir écrit de nombreux contes pour adultes et jeunesse, l'auteur revient avec un premier roman pour adolescents, dont la lecture m'a donné une irrésistible envie de découvrir ses autres écrits. Des personnages attachants/troublants, une écriture mélancolique/touchante, une impression douce/amère et cette claque/ce sentiment d'avoir trouvé un alter égo, tout se mélange en moi comme dans ce récit haut en couleur !
Cela fait quelques mois que Hugo Mars est interné à Graceland, un HP (lisez hôpital psychiatrique). Il alterne ses journées entre déambulations, discussions avec Zach, lecture et rendez-vous avec le psy. Jusqu'au jour il fait la rencontre de Morgane St James... Ses cheveux roux, le regard qu'elle pose sur le monde, son enthousiasme pour la vie de certains artistes, tout le fait craquer chez elle. Hugo tombe sous le charme de la jeune fille et le psy lui fait une révélation sur son mal : il est atteint du syndrome du papillon.
En commençant Le syndrome du papillon, je ne savais pas trop où je mettais les pieds. Un résumé un peu évasif et un roman moins épais que ce que j'attendais, j'étais encore plus curieuse de savoir s'il pourrait y avoir assez d'émotion dans si peu de pages, assez d'éléments pour m'accrocher. Mais dès le premier chapitre, j'ai fait connaissance avec Hugo et mes craintes se sont envolées. Parce que l'écriture de Maxence Fermine, voyez-vous, a une puissance délicate, une intensité vibrante. Des sentiments se cachent derrière chaque mot, se lisent et nous dévorent.
Aussi mélancolique qu'enjouée, la plume de l'auteur évolue selon les états d'âme de Hugo, nous communiquant autant sa joie que ses peines, son anxiété que ses espoirs. Hugo... [Imaginez-le dit dans un soupir.] Il vous dira qu'il est dans un HP, qu'il se fout de tout. Vous penserez que pour lui rien n'a de sens, qu'il est un peu éteint. Puis il croisera Morgane, il s'ouvrira à vous. Si bien que vous lui pardonnerez ses crises avec Zach, les errances qu'il aura parfois. Hugo est touchant, entier et authentique. Terriblement sincère, il nous parlera de ses lectures [L'écume des jours - Boris Vian], de sa vie, de ses rencontres. Et nous fera par de ses réflexions sur la vie.
J'ai personnellement accroché à ce type de personnage, et, à mon étonnement, tout autant à la narration et son style. Habituellement, j'aime me gaver de dialogues, de beaux échanges, de murmures amoureux. Ici, le style est cependant plus narratif et introspectif. Pourtant, je n'ai pas été gênée ou dérangée, je n'ai pas eu l'impression qu'il me manquait quelque chose. C'était parfait ainsi, et c'est ainsi que ça collait le plus à Hugo. Maxence Fermine n'a pas besoin de mille artifices pour nous transmettre de l'émotion, du vivant. Son écriture l'est à elle seule.
Et on ne s'ennuie pas une seconde. Même si je reprochais à Hugo ses altercations avec Zach, ses passages à vide, il y avait une part du récit qui me laissait dans le doute et qui continuait d'attiser ma curiosité. Zach finirait-il par s'écouter ? Où Morgane est-elle donc allée ? Hugo peut-il venir à bout de son syndrome du papillon ? Il y a toute une vie à l'intérieur de Graceland, une vie pour laquelle on finit par s'interroger, à s'intéresser. Et même si tout semble rester en surface, qu'aucune rencontre ou conversation ne s'éternise, elles sont juste dans ce qu'elles ont d'éphémère. Toutes les choses ne durent pas, mais laissent quelque chose en chacun. C'est le secret du Syndrome du papillon.
Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
« Morgane avait dix-sept ans, le teint pâle comme un lys des neiges, les cheveux tirant sur le rouge éclatant d'un feuillage d'automne, des tatouages et des yeux verts émeraude. Elle aimait les génies, les bonbons citriques et la musique classique. Elle était violoniste et Aperger. En somme, un mystère. »
~~~~~~
Avec Le syndrome du papillon, Maxence Fermine signe un roman juste sur l'angoisse et le mal être adolescent. Il nous parle de cet instant où les responsabilités commencent à peser sur l'insouciance, où le coeur n'est plus seul à dicter les choix. Sous sa plume, ce type d'adolescence n'a rien d'étrange, tout d'inédit. Maxence Fermine en parle avec efficacité et justesse, se glissant facilement dans la peau d'un ado. Il sera question de rencontre, de la vie, des choix. Le récit est porté par Hugo, protagoniste au charisme fort, à la sincérité touchante.
Je vous recommande chaudement d'aller à la rencontre de ce roman et de Hugo, qu'il change votre vie comme Morgane a pu changer la sienne.
+ Merci aux éditions Michel Lafon ♥
Tu me donnes envie de tenter cette lecture... Même si je n'avais pas adoré les trois tomes de Malo au Royaumes des Ombres (dont j'en attendais toujours plus).
RépondreSupprimerJe crois que je vais me tourner vers La petite marchande de rêve dans peu de temps pour ma part ! J'espère que si tu tentes d'autres titres de Maxence Fermine ceux-ci te plairont davantage :)
SupprimerJ'avais lu un avis beaucoup plus mitigé, mais tu me tentes assez, je dois dire.
RépondreSupprimerJe pense que le style entraîne un « ça passe ou ça casse ». Mais j'ai trouvé le ton juste et totalement raccord avec le personnage de Hugo.
Supprimer