Traducteur : Michel Pagel
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Genre : comics, fantastique
Public : dès 11/12 ans
Nombre de pages : 416
Date de parution : 24/03/2016
Prix : 15,95€
Résumé :
« Ils sont six.
Ils sont handicapés.
Personne ne croit en eux.
Pourtant leurs pouvoirs sont incroyables.
Ils sont les Prodiges. »
Avis :
Je ne vais pas vous le cacher, les superhéros et moi, ce n'est pas toujours ça... Mais, avouons-le, ça fait quand même rêver, hein ! Alors, quand j'ai entendu parler des Prodiges, j'ai eu très envie d'en apprendre plus. Un monde de superhéros, vraiment ?! Et des superhéros handicapés ? Il ne m'en a pas fallu plus pour me donner envie de me plonger dans ce livre jeunesse, qui semblait toucher des cordes sensibles et des sujets délicats. Tout ce que je craignais, c'était le côté pathos ou la justesse - et un peu l'aspect jeunesse, mais Jeremy Scott s'en sort indemne de tous les côtés !
Le jour où Philip a LA discussion avec son père, les mots qu'il entend ne sont pas ceux auxquels il s'attendait. Et son univers bascule. Sa nouvelle ville n'est pas seulement une ville comme une autre : tous les habitants ou presque sont des gardiens (entendez des superhéros), même les enfants - qui ne le savent pas encore. À douze ans, leur pouvoir se révèle : télékinésie, rayon laser, lire dans les pensées,... Au collège, en plus des matières générales, il aura l'apprentissage de gardien et l'utilisation de ses pouvoirs. Seule ombre au tableau : Philip est aveugle depuis la naissance. Mais il n'est pas le seul superhéros en devenir à vivre avec un handicap. Un handicap, vraiment ?
Quand je commence un roman jeunesse, j'ai toujours peur de deux choses : soit de l'écriture, qui se veut trop jeune, soit du personnage, qui fait beaucoup trop jeune. En me lançant dans Les prodiges, je n'avais aucune idée de ce sur quoi je pourrais tomber. Pas de résumé. Une quatrième de couverture mystérieuse. Vaille que vaille, je me suis trouvée un petit côté aventurière et j'ai foncé tête baissée. Ce fut une réussite !
Bien que jeunesse, par le côté superhéros et par l'âge du narrateur - douze ans -, Les prodiges déborde de maturité, d'espoir et de justesse, même sur le thème du handicap. Ce point finit même par devenir un détail, par s'oublier : il ne devient qu'une différence de plus comme la couleur des yeux, des cheveux, la taille de quelqu'un. Sans pour autant diminuer l'importance de ce thème, et son rôle.
Philip est télékinésiste, mais aveugle. Un handicap qu'il partage avec James, téléporteur. Henry se déplace en fauteuil roulant, et lit dans les pensées ; Bentley, lentement et avec une canne, mais son cerveau carbure. Donnie pourrait être doté d'un très grand superpouvoir, mais il n'en a pas conscience. À eux cinq, ils constituent un groupe d'amis particulier, des superhéros intégrés à une classe d'éducation spécialisée, avec d'autres superhéros handicapés. Quelle ironie ! Philip s'était fait depuis toujours à son handicap, mais s'apprendre superhéros remet petit à petit les choses en questions. Qu'importe la télékinésie s'il ne peut pas voir ?
Pas facile d'être un superhéros quand son superpouvoir est gêné par un handicap. Mais pas impossible non plus ! Philip et ses amis démontrent au fil du roman qu'ils sont tout autant capables d'être des superhéros qu'un superhéros « normal ». D'ailleurs, leur handicap ne fait pas d"eux des jeunes qui ne sont pas normaux, si ce n'est aux yeux des autres... Et finalement, pour parler de ce point important du livre, je le trouve juste superbement traité ! Il n'est pas question qu'on s'apitoie sur James qui a perdu la vue, Henry qui ne marchera jamais, Bentley qui devra toujours s'aider d'une canne. Au contraire, on les regarde évoluer avec, non avec un air blasé de leur part mais plutôt plein d'espoir : ce n'est pas de ressembler aux autres qui fait de nous quelqu'un de normal, ou de mieux. Certains en feront, malheureusement, la leçon.
Jeremy Scott a une narration addictive, des personnages intéressants et un potentiel très prometteur pour un premier roman. S'il y a une suite, j'en serais ! Plus qu'un roman jeunesse, Les prodiges traite aussi de sujets délicats, notamment au début de l'adolescence, là où les superpouvoirs apparaissent aux superhéros [un peu comme la puberté]. S'il souffre de quelques longueurs et/ou incohérences par moments, c'est à mes yeux la seule critique que je pourrais lui faire. Parce qu'en dehors de ça, j'ai ri comme une baleine face à l'humour [de la plume et des personnages], partagé l'action comme si j'y étais et rêvé de superhéros hors-normes [voire de me réveiller avec un superpouvoir - j'aurais aimé que mes parents et moi ayons eu LA discussion de Philip et son père. Voilà.].
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Les prodiges de Jeremy Scott est un roman qui m'a totalement captivée ! Si j'aime le thème des superhéros, je suis un public plutôt difficile lorsqu'il s'agit de superpouvoirs, parce que j'aime qu'il puisse y avoir un côté rationnel. Partez avec un superpouvoir bidon sorti de nulle part et un héros qui se prend le melon, ce sera très peu pour moi. Alors qu'ici, il n'en est rien. Bien sûr, on retrouve le côté protecteur/sauveur du superhéros, mais sans que cela vienne exacerber son égo, sans qu'il lui vienne de se prendre pour le maître du monde - même si certains essaient (il faut toujours des méchants !). Bref, des superhéros qui ne se prennent pas la tête, beaucoup d'humour et de l'action à pleine dose, et vous obtenez un roman auquel j'ai totalement adhéré ♥
Elles en parlent aussi ♥ :
Échos de mots / Saefiel / Allisonline
Cette chronique est parfaite épuicétou.
RépondreSupprimerMais dommage qu'on n'ait pas réussi à se la faire vraiment, cette lecture commune! :(
Tu es trop gentille panda <3
SupprimerC'est triste oui. On y arrivera un jour, on y arrivera ;)
J'ai très envie de le lire maintenant :)
RépondreSupprimerFonce ! :D
SupprimerUn livre qui a l'air très chouette ! :)
RépondreSupprimerIl l'est :)
SupprimerPar hasard est-ce que tu connais la date de sortie du tome 2? J'ai adoré le 1er aussi et j'essaie de trouver une date (sans succès)
RépondreSupprimerBonne semaine :)
Rien pour le moment, que ce soit du côté français ou anglophone. J'ai peur que ça reste un one-shot... Mais je garde l'oeil ouvert, des fois que !
SupprimerMerci :) À toi aussi !