Après avoir résisté à son appel pendant le SDL, j'ai finalement craqué pour ce titre à mon retour chez moi... Faiblesse quand tu nous tiens. Un mois après, je me suis enfin jetée dessus ! Ma raison de vivre de Rebecca Donovan était plein de promesses, dans sa couverture douce et accrocheuse. La blogo et le résumé aidant, je l'ai ouvert pleine d'attentes, certaine de vivre un livre bouleversant...
Traductrice : Catherine Nabokov
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Genre : YA, contemporain
Public : dès 15 ans
Nombre de pages : 544
Date de parution : 05/03/2015
Prix : 18,90€
Résumé :
« - Et si je ne veux pas être ami avec toi ?
- Alors nous ne serons pas amis.
- Et si j'ai envie d'être plus qu'un ami ?
- Alors nous ne serons rien du tout.
Emma a tout fait pour empêcher Evan d'entrer dans sa vie. Non pas parce qu'il la laisse indifférente, bien au contraire, mais parce que personne ne doit savoir.
Savoir qui elle est vraiment, quelle est son histoire et, surtout, ce qui l'attend tous les soirs, quand elle rentre chez elle... »
- Alors nous ne serons pas amis.
- Et si j'ai envie d'être plus qu'un ami ?
- Alors nous ne serons rien du tout.
Emma a tout fait pour empêcher Evan d'entrer dans sa vie. Non pas parce qu'il la laisse indifférente, bien au contraire, mais parce que personne ne doit savoir.
Savoir qui elle est vraiment, quelle est son histoire et, surtout, ce qui l'attend tous les soirs, quand elle rentre chez elle... »
Avis :
C'est la première fois que cela me fait ça, mais je crois vraiment avoir lu ce roman à la mauvaise période. Vous savez, quand le contexte n'est pas hyper propice à vous faire aimer votre lecture à fond. Quand vous venez d'avoir un immense coup de coeur et que tout paraît moins intense à côté. C'est ce qui s'est passé avec Ma raison de vivre... J'ai adoré cette lecture, et je trépigne à l'idée de lire la suite prochainement, mais elle ne m'a pas transportée autant que je l'espérais, elle ne m'a pas renversée au point de perdre pied. Alors que cette lecture valait largement le coup de coeur.
Emma vit un enfer, mais elle est bien déterminée à garder cela secret. Elle fait tout pour être le moins possible chez sa tante : studieuse, elle multiplie les activités extrascolaires pour éviter de se retrouver à la maison. Encore deux ans avant de pouvoir quitter le foyer et partir pour l'université, Emma est persuadée qu'elle peut tenir le coup. Seule sa meilleure amie, Sara, sait ce qui lui arrive. Mais lorsque Evan débarque au lycée de et dans sa vie bien rangée, il se pourrait que le secret vienne à éclater...
Si je n'ai pas eu le coup de coeur, je pense aussi que c'est légèrement dû à une première partie du roman, et à Emma. Si j'ai réellement aimé ce personnage en général et surtout admiré son courage, sa force, j'ai passé le début de ma lecture à essayer de la comprendre... Et de comprendre comment elle pouvait subir ça et continuer de se taire. Du coup, pendant une bonne centaine de pages, je suis restée assez extérieure et trop spectatrice face à ce qui se passait.
Je n'ai pas réussi à vraiment entrer dans l'histoire, à être vraiment affectée par ce qui arrivait à Emma, à trouver ce genre de situation plausible. Jusqu'à Evan ! Il permet de voir de nouvelles facettes d'Emma. Une Emma qui s'agace, une Emma qui perd pied, une Emma indécise. Il la rend plus réelle. Pour la première fois depuis longtemps, elle est face à des choix, va devoir faire des concessions, et peut-être même s'ouvrir. Dès lors, Ma raison de vivre prend encore plus de sens et d'intensité.
J'ai vraiment adoré cette pointe de romance, sans qu'elle en soit vraiment une pour autant. Emma peut-elle se permettre de laisser l'amour entrer dans sa vie ? Quelles pourraient en être les conséquences ? Il y a une grande part d'imprévisibilité dans ce roman. On peut voir venir certaines choses, là où d'autres nous prendront totalement à revers et nous laisseront le souffle court, un noeud dans la gorge, le coeur haletant - accompagné parfois d'un frisson glacé d'angoisse.
Une fois que j'ai commencé à mieux cerner et comprendre Emma, les raisons de son silence, j'ai pris plus de plaisir à lire Ma raison de vivre. Même si la notion de plaisir est ici très relative, hein. Le sujet difficile, ces scènes parfois insupportables, cette douleur qui transpire du roman. Mais Rebecca Donovan maîtrise son sujet. Elle a une plume fluide, qui ne s'appesantit pas. Si bien que le sujet, en étant difficile, n'est pas non plus trop. On imagine, on se représente, et même si l'horreur de ce qu'on a sous les yeux nous glace les sangs, ça reste lisible, ça n'en vient pas à nous faire rejeter notre lecture. Et j'en suis venue à peiner pour refermer le roman le temps de travailler/dormir/manger/...
Même si j'ai d'abord un peu coincé avec Emma, on se prend malgré tout très vite d'empathie pour cette jeune fille. Je suis passée de l'incompréhension, à l'admiration, à l'envie de tout faire pour l'aider, à l'image de Sara. Et à chaque page qu'on tourne, je me demandais sans cesse ce qu'il pourrait lui arriver de pire, ou quel coup tordu on lui réservait encore... J'ai appris à l'aimer en apprenant à la connaître, et avec du recul, ça me plaît de ne pas être tombée pour cette héroïne dès le départ. C'est un peu comme dans la vraie vie !
Je reste juste perplexe face aux personnages secondaires. Sara, qui semble avoir un mode de vie léger, Carol, qui ne m'a pas livré assez d'explications, George, qui ne peut pas être aussi aveugle - ou alors ne puis-je pas concevoir qu'on puisse ainsi se leurrer et fermer les yeux ? J'espère que la suite répondra aux nombreuses questions que je me pose. Questions qui ont largement triplé avec le final saisissant de ce roman ! Bref, j'attends la suite de Ma raison de vivre de pied ferme !
Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
« - Je culpabilise à mort à cause de la manière dont je t'ai parlé et toi, tu me dis que tu me trouves drôle ? OK, eh bien, disons que tu sais tirer le meilleur de moi, ai-je lâché d'un ton railleur.
Il s'est penché vers moi.
- Je suis là pour ça, a-t-il soufflé à mon oreille.
Je me suis tournée pour ouvrir mon casier, tétanisée. Tandis qu'il passait un bras par-dessus ma tête pour atteindre ses livres, son tee-shirt a effleuré mon dos. J'ai fermé les yeux et respiré profondément en attendant qu'il recule d'un pas. »
Si je n'ai pas eu le coup de coeur, je pense aussi que c'est légèrement dû à une première partie du roman, et à Emma. Si j'ai réellement aimé ce personnage en général et surtout admiré son courage, sa force, j'ai passé le début de ma lecture à essayer de la comprendre... Et de comprendre comment elle pouvait subir ça et continuer de se taire. Du coup, pendant une bonne centaine de pages, je suis restée assez extérieure et trop spectatrice face à ce qui se passait.
Je n'ai pas réussi à vraiment entrer dans l'histoire, à être vraiment affectée par ce qui arrivait à Emma, à trouver ce genre de situation plausible. Jusqu'à Evan ! Il permet de voir de nouvelles facettes d'Emma. Une Emma qui s'agace, une Emma qui perd pied, une Emma indécise. Il la rend plus réelle. Pour la première fois depuis longtemps, elle est face à des choix, va devoir faire des concessions, et peut-être même s'ouvrir. Dès lors, Ma raison de vivre prend encore plus de sens et d'intensité.
J'ai vraiment adoré cette pointe de romance, sans qu'elle en soit vraiment une pour autant. Emma peut-elle se permettre de laisser l'amour entrer dans sa vie ? Quelles pourraient en être les conséquences ? Il y a une grande part d'imprévisibilité dans ce roman. On peut voir venir certaines choses, là où d'autres nous prendront totalement à revers et nous laisseront le souffle court, un noeud dans la gorge, le coeur haletant - accompagné parfois d'un frisson glacé d'angoisse.
Une fois que j'ai commencé à mieux cerner et comprendre Emma, les raisons de son silence, j'ai pris plus de plaisir à lire Ma raison de vivre. Même si la notion de plaisir est ici très relative, hein. Le sujet difficile, ces scènes parfois insupportables, cette douleur qui transpire du roman. Mais Rebecca Donovan maîtrise son sujet. Elle a une plume fluide, qui ne s'appesantit pas. Si bien que le sujet, en étant difficile, n'est pas non plus trop. On imagine, on se représente, et même si l'horreur de ce qu'on a sous les yeux nous glace les sangs, ça reste lisible, ça n'en vient pas à nous faire rejeter notre lecture. Et j'en suis venue à peiner pour refermer le roman le temps de travailler/dormir/manger/...
Même si j'ai d'abord un peu coincé avec Emma, on se prend malgré tout très vite d'empathie pour cette jeune fille. Je suis passée de l'incompréhension, à l'admiration, à l'envie de tout faire pour l'aider, à l'image de Sara. Et à chaque page qu'on tourne, je me demandais sans cesse ce qu'il pourrait lui arriver de pire, ou quel coup tordu on lui réservait encore... J'ai appris à l'aimer en apprenant à la connaître, et avec du recul, ça me plaît de ne pas être tombée pour cette héroïne dès le départ. C'est un peu comme dans la vraie vie !
Je reste juste perplexe face aux personnages secondaires. Sara, qui semble avoir un mode de vie léger, Carol, qui ne m'a pas livré assez d'explications, George, qui ne peut pas être aussi aveugle - ou alors ne puis-je pas concevoir qu'on puisse ainsi se leurrer et fermer les yeux ? J'espère que la suite répondra aux nombreuses questions que je me pose. Questions qui ont largement triplé avec le final saisissant de ce roman ! Bref, j'attends la suite de Ma raison de vivre de pied ferme !
Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
« - Je culpabilise à mort à cause de la manière dont je t'ai parlé et toi, tu me dis que tu me trouves drôle ? OK, eh bien, disons que tu sais tirer le meilleur de moi, ai-je lâché d'un ton railleur.
Il s'est penché vers moi.
- Je suis là pour ça, a-t-il soufflé à mon oreille.
Je me suis tournée pour ouvrir mon casier, tétanisée. Tandis qu'il passait un bras par-dessus ma tête pour atteindre ses livres, son tee-shirt a effleuré mon dos. J'ai fermé les yeux et respiré profondément en attendant qu'il recule d'un pas. »
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Ma raison de vivre de Rebecca Donovan est pour moi un roman aussi intense qu'addictif ! Si je n'ai pas tout de suite accroché avec Emma, il y a quand même un lien ténu qui s'est vite créé entre nous. Avant que je ne succombe complètement pour elle. L'histoire, elle, est aussi des plus difficiles et déstabilisantes. Pourtant, Rebecca Donovan réussit le tour de force de nous maintenir dans le récit, de nous captiver malgré des scènes insupportables. Finalement, ce pavé de presque six cents pages fond entre nos doigts comme Olaf au soleil... On ne le lâche plus, inquiets, sur nos gardes, cherchant la moindre échappatoire pour Emma.
Et, lorsque la dernière page se profile, on se dit qu'on aimerait en avoir plus !
+ Le tome 2 est prévu pour septembre
Je pense que je le lirai, il a l'air très émouvant :)
RépondreSupprimerIl l'est ! Et il a un énorme potentiel :)
SupprimerCe livre me tente énormement ! Il a l'air de t'avoir chamboulée malgré tout...
RépondreSupprimerJ'espère que tu auras l'occasion de te laisser tenter :) Oui, c'est qu'il est quand même très touchant !
SupprimerJ'ai bien envie de le lire, je n'ai lu que de bons avis pour l''instant! Je serais davantage tentée par la VO par contre!
RépondreSupprimerL'avantage de la VO, c'est que tous les tomes sont déjà disponible :D [et beaucoup moins chers x)]
SupprimerLa dernière j'ai résisté à ne pas l'acheter à la bouquinerie ! Je le regrette maintenant ! Il me tarde vraiment de le découvrir, ta chronique intrigue et donne envie :)
RépondreSupprimerMerci ! J'espère que tu auras l'occasion de te le procurer et de le découvrir :D
SupprimerJ'hésitais à le lire mais ton avis m'a convaincu !
RépondreSupprimerOh :3 J'espère qu'il te plaira !!
SupprimerTon avis est parfait ! C'est exactement ça ! Evan rend Emma plus réelle, pareil au début je me suis sentie extérieure, je ne la comprenais pas. J'ai aussi été perplexe des réactions, des attitudes des personnages secondaires ...
RépondreSupprimerBref tu résumes parfaitement <3
Ooww :3 Merci *jouesenfeu* Je suis soulagée de voir que je ne suis pas la seule :)
SupprimerJ'espère pouvoir le lire un jour :) Il n'est pas dans mes priorités immédiates mais je tenterais tout de même !
RépondreSupprimerJ'espère que tu le pourras également ! Il vaut le coup qu'on le tente :)
SupprimerJ'ai un peu peur d'être spectatrice comme toi au début ça m'agace à chaque fois et ça peut même me faire abandonner un livre. Mais si tu as aimé, j'ai l'intention de le lire et de m'accrocher car il est dans ma PAL celui-là! YES!
RépondreSupprimerDéfonce-le, Anne-So !! *oups* Mais peut-être que tu ne seras pas spectatrice et que tout se passera bien ;) J'espère qu'il te plaira également !
SupprimerBonjour, je suis nouvelle sur ce blog, je viens de le découvrir et je le trouve très intéressant. Je dois faire une présentation complète de MA RAISON DE VIVRE pour un projet et je me demandais si d'autre personnes que moi avaient trouvés que l'écriture était très simple et qu'il y avait beaucoup de répétitions? Parce que pour ma pars j'adore ce livre, mais pas tellement la manière dont il est écrit...
RépondreSupprimerDésolée Bobby Boubi... Je réponds normalement à tous mes commentaires, mais je me rends compte que celui-ci est passé à la trappe.
SupprimerJe me doute que ton projet doit déjà avoir été passé ! Mais pour te répondre : je pense que si le style paraît simple (je n'ai pas fait attention aux répétitions) c'est peut-être pour mieux faire passer le sujet de ce roman, l'aider à gagner en légèreté, sans trop s'appesantir afin que cela reste lisible. Et vu l'épaisseur du roman, je pense aussi qu'une écriture un peu trop travaillée/élaborée/alambiquée aurait alourdi la chose. Alors oui, on peut dire que je l'ai aussi trouvée simple, mais plus dans l'idée de fluidité, sans percevoir cela comme une gêne.
J'espère que ta présentation s'est bien déroulée !