Ce titre, il tilt en moi depuis que les éditions Michel Lafon nous l'ont présenté au SLPJ de Montreuil. Je l'attendais. Je l'attendais. Et il a fini par arriver. Avec Anatomie d'une fille à l'ouest d'Andrea Portes, je pensais lire un roman décalé, drôle, frais. C'a été tout ça, mais beaucoup plus encore ! Laissez-moi vous raconter le coup de coeur que j'ai eu ♥
Traducteur : Jean-Noël Châtain
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Genre : contemporain, YA
Public : dès 14/15 ans
Nombre de pages : 282
Date de parution : 15/05/2015
Prix : 16,95€
Résumé :
« Pour tout le monde, Anika Dragomir est la troisième adolescente la plus populaire du lycée. Cheveux blonds, lèvres glossées, elle a la panoplie de la fille parfaite. De loin, car si on se rapproche, on découvre qu'elle n'est pas tout à fait irréprochable : elle empoisonne petit à petit son patron, vole dans la caisse, et est en train de tomber amoureuse de Logan, le pire loser du lycée. Elle est prête à tout pour que personne ne le sache, car un pas de travers et Becky Vilhauser, le Dark Vador rose bonbon qui tyrannise le lycée, fera de sa vie un enfer. Et lorsque Jared, le garçon le plus populaire de la ville, décide qu'elle sera sa petite amie, Anika va devoir choisir. Après tout, serait-ce si improbable de tout lâcher pour un raté ? »
« Pour tout le monde, Anika Dragomir est la troisième adolescente la plus populaire du lycée. Cheveux blonds, lèvres glossées, elle a la panoplie de la fille parfaite. De loin, car si on se rapproche, on découvre qu'elle n'est pas tout à fait irréprochable : elle empoisonne petit à petit son patron, vole dans la caisse, et est en train de tomber amoureuse de Logan, le pire loser du lycée. Elle est prête à tout pour que personne ne le sache, car un pas de travers et Becky Vilhauser, le Dark Vador rose bonbon qui tyrannise le lycée, fera de sa vie un enfer. Et lorsque Jared, le garçon le plus populaire de la ville, décide qu'elle sera sa petite amie, Anika va devoir choisir. Après tout, serait-ce si improbable de tout lâcher pour un raté ? »
Avis :
Il faut faire l'expérience de ce bouquin. Je m'attendais à beaucoup de choses avec Anatomie d'une fille à l'ouest, mais pas à être aussi surprise, pas à tomber amoureuse. Je voyais ce roman comme un bon moment en compagnie d'une histoire originale. En fait, il y a plus que ça... Mais j'ai peur d'en dire trop, j'ai peur d'en dire pas assez. Je suis confuse. Et ce roman vient de ravir mon coeur...
La quatrième de couverture se suffit à elle-même. Donc pas de résumé perso.
Après Pardonne-moi, Leonard Peacock, je ne pensais pas retomber amoureuse d'un livre aussi tôt. Mais ce roman m'a fait retrouver les frissons d'angoisse et de plaisir que j'ai pu avoir. En plus des petits rires et des exclamations qui ont accompagné ma lecture. Comprenez, tout au long d'Anatomie d'une fille à l'ouest, j'ai senti qu'Andrea Portes nous préparait quelque chose, quelque chose de machiavélique, qui mettrait mon coeur/nos coeurs en miettes.
Alors à chaque nouveau chapitre, j'avais peur de tomber de mon nuage. C'est vrai, la vie d'Anika n'est pas toute rose... D'une parce qu'elle porte ce prénom et ce nom étranges, Anika Dragomir, de deux parce que ses origines lui donnent un statut d'immigrée à Lincoln, Nebraska, et de trois parce que son père, non seulement à cheval sur l'importance de la scolarité, lui a donné ses origines roumaines. Mais pourtant, elle parvient à se sortir de tout ça, avec beaucoup d'autodérision et en pimentant sa vie de quelques secrets.
Je sais pas, il y avait aussi un truc dans le ton de ce roman. Andrea Portes utilise un langage assez familier et jeune, le tout mêler quand même à des instants de réflexion magnifiques. Puis la construction du récit en elle-même. Anika nous parle, comme si elle nous racontait sa vie, comme si on était avec elle, mais genre vraiment. Et il y a ces quelques chapitres, alternés avec la narration, qui nous parlent de ce bouleversement que l'auteur nous réserve. Un bouleversement qu'on ne comprendra qu'à la toute fin, forcément. Si bien qu'en me renseignant un peu sur Andrea Portes et en lisant qu'elle avait aussi écrit un thriller, je ne me suis pas étonnée. Elle sait maintenir le suspense, et créer l'inattendu.
Même si on a envie de la secouer un peu, même si on voudrait parfois lui mettre des claques, j'ai adoré Anika ! Au début, je n'étais pourtant pas si sûre que ça matche entre nous. Elle a quinze ans, elle peut paraître insensible, mesquine, calculatrice, mais on voit au fil du roman quelqu'un d'autre se dessiner. Et c'est là que j'ai adhéré. C'est un protagoniste qui prend conscience petit à petit des choses. Alors oui, elle passe pour un peu superficielle, oui, elle drogue son patron parce qu'il est con [genre vraiment, il en tient une sacrée couche], oui, elle vole dans la caisse. Et oui, elle ne sait pas quel mec choisir...
Logan ou Jared ? Jared ou Logan ? Tout de suite, j'ai craqué sur Logan, en dehors de son côté sérieux et belle gueule, ce sont mes années Veronica Mars qui sont ressorties ! Jared n'était pas loin aussi de faire son petit effet... Mais le fait est que je n'ai pas su me positionner face à ce personnage. Les deux sont vus au travers de ce qu'ils sont au et pour le lycée : l'un le loser, l'autre l'hyper populaire. Logan n'a donc aucune réputation, si ce n'est celle de petit premier. Quant à Jared, c'est le Don Juan, et le mec le plus populaire, alors même qu'il n'est plus au lycée. Et lorsque les deux s'intéressent à Anika...
Même s'il semble puérile, on comprend vite le dilemme auquel est confrontée notre héroïne. Briser les codes, ou se conformer à ce que les autres attendent, c'est finalement une situation universelle. Anika n'est pas forcément le personnage populaire dont on a l'habitude. Elle a tout pour plaire, elle a les bonnes, elle a la réputation, okay. Mais elle est aussi sur la sellette. Tout ne tient qu'à un fil et au paraître. Comme pour beaucoup de choses dans Anatomie d'une fille à l'ouest...
Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
« Je pédale vite, vite, vite, c'est maintenant. Une de ces scènes de film qu'on ne penserait jamais vivre, et pourtant on la vit, et c'est maintenant.
Je pédale vite, vite, vite, c'est ma seule chance d'arrêter ça. C'est le moment où on a l'impression que tout va horriblement de travers et qu'il n'y a plus d'espoir, mais comme c'est un film il y a quand même de l'espoir et une surprise qui change tout, et tout le monde pousse un soupir de soulagement, et tout le monde rentre chez soi et se sent bien et s'endort peut-être même dans la voiture. »
Alors à chaque nouveau chapitre, j'avais peur de tomber de mon nuage. C'est vrai, la vie d'Anika n'est pas toute rose... D'une parce qu'elle porte ce prénom et ce nom étranges, Anika Dragomir, de deux parce que ses origines lui donnent un statut d'immigrée à Lincoln, Nebraska, et de trois parce que son père, non seulement à cheval sur l'importance de la scolarité, lui a donné ses origines roumaines. Mais pourtant, elle parvient à se sortir de tout ça, avec beaucoup d'autodérision et en pimentant sa vie de quelques secrets.
Je sais pas, il y avait aussi un truc dans le ton de ce roman. Andrea Portes utilise un langage assez familier et jeune, le tout mêler quand même à des instants de réflexion magnifiques. Puis la construction du récit en elle-même. Anika nous parle, comme si elle nous racontait sa vie, comme si on était avec elle, mais genre vraiment. Et il y a ces quelques chapitres, alternés avec la narration, qui nous parlent de ce bouleversement que l'auteur nous réserve. Un bouleversement qu'on ne comprendra qu'à la toute fin, forcément. Si bien qu'en me renseignant un peu sur Andrea Portes et en lisant qu'elle avait aussi écrit un thriller, je ne me suis pas étonnée. Elle sait maintenir le suspense, et créer l'inattendu.
Même si on a envie de la secouer un peu, même si on voudrait parfois lui mettre des claques, j'ai adoré Anika ! Au début, je n'étais pourtant pas si sûre que ça matche entre nous. Elle a quinze ans, elle peut paraître insensible, mesquine, calculatrice, mais on voit au fil du roman quelqu'un d'autre se dessiner. Et c'est là que j'ai adhéré. C'est un protagoniste qui prend conscience petit à petit des choses. Alors oui, elle passe pour un peu superficielle, oui, elle drogue son patron parce qu'il est con [genre vraiment, il en tient une sacrée couche], oui, elle vole dans la caisse. Et oui, elle ne sait pas quel mec choisir...
Logan ou Jared ? Jared ou Logan ? Tout de suite, j'ai craqué sur Logan, en dehors de son côté sérieux et belle gueule, ce sont mes années Veronica Mars qui sont ressorties ! Jared n'était pas loin aussi de faire son petit effet... Mais le fait est que je n'ai pas su me positionner face à ce personnage. Les deux sont vus au travers de ce qu'ils sont au et pour le lycée : l'un le loser, l'autre l'hyper populaire. Logan n'a donc aucune réputation, si ce n'est celle de petit premier. Quant à Jared, c'est le Don Juan, et le mec le plus populaire, alors même qu'il n'est plus au lycée. Et lorsque les deux s'intéressent à Anika...
Même s'il semble puérile, on comprend vite le dilemme auquel est confrontée notre héroïne. Briser les codes, ou se conformer à ce que les autres attendent, c'est finalement une situation universelle. Anika n'est pas forcément le personnage populaire dont on a l'habitude. Elle a tout pour plaire, elle a les bonnes, elle a la réputation, okay. Mais elle est aussi sur la sellette. Tout ne tient qu'à un fil et au paraître. Comme pour beaucoup de choses dans Anatomie d'une fille à l'ouest...
Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
« Je pédale vite, vite, vite, c'est maintenant. Une de ces scènes de film qu'on ne penserait jamais vivre, et pourtant on la vit, et c'est maintenant.
Je pédale vite, vite, vite, c'est ma seule chance d'arrêter ça. C'est le moment où on a l'impression que tout va horriblement de travers et qu'il n'y a plus d'espoir, mais comme c'est un film il y a quand même de l'espoir et une surprise qui change tout, et tout le monde pousse un soupir de soulagement, et tout le monde rentre chez soi et se sent bien et s'endort peut-être même dans la voiture. »
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Andrea Portes signe avec Anatomie d'une fille à l'ouest un roman fort et brillant ! Caché sous un côté décalé et une bonne dose de dérision, l'histoire renferme un récit juste sur le paraître, les apparences et la popularité. Et qui ne manquera pas de surprendre, tant dans la construction que que la narration. Anika, malgré ses quinze ans, finit par être un personnage qui nous parle et auquel on finit par s'accrocher, genre très fort. Elle nous plaît, elle nous fait rire, et elle nous touche, en devenant elle-même. Puis, mention pour l'auteur, qui a su retourner mes premières impressions et me prendre à revers d'une façon aussi troublante qu'habile.
Qu'importe d'être à l'ouest, si l'on fait ce qui compte...
+ Un immense merci aux éditions Michel Lafon pour cette lecture +
+ Les droits ont été achetés par Paramount...
Dis donc ! Je ne connaissais pas ce livre mais ta chronique donne très envie !
RépondreSupprimerMerci :3
SupprimerHey mais AHHHH comme toujours tu me donnes trop envie de lire un livre! Sauf que là c'est pire puisque tu remues le couteau dans la plaie: je n'ai pas osé postulé pour ce livre en partenariat car j'en avais déjà demandé un autre. :'(
RépondreSupprimerC'est pour toutes les fois où tu me tentes grave... sur des titres qui ne sont QUE en VO *revanche* Mais il était précisé qu'on pouvait postuler même si d'autres partenariats étaient en cours... [imagine la voix de cette gamine dans cette pub : « Mais t'avais dit qu'on mangerait des K***** ...» ;)] Tente un petit mail, peut-être qu'il restera quelques exemplaires !
SupprimerLe résumé ne m'attire pas vraiment ... malgré ta chronique ultrapositive ;) Donc, tant pis, mais je pense passer mon chemin pour celui-ci :)
RépondreSupprimerMerci ! :) On ne peut pas tout acheter et effectivement mieux vaut aller directement vers ce qui nous plaît ! Mais si un jour tu le croises en biblio/médiathèques, ce sera l'occasion de tenter ;)
SupprimerTa chronique est juste woooooooooow, je rêve de ce livre maintenant :)
RépondreSupprimerJ'espère qu'il va finir par atterrir dans ta PAL :D
SupprimerTu donnes très envie de le lire!
RépondreSupprimerOw :3 Merci !
SupprimerBen, ma foi, le traducteur est ravi! En plus, vous le citez ;-)
RépondreSupprimerApparemment, j'ai bien fait mon boulot...
Quant à vous, à travers votre chronique argumentée, vous faites un vrai travail de journaliste littéraire, bravo !
Avec le travail que vous faites, c'est une moindre chose :)
SupprimerJe suis du même avis, vous êtes dans une grande part pour le coup de coeur que j'ai eu.
Vos propos me touchent beaucoup ! Merci, sincèrement !