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mercredi 7 septembre 2016

=> Le verger de marbre - Alex Taylor <=

Éditeur : Gallmeister 
Collection : Neonoir
Traducteur : Anatole Pons
Genre : thriller, drame
Nombre de pages : 271
Date de parution : 18/08/2016
Prix : 19,50€

Résumé
"Beam Sheetmire, dix-sept ans, vient de tuer l'homme qui l'avait agressé. Il n'y a qu'à se débarrasser du cops sur les berges de cette rivière du Kentucky. Vu les circonstances, Beam devrait s'en tirer sans histoires. Mais il découvre que la victime est le fils du caïd local, Loat Duncan, à la fois puissant trafiquant et redoutable meurtrier. La décision de son père est sans appel : Beam doit fuir, et sur-le-champ. S'engage alors un diabolique jeu du chat et de la souris où chaque mouvement n'est qu'un pas de plus vers l'enfer."

Avis
Le verger de marbre est un roman qui m'a immédiatement fait de l'oeil. J'étais intriguée par son résumé et les secrets qu'il cachait entre ses pages. Puis, j'ai retrouvé avec lui l'envie de me plonger dans un bon thriller. Malheureusement, l'accroche n'a pas été celle que j'espérais... Je crois sincèrement que c'est un bon titre, je sais que ça aurait pu être l'amour fou entre lui et moi. Sauf que deux trois petites choses ont contrarié ma lecture, et me l'ont un peu gâchée.


À dix-sept ans, Beam Sheetmire tue un homme et s'enfuit, sous les conseils de son père. L'homme en question n'est autre que le fils de Loat Duncan, aussi peu agréable qu'engageant. Ce qu'aucun d'eux ne sait encore, c'est que cet acte aura des répercussions et révèlera des secrets qu'aucun n'aurait voulu dévoiler ou savoir. Une chasse à l'homme commence, entre rivière et forêt, mise à mort et désir de vivre.

Le verger de marbre et moi, on partait sous les meilleurs hospices : l'envie de découverte pour ma part et les promesses qu'il me murmurait à l'oreille pour sa part. Et les choses se passaient super bien jusqu'à la première centaine de pages, environ. Ma lecture n'en est pas devenue pénibles par la suite, mais j'y prenais moins d'entrain, moins de plaisir. Passée la centaine de pages, je me suis rendu compte que je n'arrivais pas à pleinement entrer dans l'histoire. J'aimais Beam, j'étais fascinée par ce qui lui arrivait et les décors décrits par Alex Taylor - je pouvais presque entendre la Gasping River, sentir le parfum des fleurs de robinier... J'attendais toutefois plus d'émotions et je n'en ressentais pas assez.
Beam tue un homme, quitte toute sa famille brutalement et part en cavale dans la nature. Un enchaînement qui m'a paru trop rapide, un peu survolé. Je n'ai pas trouvé qu'on revenait vraiment sur ce qu'a fait Beam, ce qu'il ressent après, sa décision de s'enfuir seul. Même s'il y a par moments des dialogues importants et sincères à ce sujet, j'ai trouvé qu'on effleurait seulement les émotions propres à chaque personnage. Pas assez profondes pour traverser le roman et venir s'enrouler autour de nous, nous saisir et nous émouvoir à notre tour. Tout du moins, ç'a été mon ressenti.
Je n'en ai pas moins apprécié Beam, prise d'une affection immédiate à son égard. C'est un jeune mal dans sa peau, qui peine à trouver sa place. Il donne une impression détachée, solitaire, lâche et, en tant que lecteur, on a envie d'être là pour lui. Terriblement envie. Clem, son père, est aussi un personnage très attachant. Il aime sincèrement son fils et ferait tout pour le protéger. Mais comment le protéger de lui-même ? Quant à Loat, il a réussi à me donner le frisson, tout comme la cavale de Beam. 
Chacun plonge le lecteur dans un récit résolument sombre, où la nature humaine se révèle sous son plus mauvais jour et nous montre les horreurs dont elle est capable. Que ne ferions-nous pas lorsque l'on sent que notre vie pourrait ne plus nous appartenir ? Que ne ferions-nous pas pour protéger celle des gens que l'on aime ? À la croisée de plusieurs chemins, de plusieurs destinés, Le verger de marbre nous conte l'histoire d'hommes menacés par la mort qui courent après leur vie.
C'est ainsi que j'ai poursuivi ma lecture, pour connaître et comprendre la direction que chacun prendrait, et celle que leurs décisions allaient donner au roman. Parce que jusqu'au bout je n'ai pas été certaine de son issue. La plume d'Alex Taylor a su me retenir et me captiver, me plonger corps et âme dans cette Amérique rurale pleine d'ombres et d'hommes qui font régner leur propre loi. Elle brille même dans certains dialogues, teintés d'une sincérité désarmante. Même si j'avoue ne pas avoir été fan du langage cru souvent employé. Heureusement, le récit est resté efficace, prenant jusqu'aux dernières pages. 


~~~~~~
Alex Taylor signe un roman résolument cru et sombre, sur la noirceur humaine et les choix des hommes. Malgré quelques bémols de mon côté, Le verger de marbre a tout de même su me retenir jusqu'à ses dernières pages, trop attachée que j'étais aux personnages et à leur histoire. D'un premier meurtre, l'auteur fait naître des ramifications que je n'aurais pu imaginer, qui m'ont autant surprise que rendu avide d'en découvrir plus encore. Je regrette toutefois de ne pas avoir ressenti davantage les émotions des personnages eux-mêmes. Ceux-ci ont tout de même une construction incroyable, chacun d'eux est réussi et complet, qu'on s'y attache ou non.
Un roman donc qui ne m'aura pas totalement satisfaite, mais je vous le recommande toute même chaudement si vous souhaitez découvrir une Amérique rurale sombre, dominée par la loi des hommes !

+ Je remercie sincèrement les éditions Gallmeister et Léa pour cette lecture

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