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lundi 25 avril 2016

=> Surtensions - Olivier Norek [Code 93, #3] <=


Éditeur : Michel Lafon 
Genre : thriller
Public : /
Nombre de pages : 505
Date de parution : 31/03/2016
Prix : 19,95€

Résumé
« Cette soeur acceptera-t-elle le marché risque qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels - un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur - se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui compte le plus pour lui ? 
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance...

Pour cette nouvelle enquête du capitaine Coste, Olivier Norek pousse ses personnages jusqu'à leur point de rupture. Et lorsqu'on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons. »

Avis
Peut-on vraiment quitter son métier quand on l'a dans le sang ? Quand on vit, mange, respire pour lui, que peut-on faire après ? Y a-t-il autre chose ou y sommes nous toujours attachés, toujours prêts à y revenir ? C'est une question que je me pose souvent en regardant mon chéri, militaire, quand on parle avec ses potes, flics. Dans Surtensions, Olivier Norek évoque l'usure, les limites de ce que nous sommes prêts à faire/voir/franchir. Et de ce qu'il nous arrive, une fois que la corde rompt. Mais pas seulement...

Le prologue annonce la couleur sans flancher, laissant un suspense, une tension, planer jusqu'à l'issue du roman. Et une question - des milliards en fait - m'a brûlé les lèvres, du début à la fin. J'ai lu ce nouveau roman d'Olivier Norek avec une appréhension différente, presque la peur au ventre. Ça se passe un peu comme dans ces épisodes de séries policières, où l'on voit tout le monde en pleine effervescence, sans trop comprendre, puis qu'on remonte ensuite le fil de leur journée pour comprendre la tension du commencement. Sauf que c'était beaucoup plus vivant qu'une série matée devant son écran [même avec les pop-corn sur le côté]. 
Surtensions plonge son lecteur dans l'univers brûlant des prisons françaises. Ambiance béton froid et fortement masculine, on fait la connaissance de Nano, incarcéré après le vol d'une bijouterie, et de ses « charmants » colocataires... du plus effrayant au plus innocent. Mais méfions-nous de l'eau qui dort. Un braquage qui tourne mal, et plus loin, pour Coste, une disparition qui vire au drame. Plus tard, d'une petite maison dans Stains au tribunal de grande instance de Bobigny, une famille sur le qui-vive et des scellés disparus. Quels seront les liens entre tous ces faits ? Vers où vont nous mener toutes ces affaires, qui pourtant semblent n'avoir rien en commun ?
Toujours franchement engagé, l'auteur évoque ici la désillusion des matons (ignorants sinon complices), du système carcéral (trop plein) et des instances de justice (parfois abandonnées). Les chapitres sont toujours aussi courts, aussi efficaces. La plume possède encore ce petit humour, qui amène un peu de lumière au tableau, aux protagonistes. Coste et son équipe ont fait du chemin depuis Code 93, ont noué des liens très forts. Ils restent un quatuor soudé, agréable à suivre, qui entraîne le lecteur dans chaque piste, dans chaque sentiment
Après avoir parlé de Code 93 et de Territoires, je ne sais plus quoi dire pour vous convaincre de vous jeter sur ces romans. Surtensions est extrêmement bon ! Je ne saurais dire si j'ai eu un coup de coeur ou non, mais il arrache sa mère sévère, c'est certain. Il claque aussi, comme le claquement retentissant d'une culasse, d'un coup de feu. Est-ce parce qu'il pourrait s'agir du dernier qu'il m'a autant touchée ? Non, je ne pense pas. Vous savez, l'humanité dont j'ai déjà parlé concernant les romans de Norek, ses personnages... Déjà très forte dans les précédents, ici, elle transpire, elle suinte par toutes les pages. On n'a pas l'impression de retrouver un groupe de flics, des protagonistes, mais des personnes, avec lesquelles on aurait réellement vécu quelque chose. On n'a pas seulement l'impression de lire une histoire, on est totalement immergé dedans, par la force de l'écriture.

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Surtensions signerait-il le final de la « trilogie Coste » ? Qu'importe ce qu'Olivier Norek nous réserve pour la suite, j'en serai ! Ancien flic, récompensé cette année par le prix du polar européen organisé par Le Point, l'auteur s'inscrit comme « à suivre », si vous aimez les polars ou êtes juste à la recherche d'un titre dans le genre. Et ses romans, « à dévorer » - dans l'ordre que vous voulez ! Tension, humour, réalisme, politique, un cocktail efficace à siroter quelque soit l'heure !

Chez les copines :
Léa touch book

5 commentaires:

  1. J'espère bien qu'il y aura une suite ! J'ai adoré <3

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    Réponses
    1. Les avis ont l'air d'être unanimes sur ce dernier roman !

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  2. OH ! Il faut que j'essaye, vraiment ! Je n'ai rien lu de cet auteur, mais je crois avoir Territoires quelque part... :D

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