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samedi 26 mars 2016

/ L'envers des salons littéraires /

Hello les p'tits loups !

Aujourd'hui, je reprends enfin le blog et vous retrouve pour vous parler de mes expériences professionnelles sur les salons (Montreuil + Paris, puisque j'ai eu la chance de pouvoir participer aux deux). J'ai commencé à participer aux salons en tant que libraire courant 2012, pour un stage obligatoire. Ce fut épuisant, éreintant, mais surtout nouveau et enrichissant ! Si bien que quatre ans plus tard, me voilà toujours à arpenter les salons tantôt blogueuse/visiteuse, tantôt libraire. Une double casquette qui porte parfois à confusion...
Avant d'être cet espace merveilleux plein de livres et aux belles allées, le salon est avant tout une vaste salle pleine de rien. Pas d'espaces clairement définis, pas de repères, pas de tables/murs/bibliothèques. J'avoue n'avoir jamais vu un salon à ce stade, mais on se le représente facilement pendant l'installation. Je vais donc me concentrer sur ce que je sais, ce que je fais et les étapes auxquelles je participe. 

L'installation - un à deux jours
C'est mon premier jour. Officiellement, le salon ouvre ses portes dans 48 heures pour le public, un peu moins en vue de l'inauguration. Les stands des éditeurs ne sont pas tout à fait montés, le sol n'a pas de moquette, il y a des papiers, des vis, de la sciure partout. Et des livres à perte de vue, dans des cartons, sur palettes dispatchées au quatre coins du stand pour lequel on travaille. Il faut s'approprier l'espace, savoir où répartir les cartons, envisager ce que sera le stand une fois la déballe terminée. À l'aide d'un plan concocté par la maison, bien entendu. Ensuite, c'est parti pour quelques heures d'allers et retours, de la palette aux tables/bibliothèques, les bras chargés d'un carton d'environ dix à seize kilos.
Les palettes vides, on passe à l'étape du rangement. Les cartons « étagère X » sont devant les bibliothèques, les cartons « table X » au niveau des tables ; il n'y a plus qu'à ouvrir, trier et placer. Facing, dos, position, tout est pour le moment laissé à notre appréciation. Le plus dur pour moi ici reste la répartition sur table, notamment quand il s'agit d'une collection avec laquelle je suis peu familière. Sinon, j'essaie tout de même de répartir par genre et de favoriser le centre pour la nouveauté.
À la fin de la journée, tous les cartons doivent avoir été déballés, qu'importe si leur contenu n'est pas encore tout à fait rangé. On reprend et termine le lendemain, généralement dans la matinée pour que dans l'après-midi, si remise en question du placement il y a, les éditeurs puissent nous donner de nouvelles directives.

 

L'inauguration - une soirée
Pour celles et ceux qui auraient déjà vu ce genre d'événements, il n'y a pas spécialement de secret. Cocktails, champagne, petits fours et mini-gâteaux, on y retrouve des journalistes, des professionnels de l'édition, des auteurs, des blogueurs, Selon les libraires pour qui j'ai fait le salon, soit les stagiaires restaient, soit ils avaient leur soirée. On est là généralement pour surveiller le stand, parfois participer au buffet (en fonction de la taille du stand) ou contrôler les entrées.

L'ouverture - quatre ou cinq jours
Qu'il s'agisse de l'ouverture aux publics ou aux professionnels, le déroulé des jours qui suivent l'inauguration est plus ou moins le même. En arrivant le matin, on découvre les tables (recouvertes à la fermeture la veille au soir pour éviter les vols), on replace, on arrange, on refait les piles/les étagères. Certains matins, on fait aussi les réassort : de nouveaux cartons arrivent pour compléter un peu les fonds, notamment pour les signatures ou en cas de nouveauté/manquant pendant l'installation. Dimanche fait exception niveau réassort, puisqu'il n'y en a pas. Une fois le salon ouvert, le marathon peut commencer ! Conseils, rangement, surveillance, caisse, on veille à ce que le stand soit toujours agréable, les piles à bonne hauteur, les bibliothèques correctement rangées. 
Quand il y a des signatures, le travail double. Préparer l'arrivée de l'auteur, installer sa table de signature, veiller aux publics, diffuser les informations, assurer le confort de l'auteur. La plupart du temps, les éditeurs sont là également pour s'occuper d'eux, ils définissent leur placement, les titres à mettre en avant, les tables de dédicaces à organiser. 
En fin de journée, on fait le point, on bâche les tables et on se dit à demain.


La remballe - une soirée
Le dernier jour du salon, après la fermeture, c'est la remballe. Tout ce qui reste en table et en bibliothèque est réuni en grandes piles, pour gagner du temps pendant l'arrivée des palettes. Ensuite, on met tout ce qu'il reste en cartons - des cartons très volumineux - pour les retours. C'est un peu la déballe à l'envers. Les stands se vident et se défont, presque en accéléré. Les moquettes s'arrachent, la sciure et les papiers reviennent, les vis aussi. Le salon se déshabille, pour déjà envisager son prochain événement.


Avant d'y être en tant que professionnelle, je ne pensais pas qu'il était possible de travailler sur les salons. J'imaginais que c'était uniquement pour les maisons d'édition, que c'était leur personnel qui gérait le stand (ce qui est le cas également, notamment sur Montreuil). Découvrir que je pouvais en faire partie m'a très vite enthousiasmée. C'est une grande librairie, une expérience des plus enrichissantes, avec ses petites différences. L'espace de travail, le fonds représenté, il n'y aura pas tout sur le stand, ni même la possibilité de commander. Le rapport aux publics changent lui aussi : dans l'idéal, la personne trouve ce qu'elle veut sur le stand, mais il arrive aussi qu'on guide celles qui sont perdues, celles qui cherchent un ouvrage sans qu'il soit sur notre stand ou sans le nom de l'auteur (et dans ce cas, pas de base de données pour nous aider).
À moins qu'on ne me reconnaisse [ou que je ne vois une copine passer ], j'avoue laisser un peu ma casquette de blogueuse à la réserve. Je ne me dirige pas toujours vers les blogueurs que je reconnais, je conseille comme tout le monde et je fais le même job que tout le monde. Je ne la sors que pendant les pauses ou si j'ai l'opportunité de rencontrer des auteurs (MERCI à ceux qui m'ont fait un coucou sur le stand ! Ce sont des moments incroyables !). Sur les salons, je me rends cependant compte que c'est d'une grande aide. Si je ne connais pas tout - loin de là même -, si j'ai mes spécialisations, j'essaie le plus possible d'être au courant d'une grande partie de l'actualité littéraire, pour ma culture littéraire en général, et ça me sauve quelques fois de certaines demandes.
Et je remercie mille fois la formidable équipe de libraires pour laquelle je travaille depuis trois ans ! Et l'équipe que j'ai découvert cette année ! Et les membres de la maison d'édition pour tout ! MERCI

Vous savez tout. Ou presque ! 

8 commentaires:

  1. Merci de nous partager ton expérience, c'est super intéressant :)

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  2. ça devait être super intéressant et sympa d'être du côté des organisateurs :D ! J'ai adoré lire ton article♥

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    1. C'est un côté très sympa oui ! Merci Léna ♥

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  3. ça a l'air d'être une super expérience, en effet ! C'est très sympa d'en apprendre plus sur cet aspect des salons, merci pour ton article :D

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    1. C'est un plaisir de savoir qu'il a pu vous montrer un peu le salon sous un autre oeil. Merci à toi !

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  4. Très sympa cet article, je suis ravie de t'avoir rencontré et j'espère ne pas t'avoir dérangé :)

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    1. Absolument pas ! Je suis ravie d'avoir pu mettre un visage sur ton blog et j'ai adoré pouvoir échangé quelques mots avec toi :D

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Merci pour votre petit mot ♥