L'aventure Explo'Book lancée par lecteurs.com cet été a continué pour moi durant le mois d'octobre. J'ai eu la joie de lire qu'il restait quelques ouvrages disponibles et d'avoir ensuite une réponse positive et la possibilité de recevoir deux romans ! Le second, je vous en parle prochainement, je me concentre aujourd'hui sur le premier : l'édition 2012 du Prix Clara.
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Genre : nouvelle
Public : dès 12 ans
Nombre de pages : 224
Date de parution : 25/10/2012
Prix : 15€
Résumé :
« Entre fantaisie et réalité, humour et mélancolie, ces huit nouvelles vous entraîneront là où vous n'avez jamais été. Ici, les transplantations cardiaques vous métamorphosent sans retour, les bébés discutent de l'au-delà, les chevaux de terre prennent subitement la parole, les petites filles noient leur mélancolie dans la mer... Il arrive même que le monde soit déserté par les couleurs. Au coeur d'un cité où règne la solidarité, dans la peau d'une jumelle en deuil de son frère, ou encore à Berlin avant la chute du Mur, laissez-vous emporter ! »
Avis :
Voilà un moment que je n'avais pas lu un recueil de nouvelles ! C'était l'un des rares genres en lecture scolaire pour lequel je n'allais pas à reculons. Pour tous ces petits bouts d'histoire, ces instants de vie, qui savent raconter aussi bien qu'un plus grand roman. Pour la morale sous-jacente, le message qu'on retient de ce genre de lecture. Je garde d'excellents souvenirs de mes précédents recueils ! Alors quand il m'a été proposé de lire l'une des éditions du Prix Clara, je n'ai pas dit non, afin de retrouver un peu tout ça et de découvrir enfin ce qui se cache derrière ce prix. Eh bien je peux vous dire que j'en ressors épatée !
Avant toute chose, le Prix Clara, qu'est-ce que c'est ? Le Prix Clara est un concours de nouvelles pour les adolescents (de 12 à 17 ans) qui récompensent chaque année entre six et huit amoureux de la lecture et de l'écriture. Créé en l'hommage de Clara, décédée à l'âge de 13 ans, les nouvelles gagnantes sont sélectionnées par un jury présidé par Erik Orsenna et publiées ensuite dans un recueil chez les éditions Héloïse d'Ormesson. Les bénéfices vont directement à la recherche en cardiologie de l'hôpital Necker-enfants malades.
Maintenant que vous dire sur ce recueil en lui-même ? Difficile d'en parler en général, mais pas évident non plus d'évoquer cas par cas chaque nouvelle... Je vous parlerai d'abord tout de même de la forme. Huit nouvelles pour quelques deux cents pages, c'est un format très agréable. Des histoires courtes, d'une trentaine de pages à soixante pour la plus longue - et celle qui m'a accessoirement le plus ennuyée - ; des thèmes divers ; des genres qui s'enchaînent ; des inspirations multiples. J'ai été étonnée par la variété et la richesse de ce recueil !
D'une nouvelle à l'autre, le lecteur change de genre, de point de vue, de style, de personnages. C'est comme lire plusieurs histoires en une seule. Rien ne se suit, pourtant tout se complète. Le fantastique accompagne l'historique, le réalisme côtoie l'abstrait. Historique, épistolaire, dystopique, initiatique, les genres se confondent avec une certaine harmonie. J'ai ouvert le recueil sur une nouvelle assez sombre, Et après ?, où le fantastique seconde le réalisme ; je l'ai terminé avec Dans ma cité, qui a des allures de pièce de théâtre et nous emplit d'espoir en l'humanité.
D'un récit à l'autre, on revient sur le deuil, la vie, la reconstruction, la solidarité, la perte, l'absence, l'après. Si je m'attendais à un effet varié, à ne pas toujours trouver la même chose derrière chaque nouvelle, j'ai été soufflée par la fascination que j'ai eue pour quelques unes d'entre elles. Ces jeunes écrivains font tantôt parler des bébés, tantôt un cheval en bois, tantôt le coeur d'une cité. Pour moi, ils ont clairement réussi à faire passer quelque chose à travers leur texte. Ils véhiculent des idées, des émotions, dans un laps de pages court, restreint, que j'ai sincèrement ressenties pendant mes lectures. Il en ressort une grande maturité, un travail beaucoup plus abouti que je ne l'espérais de prime abord.
Quant à vous donner mes préférences... Après vous avoir parlé de Et après ? et Dans ma cité, qui sont à l'opposée l'une de l'autre, je ne peux que revenir sur Le monde est couleur qui m'a ravie par son originalité et, forcément, parce qu'elle joue avec les codes de la dystopie : un univers où tout est gris, où la population est privée de ses sentiments, classée, abrutie par le travail, asservie. Mais j'ai aussi beaucoup aimé le sujet d'Esquisse pour un chaos d'encre et de sang, qui m'a fortement émue.
D'une nouvelle à l'autre, le lecteur change de genre, de point de vue, de style, de personnages. C'est comme lire plusieurs histoires en une seule. Rien ne se suit, pourtant tout se complète. Le fantastique accompagne l'historique, le réalisme côtoie l'abstrait. Historique, épistolaire, dystopique, initiatique, les genres se confondent avec une certaine harmonie. J'ai ouvert le recueil sur une nouvelle assez sombre, Et après ?, où le fantastique seconde le réalisme ; je l'ai terminé avec Dans ma cité, qui a des allures de pièce de théâtre et nous emplit d'espoir en l'humanité.
D'un récit à l'autre, on revient sur le deuil, la vie, la reconstruction, la solidarité, la perte, l'absence, l'après. Si je m'attendais à un effet varié, à ne pas toujours trouver la même chose derrière chaque nouvelle, j'ai été soufflée par la fascination que j'ai eue pour quelques unes d'entre elles. Ces jeunes écrivains font tantôt parler des bébés, tantôt un cheval en bois, tantôt le coeur d'une cité. Pour moi, ils ont clairement réussi à faire passer quelque chose à travers leur texte. Ils véhiculent des idées, des émotions, dans un laps de pages court, restreint, que j'ai sincèrement ressenties pendant mes lectures. Il en ressort une grande maturité, un travail beaucoup plus abouti que je ne l'espérais de prime abord.
Quant à vous donner mes préférences... Après vous avoir parlé de Et après ? et Dans ma cité, qui sont à l'opposée l'une de l'autre, je ne peux que revenir sur Le monde est couleur qui m'a ravie par son originalité et, forcément, parce qu'elle joue avec les codes de la dystopie : un univers où tout est gris, où la population est privée de ses sentiments, classée, abrutie par le travail, asservie. Mais j'ai aussi beaucoup aimé le sujet d'Esquisse pour un chaos d'encre et de sang, qui m'a fortement émue.
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J'ai donc fait une très belle - et aussi de très belles - découverte avec cette édition 2012 du Prix Clara ! Chacune des huit nouvelles de ce recueil aborde des thèmes et des sujets divers, sensibles, avec des voix et des points de vue différents, qui donnent une certaine originalité à l'ensemble, un brin atypique. Qu'on y retrouve un cheval qui parle ou deux bébés qui méditent sur la vie d'après, les nouvelles ne manquent pas d'entrain et d'attrait. Cette multiplicité des points de vue et des genres donne un effet très complet, des nouvelles que j'ai trouvées abouties et parfois captivantes. Le tout se mêle habillement et entraîne le lecteur d'un sentiment à un autre, d'une vie à une autre, mais toujours dans un esprit de partage et par amour de l'écriture.
+ Merci aux éditions Héloïse d'Ormesson et au site lecteurs.com pour cette découverte
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