Collection : Hachette romans
Traductrice : Camille Paul
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Genre : ado, contemporain
Public : dès 14 ans
Nombre de pages : 233
Date de parution : 17/02/2016
Prix : 16€
Résumé :
« À seize ans, Claudia est belle, populaire et obtient tout ce qu'elle désire. Aller en cours ? Obéir à ses parents ? À d'autres !
Elle préfère retrouver ses amis dans les rues de Rome et attirer l'attention de Rodrigo, le plus séduisant garçon du lycée.
Sa mère lui reproche son comportement immature et l'oblige même à travailler bénévolement dans un centre pour jeunes immigrés. Claudia s'en moque.
Elle la défie toujours plus, se préparant, chaque fois, à subir de nouvelles remontrances.
Mais, un soir, tout s'arrête.
Il n'y a pas de dispute.
Il n'y en aura plus jamais.
Claudia se retrouve seule face à sa conscience. »
Avis :
Avec sa couverture colorée et son résumé intrigant, j'ai tout de suite craqué pour Dans le silence de ton coeur d'Alice Ranucci. Je n'avais pas spécialement regardé les avis ou les notes, préférant la découverte pour ne pas en savoir trop. Quelques heures plus tard, j'ai envie de dire que ma superficialité m'a joué un mauvais tour... Non pas que j'ai eu une déception pour ce roman, mais je suis d'abord restée trop indifférente pour l'apprécier pleinement. « Dommage... », voilà ce que j'ai pensé à l'issue de ma lecture. Parce qu'il y avait du bon, vraiment.
Il me semble bien que c'est la première fois que je lis un roman qui se déroule en Italie, terre de mes grands-parents ! C'est un pays que je ne connais pas, mais qui me rend souvent curieuse, et j'appréciais cet aspect de Dans le silence de ton coeur avant même de le lire. Alice Ranucci nous fait entrer dans Rome : ses places, ses rues, ses immeubles, sa vie. Mais pas n'importe laquelle : à travers le personnage de Claudia, on découvre surtout ses bars et sa jeunesse privilégiée.
Claudia est, je pense, le genre de personnage avec lequel ça passe ou ça casse. Personnellement, ce n'est pas passé du tout, même si son évolution tend à la rendre moins antipathique. J'ai été freinée par sa superficialité, sa recherche incessante du conflit avec sa mère, son béguin pour Rodrigo. Parce que Rodrigo, je n'ai pas eu envie de l'apprécier, ni ressenti le besoin : comme Claudia, il est parfois imbu de lui-même, arrogant, trop sûr d'être beau. Pourtant, je suis certaine que c'est le genre de personnages qui peut plaire du fait du changement qui s'amorce en eux à un moment. Pour Claudia, ce sera la disparition de sa mère...
À seize ans, Claudia aimait sortir, défier l'autorité, rentrer à pas d'heure et - éventuellement - plutôt saoule. À défaut d'une relation fusionnelle, la relation mère/fille est vite devenue conflictuelle : sa mère lui reprochait ses sorties, ses fréquentations ; Claudia de ne pas être plus compréhensive, tout en provoquant sa mère au possible. Et au début, je ne voyais que cela en elle, une adolescente provocante et arrogante, un brin désabusée mais qui ne cherchait pas à améliorer son quotidien. Petit à petit, on la voit cependant avoir un autre regard sur son cercle d'amis, leurs beuveries, leurs paroles, leurs actes.
Alice Ranucci ne nous parle pas seulement d'une adolescence abandonnée/oisive. Elle pose aussi la question de l'immigration, sous deux regards différents. Au Civico zéro, Claudia découvrira l'histoire de jeunes pas plus âgés qu'elle, qui auront traversé des pays/des océans pour avoir une autre vie. Dans son lycée, elle sera confrontée au regard plus dur, moins tolérant, de ses amis. Elle devient touchante quand elle comprend davantage les chants fascistes qu'elle reprend parfois, quand elle commence enfin à s'ouvrir. Mais trop tardivement/lentement à mon goût.
L'intrigue se suit, m'intrigant assez pour m'avoir retenue jusqu'à la dernière page. La plume d'Alice Ranucci est jeune, c'est évident - d'un autre côté, elle a écrit ce roman à dix-sept ans, et je lui tire mon chapeau pour cela. Les répétitions qui m'ont gênée pourraient plaire à d'autres, l'écriture parfois incisive et rentre dedans aussi, tout comme le caractère de Claudia. Je retiens tout de même de très beaux passages, qui m'ont donné envie d'aimer sincèrement Dans le silence de ton coeur. C'était lyrique par moments, tendre et plein de réalisme. Mais je regrette un peu le fond, un peu caricatural à mon goût.
Une petite citation :
« Mais peut-être que tout le monde vit ce moment : entre deux pas, on prend conscience de marcher en équilibre sur un fil, et la peur de tomber nous étreint tant que le pied suivant n'a pas la certitude de se poser sur quelque chose de concret. Seuls ceux qui ne s'en rendent pas compte avancent majestueusement et d'un pas assuré, mais ils sont aussi les premiers à tomber. »
Alice Ranucci ne nous parle pas seulement d'une adolescence abandonnée/oisive. Elle pose aussi la question de l'immigration, sous deux regards différents. Au Civico zéro, Claudia découvrira l'histoire de jeunes pas plus âgés qu'elle, qui auront traversé des pays/des océans pour avoir une autre vie. Dans son lycée, elle sera confrontée au regard plus dur, moins tolérant, de ses amis. Elle devient touchante quand elle comprend davantage les chants fascistes qu'elle reprend parfois, quand elle commence enfin à s'ouvrir. Mais trop tardivement/lentement à mon goût.
L'intrigue se suit, m'intrigant assez pour m'avoir retenue jusqu'à la dernière page. La plume d'Alice Ranucci est jeune, c'est évident - d'un autre côté, elle a écrit ce roman à dix-sept ans, et je lui tire mon chapeau pour cela. Les répétitions qui m'ont gênée pourraient plaire à d'autres, l'écriture parfois incisive et rentre dedans aussi, tout comme le caractère de Claudia. Je retiens tout de même de très beaux passages, qui m'ont donné envie d'aimer sincèrement Dans le silence de ton coeur. C'était lyrique par moments, tendre et plein de réalisme. Mais je regrette un peu le fond, un peu caricatural à mon goût.
Une petite citation :
« Mais peut-être que tout le monde vit ce moment : entre deux pas, on prend conscience de marcher en équilibre sur un fil, et la peur de tomber nous étreint tant que le pied suivant n'a pas la certitude de se poser sur quelque chose de concret. Seuls ceux qui ne s'en rendent pas compte avancent majestueusement et d'un pas assuré, mais ils sont aussi les premiers à tomber. »
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Dans le silence de ton coeur d'Alice Ranucci n'aura pas été le roman que j'attendais. Si je me doutais que le caractère de Claudia me pose du souci, j'ai été frappée par ses provocations, son laisser-aller, son arrogance. Je n'étais pas préparée à ce qu'elle soit aussi dure, froide et rebelle. Son changement me l'a rendue plus touchante, moins antipathique. J'ai toutefois eu l'impression qu'il arrivait trop tard. J'ai tout de même été surprise par la plume d'Alice Ranucci : si on y trouve les caractéristiques d'un premier roman, elle est tout de même parvenue à m'émouvoir dans certains passages. Son roman évoque aussi beaucoup de thèmes adolescents, propose un regard assez singulier sur les relations parents/enfants et sur l'immigration. Des thèmes inattendus, les uns plus développés que les autres, qui amènent en profondeur.
Ainsi, si ça ne l'a pas totalement fait pour moi, je suis certaine que Dans le silence de ton coeur pourrait facilement plaire à d'autres !
L'avis des copines :
L'avis des copines :
+ Merci aux éditions Hachette ❤
Challenge jeunesse/young adult : 32/65
Mais c'est tellement ça ! <3
RépondreSupprimerOn est totalement d'accord !
Merci pour cette lecture commune malgré la déception du roman !
Merci à toi aussi pour cette LC ! C'était chouette de pouvoir échanger nos avis et de voir qu'on pensait pareil.
Supprimer♥
Oui moi aussi le caractère du personnage m'avait posé souci ...
RépondreSupprimerC'est un premier roman prometteur, mais je n'ai pas étais également convaincu ...
Bonne lecture à toi :)
À voir si d'autres romans d'Alice Ranucci seront publiés et traduits... Peut-être aurons-nous plus de chance par la suite.
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